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Le Colombie se fait hara-kiri face au Japon

par Steven Oliveira
4 minutes
Le Colombie se fait hara-kiri face au Japon

En infériorité numérique durant quasiment l’ensemble de la partie, la Colombie aura entretenu l’espoir pendant 45 minutes. Avant de s’incliner assez logiquement face à une bonne équipe du Japon (1-2). Le Mondial commence très mal pour Radamel Falcao et ses potes.

Colombie 1-2 Japon

Buts : Quintero (39e) pour la Colombie // Kagawa (5e sp) et Osako (73e) pour le Japon

Le 2 juillet 2010, Luis Suárez était entré dans la légende du football uruguayen en détournant de la main une tête du Ghanéen Dominic Adiyiah sur sa propre ligne de but. Huit ans plus tard, Carlos Sánchez a peut-être pensé, lui aussi, devenir un héros en mettant son bras en opposition devant la frappe de Shinji Kagawa, alors que son portier David Ospina était battu. Problème, si l’attaquant du Barça avait réalisé son geste à la 121e minute d’un quart de finale de Coupe du monde, Carlos Sánchez, lui, l’a fait à la troisième minute de jeu. Ce qui est bien moins malin. Au moins, il a eu le mérite d’entrer, lui aussi, dans l’histoire de la Colombie en offrant au pays son premier carton rouge en Coupe du monde. Le joueur est, du même coup, devenu le premier homme à recevoir un carton rouge sur sa première faute dans un Mondial.

La bêtise de Sánchez, la rage de Falcao, la malice de Quintero

Prémices d’une journée difficile, la Colombie s’est levée avec une mauvaise nouvelle. Toujours gêné par sa blessure au mollet, James Rodríguez débute sur le banc face au Japon. Privés de leur meneur de jeu, les Cafeteros se font prendre à la gorge par les potes d’Hiroki Sakai dès l’entame du match. Un pressing payant pour les Japonais, puisque Osako prend le dessus sur Dávinson Sánchez, bute sur David Ospina, avant que Carlos Sánchez ne vienne mettre la main pour empêcher Shinji Kagawa de marquer (3e). Raté, puisque le meneur de jeu du Borussia Dortmund transforme son penalty (0-1, 5e).

En supériorité numérique, le Japon laisse tout de même le ballon à son adversaire du jour pour mieux le contrer. Une stratégie qui aurait pu être payante si Takashi Inui (14e) et Yuya Osako (32e) n’avaient pas manqué de précision. En face, la Colombie galère à trouver des espaces malgré les mouvement incessants de Radamel Falcao, qui joue son premier match de Coupe du monde. Vicieux, l’attaquant de Monaco gratte un joli coup franc, réveille son public, et laisse le cuir à Juan Quintero. L’ancien Rennais fait alors parler sa patte gauche et sa malice en glissant le ballon sous le mur pour permettre aux Colombiens de revenir au score (1-1, 38e).

Le crâne solide de Yuya Osako

Conscient d’avoir très mal géré sa supériorité numérique lors du premier acte, le Japon attaque la seconde période avec un plan bien plus offensif. Cela fonctionne, puisque les Japonais ont le monopole du ballon et viennent mettre le bazar dans la défense colombienne. Qui, à l’image d’un Davinson Sánchez dépassé, prend légèrement l’eau. Malheureusement pour les Asiatiques, David Ospina sort le grand jeu devant Osako (53e) et Inui (56e). C’en est trop pour José Pékerman, qui fait alors entrer son joyau James Rodríguez.

Le début de la révolte colombienne ? Pas vraiment, puisque les Japonais continuent leur marche en avant et finissent par tromper David Ospina grâce au mètre 82 de leur attaquant Yuya Osako, claquant un joli coup de casque sur corner (1-2, 73e). Conscients qu’une défaite les mettrait dans une mauvaise posture, les Colombiens jettent leurs dernières forces dans la bataille, mais Takashi Inui répond présent pour contrer la frappe de James (77e). Le dernier frisson pour le Japon, qui gère alors plus ou moins tranquillement sa fin de match pour aller décrocher une victoire loin d’être imméritée. De son côté, la Colombie n’a plus vraiment le choix et va devoir gagner ses deux prochains matchs. Pour cela, il faudra en premier lieu faire attention à garder les mains le long du corps.


Colombie (4-2-3-1) : Ospina – Arias, Dávinson Sánchez, Murillo, Mojica – Sánchez, Lerma – Cuadrado (Barrios, 31e), Quintero (James Rodríguez, 59e), Izquierdo (Bacca, 70e) – Falcao. Sélectionneur : José Pékerman.

Japon (4-2-3-1) : Kawashima – H. Sakai, Shoji, Yoshida, Nagatomo – Hasebe, Shibasaki (Yamaguchi, 78e) – Haraguchi, Kagawa (Honda, 69e), Inui – Osako (Okazaki, 84e). Sélectionneur : Akira Nishino.

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