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Le club des cinq

Par Mathieu Faure
6 minutes
Le club des cinq

Le casting bourré de célébrités du PSG n'aura pas suffi pour décrocher le titre suprême. Même si tout n'est pas noir dans la capitale, ils sont cinq à avoir déçu. Certains plus que d'autres. Certes, ces cinq-là ne sont pas les seuls à être responsables de l'échec parisien, mais on attendait beaucoup mieux de leur part.

Le 65e Festival de Cannes imprime son rythme à cette dernière quinzaine de mai. La Croisette s’est même invitée dans les mœurs parisiennes pour récompenser cinq films franciliens peu appréciés du grand public.

La Palme d’or : Diego Lugano pour L’arnaque

Le Patron tant attendu. Porté en triomphe par les ultras stambouliotes à son départ de Turquie, le capitaine de l’Uruguay, Diego Lugano, était attendu comme le messie à Paris. Son charisme, sa grinta, son impact physique et son aura devaient donner à Paname un crack défensif. Un Ricardo des temps modernes. Intraitable sur l’homme, monstrueux dans les airs. Un mec qui devait, en théorie, donner des sueurs à tous les attaquants du pays et faire franchir à Mamadou Sakho, son partenaire en défense centrale, un palier. Ça, c’était dans l’idéal absolu. Parce qu’en réalité, Diego Lugano a surtout collé des sueurs à ses partenaires. Le mec est nul. On ne sait même pas par où commencer. Le type est lent, brusque, maladroit, violent, inadapté au football moderne, moins charismatique que Loris Arnaud et incapable de se sublimer dans un rencontre. Le numéro 15 n’a jamais répondu présent. Jamais. C’est le gros raté du recrutement parisien. Sûrement le plus mémorable depuis Vampeta. Pis, il n’a aucune excuse. Aucune circonstance atténuante. Et personne n’a envie de continuer l’aventure avec le grand blond. Ce fiasco a déjà trop duré. Le PSG s’est tellement trompé sur son compte que toute la défense centrale a été bouleversée. Dix mois après son arrivée, Diego ne sera pas retenu en cas d’offre. Pendant ce temps-là, Paris cherche toujours un taulier défensif. Escroc.

Le Grand Prix : Kevin Gameiro pour La mentale

Il y a des joueurs qui ne sont pas fait pour jouer au PSG. Qui sont incompatibles. Christophe Revault, Pierre-Alain Frau, Florian Maurice, Mevlüt Erdinç ou encore Nicolas Ouédec sont de ceux-là. Mentalement, Paris les a broyés. Et comme il faut. Le talent n’est pas en cause, juste une incompatibilité mentale. Et force est de constater que Kevin Gameiro en prend le chemin. Lorsqu’il débarque dans la capitale – son « club de cœur » – KG reste sur 50 buts en trois saisons à Lorient et a coché l’Euro sur son agenda L’étudiant. Il ne se doute pas encore que sa saison parisienne va le flinguer, moralement. Auteur de 11 buts (dont 9 lors de la phase aller), l’attaquant n’a jamais réussi à s’imposer au sein de l’attaque parisienne et encore moins dans le vestiaire. À la longue, ses appels devenaient trop prévisibles, ses dribbles téléphonés et son efficacité semblait s’étioler au fil des semaines. Dimanche, il n’a joué que 45 minutes à Lorient. Sorti sans ménagement à la mi-temps par Carlo Ancelotti, l’attaquant de poche n’entre définitivement pas dans les plans du coach italien. C’est une certitude, tant l’Italien a fait des pieds et des mains pour s’offrir un « grand attaquant » lors du dernier mercato. Mentalement, Gameiro ne semble pas paré à affronter un club d’une telle envergure. L’alchimie ne prendra jamais. Rien ne dit que le petit attaquant de poche ira traîner ses guêtres et son talent ailleurs l’an prochain, mais on le lui conseille fortement.

Le Prix du jury : Mamadou Sakho pour Le jour d’après

Un accident de parcours. Voilà à quoi se raccrochent les suiveurs du défenseur central. Impérial l’an dernier, le titi parisien – promu capitaine avec le départ à la retraite de Claude Makelele – devait franchir un nouveau palier cette saison. Pourtant, on a très vite senti Kirikou dans le rouge. Dès la reprise, les interventions sont moins tranchantes et les sautes de concentration toujours présentes. Et comme la paire avec Lugano ne fonctionne pas, Sakho perd pied. On se dit que c’est un mauvais passage. Un petit trou d’air. Mais quand le trou d’air se transforme en forte turbulence, l’histoire change. Sous Carlo Ancelotti, on commence sérieusement à s’inquiéter. Les dix derniers matches de la saison, Mamadou va les vivre sur le banc de touche. Puni. Remplacé par Bisevac puis Camara. Un affront. Et, quand l’Italien tente de le relancer contre Lille, le stoppeur se troue et coûte un penalty fatidique aux siens. Depuis, l’Euro lui a dit au revoir et Sakho ne sait pas où il jouera l’an prochain. Dans les méandres du club, entre deux offres mirobolantes envoyées au Real Madrid, on ne sait pas encore comment gérer le cas du Français. La saison moyenne du Parisien amène à se poser une seule question : Sakho est-il le futur crack annoncé ou un joueur définitivement surestimé ?

Le Prix Fipresci : Javier Pastore dans Cherchez l’idole

Niveau chiffres, Javier Pastore est une réussite : 13 buts, 5 passes en 33 matches. D’un point de vue purement statistique, c’est la meilleure saison de l’Argentin au plus haut niveau. Et pourtant, on reste sur notre faim. Son – immense – talent se distribue avec parcimonie. Sa nonchalance est irritante et sa volonté de vouloir tout faire tout seul énerve au plus haut point. Mais la plèbe serait-elle aussi sévère avec lui s’il n’avait pas cette étiquette permanente rappelant le prix exorbitant de son transfert (42 millions) collée sur sa tronche ? Assurément non, et tant mieux. Mais il est impossible de faire abstraction de son prix. Javier, lui, n’y est pour rien, mais c’est le jeu. Un investissement de cet importance suscite de l’attente. Javier Pastore a fait parler de lui. Il a contribué à remplir le Parc des Princes, à vendre des liquettes à 90 euros, à donner une visibilité européenne à un club mal en point. Mais sportivement, on s’attendait à mieux. C’est comme ça. Le mec a quelque chose, c’est indéniable. On mettra ça sur le dos de l’adaptation, de la pression ou de l’absence de vraie préparation foncière. L’année prochaine doit être la sienne. Sinon…

Le Prix du jury œcuménique : Le Parc des Princes pour Le cirque

Plus de 40 000 spectateurs de moyenne, le Coca à 8 euros, des noirs et des arabes à Boulogne, des familles partout, une corbeille VIP bien garnie : sur le papier, le nouveau Parc des Princes est une réussite. Mais dans les faits, c’est devenu n’importe quoi. L’enceinte de la porte de Saint-Cloud a perdu son âme. Ça ne ressemble plus à rien. Dans le même match, le nouveau public parisien est capable de siffler les siens, d’insulter Jérémy Ménez à chaque dribble avant de se lever d’un seul homme pour saluer sa sortie. On savait le public parisien versatile, il est devenu complètement schizophrène. L’absence des anciens groupes ultras se fait ressentir, tant l’animation de l’enceinte ressemble plus à une fête foraine qu’à un soutien organisé. Les Qataris voulaient avant tout un public qui consomme et qui ferme sa gueule. C’est fait. Pour l’animation et la ferveur, on repassera. Après tout, personne ne se plaint de l’absence d’ambiance qui règne au Camp Nou chaque week-end.

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