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  • Copa América 2015
  • Quarts de finale
  • Chili/Uruguay (1-0)

Le Chili fait sauter le verrou uruguayen

Par Arthur Jeanne à l'Estadio Nacional
3 minutes
Le Chili fait sauter le verrou uruguayen

L'opposition de styles attendue a bien eu lieu. Jeu léché chilien contre garra charrúa, sauf que la Roja a longtemps été stérile et que l'Uruguay a fait plus qu'empêcher de tourner en rond les hommes de Sampaoli. Le Chili a d'ailleurs dû attendre l'expulsion de Cavani pour faire sauter la banque. Un rouge injuste, mais ça, Santiago s'en fout. Le Chili a vaincu la malédiction.

Chili / Uruguay : 1-0

But : Isla (84e) pour le Chili

« Je ne sais pas si l’Uruguay jouera un jour comme le Chili ou l’Argentine, mais nous avons nos propres caractéristiques » disait Óscar Tabárez avant le match, ce à quoi Sampaoli répondait que pour gagner, le Chili devait attaquer et jouer comme d’habitude, car c’était la seule manière pour son équipe de remporter de grands matchs. Un condensé parfait de l’opposition de styles qui a eu lieu pendant toute la partie. Ce que maître Tabárez n’avait en revanche pas prévu, c’était l’arbitrage maison offert par l’homme en noir brésilien. À la suite d’un doigt dans le c** de Jara sur Cavani qui ne se laisse pas faire, le défenseur chilien s’écroule. À tort, l’officiel croit à la simulation du numéro 19 et assène un deuxième jaune à Edi. On joue la 64e minute et le match vient de basculer. Vingt laborieuses minutes plus tard, Mauricio Isla reçoit une passe de Valdivia et envoie le ballon au fond des filets. Une délivrance pour un Chili jusqu’alors peu tranchant.

Jeu léché contre garra charrúa

C’est désormais un classique. Le sale Chile retentit vigoureusement, avant l’entrée des joueurs. La pression monte à l’Estadio Nacional, le public réclame un titre pour changer les triomphes moraux en victoires authentiques. Sauf que dès le début, la Celeste met à l’épreuve la défense chilienne. L’Uruguay chauffe les 5 premières minutes et enflamme un duel physique que le Chili craignait, tant Vargas répond en allumant la première mèche chilienne après une action typique de l’escouade de Sampaoli. Valdivia, lui, réussit encore un petit pont génial, tranquillement posé. Le Mago est une fête, et Santiago s’enflamme. Mais voilà, à chaque contre, le Chili est en difficulté. Medel et Jara, positionnés très haut, n’hésitent pas à se faire de dangereuses passes dans l’axe malgré Cavani qui rôde. On craint qu’une fois de plus, le Chili ne soit prêt à mourir avec ses idées. Car tous les Rouges attaquent. Minutieusement le Chili cherche à casser le verrou. Vidal et Aránguiz s’y essayent sans succès. Mais la Celeste est dans la gestion, ils ne se font pas trop de mouron, la jouent à l’expérience et forcent sur tous sur les coups de pied arrêtés où Godín et l’arrière-garde monte systématiquement. Si l’opposition de style attendue a lieu, le spectacle n’est pas extraordinaire.

Rouge amer pour Cavani

Lors de la seconde période le Chili attend l’Uruguay 2 minutes sur la pelouse. Une manière pour la Celeste de faire monter la pression et d’entrer sous les sifflets. Les huées, les Uruguayens adorent ça et, petit à petit, un sentiment palpable de trouille s’empare du Nacional. Le public vantard ne chante plus, le jeu chilien est stérile, les hommes ratent des contrôles et n’osent pas frapper. L’habituel coup de Trafalgar uruguayen, d’éliminer systématiquement les locaux, n’est pas loin. La malédiction chilienne lors des matchs couperets non plus. Au fur et à mesure que le temps avance, les jambes chiliennes tremblent, oui mais voilà, un homme est debout, il a quelque chose à se faire pardonner. Cet homme, c’est Arturo Vidal. Un autre à l’inverse est sans doute très marqué par l’accident mortel provoqué par son père. Cet homme, c’est Edinson Cavani, expulsé injustement et à qui le Nacional dit chaleureusement au revoir. Malgré cela, le Chili est imprécis comme jamais. Du coup, Sampaoli tente d’offrir la rédemption à Mauricio Pinilla et un peu de jeu avec l’entrée du fragile mais délicieux Matigol. Mais c’est bien Isla qui finit par gratter un ballon qui traîne et envoyer son équipe en demi-finale. La fin du match est un bordel sans nom, une bataille de rue, mais ça, le Chili s’en fout. Tout Santiago s’est donné rendez-vous sur la Plaza Italia.

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Par Arthur Jeanne à l'Estadio Nacional

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