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Le championnat argentin cherche sa formule

Par Léo Ruiz
Le championnat argentin cherche sa formule

Face à la complexité du mode d’organisation du championnat argentin, l’AFA travaille depuis février sur l’élaboration d’un nouveau format. Résultat, le championnat a commencé sans la validation définitive du nouveau modèle, encore plus compliqué que le précédent.

Plus de Riquelme ni de Veron, mais un Trezeguet capitaine. C’était la reprise ce week-end en Argentine, avec son lot de nouveautés, dont le brassard autour du biceps du roi de la demi-volée, et le format du championnat. Peut-être que l’AFA a mal vécu le ridicule de la fin du dernier tournoi, qui a vu Tigre jouer à la fois le titre et le maintien lors de la dernière journée. Une fédération un peu paumée, en fait, entre préservation des intérêts des « cinco grandes » (Boca, River, Racing, Independiente, San Lorenzo) et revendications des « petits » . Son système de protection des gros a montré ses limites. River Plate vient de passer la première saison de son histoire en seconde division, et d’autres historiques comme San Lorenzo ou Independiente entament la saison la corde au cou, la faute à ce système de moyennes qui aujourd’hui les pénalise plus qu’autre chose.

N’ayant peur de rien, l’indéboulonnable Julio Grondona, à la tête de l’AFA depuis 33 ans rien que ça, avait tenté le tout pour le tout à la suite de la relégation de River en proposant un championnat à… 38 équipes. Projet appuyé par le pouvoir politique (les supporters de River et des autres gros sont aussi une masse de votants), finalement abandonné. Mais le grand bazar continue. Le championnat a commencé avant même l’officialisation du format définitif. Dans son flou habituel.

Jamais deux sans trois champions

Depuis février dernier, déjà, le comité exécutif de l’AFA travaille sur la réforme du championnat. Les deux champions par an, les moyennes, les promotions. L’objectif était de clarifier et simplifier la chose. En mai, un accord est trouvé : il n’y aura plus qu’un champion par an, et la Promoción, zone synonyme de barrage pour le maintien, disparait. Sauf que le mois dernier, Enrique Lombardi, président d’Estudiantes La Plata, propose une nouvelle version, acceptée par les autres présidents de clubs et qui doit être validée ces jours-ci. Avant, c’était le bordel. Désormais, ça l’est davantage encore. Le projet de mai laissait tomber l’Apertura (août-décembre) et la Clausura (février-juin), pour les remplacer par l’Inicial et le Final.

Le nom change car le principe change : au lieu de deux champions, les deux équipes terminant en tête se disputent un seul et unique titre dans un duel aller-retour. Comme en Uruguay. Si la même équipe remporte les deux phases, elle est automatiquement sacrée championne. Problème, les « petits » ne sont pas convaincus, car le système de deux champions par an, mis en place en 1991, leur permettait de glaner quelques trophées, d’ordinaire réservés aux « cinco grandes » . Ainsi, des clubs comme Newell’s Old Boys, Lanús, Banfield, Argentinos Juniors ou dernièrement Arsenal, ont décroché le premier titre national de leur histoire. Finalement, les vainqueurs de l’Inicial et du Final restent bel et bien sacrés champions, mais s’affrontent toujours en fin de saison pour désigner le… super champion. Il n’y a plus deux, mais trois champions par an. Du grand art.

Limiter le pouvoir des barras bravas

En ce qui concerne la relégation, le système de moyennes est maintenu. Mais la Promoción disparait. Désormais, les trois clubs présentant les pires moyennes (sur les trois dernières années) en fin de saison descendent directement en B. Plus de barrages, donc, qui l’année dernière avaient coûté à River Plate sa place dans l’élite et quelques sièges du Monumental, balancés par les supporters incapables d’accepter ce qu’il venait de se produire. Supprimer ces matchs à gros enjeu, c’est aussi réduire les risques de violence. A propos, une série de nouvelles mesures de sécurité dans les stades, censées contrer le pouvoir des barras bravas, accompagnera cette édition 2012-2013. River-Belgrano, toujours. C’est la mi-temps et les locaux sont en difficulté. L’impensable va se réaliser. El más grande va descendre. Moment choisi par quelques membres de la barra brava pour faire valoir leur passe-droit auprès des agents de sécurité du stade, direction le vestiaire de l’arbitre: « Siffle nous un pénalty, où tu ne rentreras pas vivant chez toi » . Le message est clair, le pénalty sifflé, mais River relégué.

C’est ce type de relation ultras-sécurité-dirigeants que les instances politiques comptent couper. Dans les stades de Buenos Aires, la sécurité ne sera plus assurée par le club qui reçoit mais par des groupes de policiers spécialement formés pour ce genre de spectacle sportif. Autre coup de poing sur la table, l’interdiction des banderoles géantes installées par les barras bravas de haut en bas de la tribune, très caractéristiques des gradins argentins. Pour leur retirer du pouvoir, et parce qu’il était impossible de voir ce qu’il se passait en-dessous. Depuis vendredi soir, le championnat a repris, et les banderoles sont toujours là. Le chemin est encore long.

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Par Léo Ruiz

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