- Ligue des champions
- 4e journée
- Groupe G
- Celtic/FC Barcelone (2-1)
Le Celtic punit Barcelone !
Sensation au Celtic Park ! Le FC Barcelone est venu se faire clouer au pilori par un superbe Celtic Glasgow (2-1). Admirables d’abnégation et de maîtrise, les Écossais punissent des Catalans vraiment pas dans leur assiette.
Celtic Glasgow – Barcelone : 2-1
Buts : Wanyama (21e) et Watt (83e) pour le Celtic. Messi (90+1e) pour le Barça.
Il est là, l’exploit de cette première phase de Ligue des champions ! À base de courage, mais aussi de talent, le Celtic Glasgow est venu à bout du grand Barça. Après avoir rapidement mené au score grâce à un gamin kényan de 21 ans, les Hoops ont réussi à faire face aux vagues blaugrana. Mieux, ils ont même corsé l’addition en fin de match sur un contre express avant que Messi ne fasse croire au come-back catalan. Au-delà de la prouesse, ce succès redistribue les cartes dans la course à la première place. Côté Barça, le revers est cruel, mais logique tant la domination des ouailles de Vilanova est apparue stérile. Comme une illustration de ce début de saison maussade que cachaient des victoires étriquées. Le Celtic Park, lui, s’en fout. Il savoure.
Le mur d’Hadrien et un Kenyan
Dès la sortie des vestiaires, les vingt-deux acteurs jouissent d’une entrée sous des acclamations somptueuses, à faire trembler les morts. Le tube de la Ligue des champions passerait presque inaperçu. Remontés comme des coucous, les mecs de Glasgow carburent au super dès les premiers instants. Un pressing de chien – rien de péjoratif –, une possession minimaliste, une agressivité à point et une rigueur essentielle : tous les ingrédients de l’équipe casse-noix y sont. Et n’en jetez pas, ce ne sont pas les essais de Messi ou de Xavi qui y changeront quelque chose. Cliché toujours, la moindre touche, un simple coup franc au milieu de terrain, devient une munition potentielle. Ça tombe bien, c’est également la faiblesse barcelonaise. Après une remise en jeu à faire jalouser Rory Delap, puis un corner bien botté, le jeune Wanyama envoie au paradis le Celtic Park. Que le Kenya se rassure, Oliech n’est plus seul. Ronchons, les Blaugrana intensifient leur possession dictatoriale. Pour pas grand-chose. Car les mouvements catalans manquent de liant et de tranchant. Messi et Alexis ont beau touché par deux fois les montants, les gars de Lennon remettent à jour le mur d’Hadrien. La cage de Forster devient infranchissable. Ou alors, il faudra marcher sur son corps. Pas trop le genre du Mes que. À la mi-temps, ce sont bien les hourras des Hoops qui accompagnent les joueurs du Celtic aux vestiaires. L’exploit est à mi-chemin.
La folie, la vraie
Et les 60 000 personnes l’ont bien compris. Pour la deuxième fois de la soirée, le You’ll never walk alone résonne au Paradise. Il faudra bien ça. Car les Barcelonais repartent de plus belle, avec encore moins de touches de balle. Si la vitesse ne suffit pas, ils tentent de faire sortir des Écossais recroquevillés. De belles idées qui ne prennent pas. Toujours dans son schéma de jeu, le Celtic reste bas et continue de balancer de longs ballons vers la tige Samaras et son acolyte Miku. Même dans une petite forme, le Barça reste dangereux et arrive à se créer des occasions. Tout d’abord faméliques, elles deviennent de plus en plus pressantes. Les entrées successives de Villa, Fàbregas et du revenant Piqué alimentent le danger. Messi, quant à lui, n’attend pas. D’abord sur une frappe enroulée, il permet une nouvelle fois à Forster de flamber sur une frappe en retrait. La manchette est spectaculaire, et permet surtout aux Écossais de rester aux commandes. Mieux, les Bhoys vont réussir l’exploit d’en passer un deuxième sur un contre mal senti par Xavi. Un but de Watt qui ne sera pas de trop. Car qui dit soirée de folie, dit but de Messi. Une réduction dans les arrêts de jeu pour du beurre, frissons mis à part. Trois minutes s’ensuivent, et le Celtic Park peut enfin rugir : ses héros tiennent l’exploit du début de saison.
Par Robin Delorme