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Le Celtic peut-il se refaire le Barça ?

Par Markus Kaufmann et Simon Capelli-Welter
Le Celtic peut-il se refaire le Barça ?

Comme on se retrouve. Ce mardi 1er octobre 2013, le Celtic Park accueille le FC Barcelone. Comme le 7 novembre dernier, pour le résultat que l’on connaît. Et pour ceux qui auraient eu le malheur d’oublier, Neil Lennon leur a remis un DVD du match de l’an dernier : « Dans l’ensemble, les joueurs savent ce qui les attend. Mais, parfois, on a besoin d’un petit rappel. » Un mémento du plan pour (encore ?) battre le Barça.

Compact, ou le maître mot utilisé par Neil Lennon, comme l’expliquait par exemple Wanyama après le match de l’an dernier. Face au 4-3-3 à géométrie variable des Catalans, Neil devrait reproduire la même stratégie : 4-4-1-1 et parquer le bus, mais pas que, car les Celtes en avaient gardé sous le frein à main. Et surtout, pas n’importe comment. D’ordinaire, contre le Barça, on dit qu’il faut resserrer les lignes et défendre le plus bas possible. Le Celtic avait suivi la formule, mais avec méthode, intelligence et courage. Si réduire les espaces et se montrer compact constituait bien évidemment la base de sa stratégie, sa façon de faire relevait du plan bien huilé. Il convient par exemple, comme le Barça joue « petit » et n’excelle pas vraiment sur les centres ou le jeu aérien, de se concentrer dans l’axe (là où les choses se passent) et de laisser libre ses latéraux. C’est ce que le Celtic a fait, mais encore mieux et plus que prévu. Charlie Mulgrew et Kris Commons, les deux latéraux de Glasgow, ont carrément joué comme des milieux de terrain centraux, ne daignant sortir sur Jordi Alba et Dani Alves qu’une fois ces derniers en possession du ballon, et à même de créer le danger. Du coup, avec ces deux latéraux laissés libres, le jeu barcelonais s’est retrouvé pris à son propre jeu, un peu figé dans son horizontalité, et c’était autant de temps de gagné pour son adversaire. D’autant que quand le Barça finissait par centrer, c’était globalement sans danger, même si Pedro a frappé le poteau sur un centre d’Alves en première mi-temps. Et puis, quelque part, le ballon est toujours moins dangereux dans les pieds d’Alba et d’Alves que dans ceux de Xavi et Iniesta. La vie, c’est choisir son poison.

Concernant les deux moteurs du jeu barcelonais, l’idée était elle aussi simple, mais on ne peut plus logique : plutôt que de chercher à « bêtement » réduire les espaces, ou au contraire à presser à toute blinde comme des morts de faim, les deux milieux défensifs, Victor Wanyama et Joe Ledley, se sont appliqués à anticiper et donc contrer les mouvements des deux génies du milieu barcelonais, Iniesta et Xavi, et à ne sortir du bloc que quand ces derniers étaient à même de créer. Ils ont ainsi donné la marche à suivre à tous leurs coéquipiers. Se positionner très très très bas (seulement 1 hors-jeu barcelonais) et ne presser le porteur qu’à partir du moment où l’adversaire s’infiltre dans une zone où il se retrouve en infériorité numérique, pris au piège. L’énergie est dépensée en concentration plus qu’en courses. Il s’agit de se rendre compte que le ballon court toujours plus vite que les jambes, et encore plus vite contre le Barça. Trop vite. Mieux vaut donc attendre là où il va forcément passer pour arriver au but, juste devant la surface de réparation.

La main verte

Ensuite, en plus de son plan bien huilé, le Celtic a su garder la tête froide. Seulement deux cartons jaunes et 11 fautes ; contre le Barça, les équipes qui commettent beaucoup de fautes finissent par le payer cher, impossible d’oublier le triste sort réservé aux équipes madrilènes un peu trop nerveuses… L’Inter, après tout, avait commis moins de fautes que le Barça en 2010. Une équipe sereine, calme et préparée mentalement. Mais, contrairement aux Milanais, le Celtic a subi seulement 8 fautes, ce qui témoigne de l’absence de tactique (ou de vice) à la récupération du ballon pour gagner du temps, mais également d’un certain panache (ou d’une certaine naïveté). Là, il s’agissait de dégager le ballon, de se remettre en position, et de croire en sa bonne étoile. Car, il faut bien le dire, le Celtic a également bénéficié d’une belle part de chance. Les Écossais concèdent 24 tirs dont deux ont fini sur leurs montants. La défense écossaise n’a pas exactement « coincé » le Barça, qui a su se mettre en position de frappe toutes les quatre minutes environ… D’ailleurs, eux n’ont effectué que 5 tirs, pour un but sur un dégagement du gardien et un autre sur coup de pied arrêté. Avec une telle disposition, difficile de les revoir marquer deux buts, même si l’on rejouait le match dix fois.

Provoquer la chance, et les erreurs barcelonaises

Et pourtant, c’est bien cette fois-là qui compte, et ce n’est pas tout à fait un hasard. Le Celtic a eu le mérite de connaître les faiblesses barcelonaises, et de réussir à les exploiter : un but sur coup de pied arrêté ; les difficultés d’Alexandre Song dans son rôle de sentinelle (le Camerounais avait vécu un match très difficile face à Miku, attaquant décroché de ce 4-4-1-1 qui passait son temps à le presser, puis à faire des appels sur ses côtés, Song avait d’ailleurs été rapidement averti) ; la titularisation de Bartra en défense centrale, voire d’Alexis en attaque. Il faudra aujourd’hui voir ce que laissera au Celtic ce nouveau Barça, avec Busquets d’entrée, Neymar et surtout un nouvel entraîneur, Tata Martino, moins prisonnier du tiki-taka et du dogme de la possession (ce qui d’ailleurs ne plaît pas à toute la Catalogne). Le Barça pourrait jouer plus long, plus vite, plus fort, et ne laisser que des miettes au Celtic… Et pourtant…

Et pourtant, on ne peut s’empêcher d’y croire, au moins un tout petit peu. Car le Celtic, forcément, sait provoquer la chance comme personne. Question de trèfle vert. Demandez à Boston, ils vous répondront que c’est une question de mentalité. L’an dernier, Neil Lennon avait ainsi fait entrer Tony Watt, un attaquant de 18 ans tout en vitesse, innocence et percussion. Résultat, le gosse a littéralement terrifié la défense barcelonaise (et ce, même après les entrées de Piqué pour Bartra et Fàbregas pour Song), et Mascherano en particulier, qui aurait même pu être expulsé après le second but du Celtic (but qui vient d’ailleurs d’une erreur de Xavi, alors positionné pivot dans un rôle qu’il n’apprécie guère). Le Celtic avait donc réussi son coup : bien jouer (dans le sens de bien respecter son plan de jeu, ce qui est sans doute le vrai sens de bien jouer, en tout cas plus que de faire le beau face à un adversaire bien inférieur…) et bien faire déjouer son adversaire. Ce n’est pas forcément un hasard si Iniesta n’avait pas fait un match brillant. Cette fois, le Barça se présentera au Celtic Park sans Messi, Mascherano ni Puyol. Bartra sera donc à nouveau titulaire avec Piqué, et Fàbregas en pointe. Le Celtic pourrait donc à nouveau exploiter les faiblesses (relatives) du Barça. Après tout, l’an dernier non plus, personne n’y croyait… Sauf que cette fois, Busquets sera là ; l’exploit n’en serait que plus immense.

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