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Le Celta torpille le Barça, le Real bloque contre Éibar
Alors que l'Atlético grimpe au sommet de la Liga après une victoire sans forcer contre Valencia, le Real a calé contre un Éibar sans complexe et le Barça a connu un trou d'air au Celta. Sinon, Ryan Babel s'acclimate à la Liga et envoie déjà des scuds.
L’equipazo du week-end : Eibar
Ce n’est qu’un match nul, encore fallait-il aller le chercher. Loin d’être favori, Eibar est venu grappiller un point au Santiago-Bernabéu. Orphelin de Sergio Ramos, Marcelo, Luka Modrić et Casemiro, Zinédine Zidane titularise une charnière Pepe-Varane, Danilo à gauche et Isco au milieu. Pas bête, José Luis Mendilibar appuie là où ça fait mal avec un 4-5-1 étouffant. Les Basques plongent rapidement l’antre madridiste dans la torpeur en ouvrant le score grâce à un coup de tête magistral de Fran Rico qui échappe aux gants de Keylor Navas. Le Real s’en sort grâce à ses individualités. Ronaldo délivre un amour de centre du gauche sur la tête de Bale qui remet les deux équipes à égalité. Bernabéu pense que les Basques vont payer l’addition pour reprendre les paroles de Danilo, qui a une bien grande bouche pour de si petites performances. À la pause, ZZ sort Benzema et Varane pour Morata et Nacho. Le buteur espagnol plante en position de hors-jeu, plonge pour gratter un péno, tergiverse parce qu’il n’est pas sur pied. Eibar régale, tourne les Merengues en bourrique sur certaines séquences, notamment en entame de deuxième période. Lejeune se paye Ronaldo, les Madridistes essaient, mais Eibar a des arguments et répond. Si un ou deux contres avaient été mieux gérés, le Real aurait même pu perdre. Après avoir égalé le record de victoires consécutives en Liga, la Casa Blanca enquille son quatrième nul consécutif. Ce n’est pas la crise, mais… Trois victoires et quatre nuls en sept journées, bah c’était le bilan de Benítez.
Le partidazo du week-end : Celta 4-3 Barça
Sur les coups de 18h, les supporters blaugrana avaient le sourire jusqu’aux oreilles après la contre-performance du Real Madrid. En dix minutes, le Celta Vigo déglingue le Barça. 3-0, « merci zizi » , comme dirait Perceval de Galles. Les joueurs de Toto Berizzo ont régulièrement joué de malchance cette saison, notamment à Santiago-Bernabéu, et on a l’impression que les Galiciens récupèrent tout d’un coup. De la 22e à la 33e, Sisto, Aspas et Mathieu contre son camp donnent coup sur coup trois pions d’avance aux Bleu Ciel. Mais les Culés réagissent en deuxième période. Piqué et Neymar sur penalty sonnent la révolte après l’heure de jeu. Ça devient bouillant à Balaídos. Les Barcelonais veulent leur remuntada, mais el Tucu Hernandez calme le camp rival et enflamme le stade. Piqué a beau y aller de son doublé, le Barça encaisse sa deuxième défaite de la saison. Une occasion manquée pour prendre le contrôle seul de la Liga.
Le Don Quichotte du week-end : Diego Alves
Certes, Valencia CF a perdu, et l’Atlético de Madrid a donné une leçon de collectif aux Chés. Mais l’homme du match, c’est bien lui. Déjà contre Leganés, le Brésilien était entré dans le Livre des records en rejoignant Andoni Zubizaretta avec dix-sept parades. À Mestalla, San Diego a dégoûté Antoine Griezmann et accroché Gabi à son tableau de chasse. Le Français a vraiment la guigne, et même quand il vise la lucarne en appuyant bien sa frappe, le sort s’acharne. Il fallait aller la chercher pourtant… Dans une équipe en plein marasme, Alves est l’un des seuls à porter le valencianisme et à multiplier les exploits. Les Colchoneros étaient bien trop forts dimanche, mais deux miracles, c’est déjà pas mal.
Diego #Alves, numéro 18 en #LaLiga. Victime : #Griezmann pic.twitter.com/fnXjaPSO4Z
— François Miguel (@fmboudet) 2 octobre 2016
Diego #Alves, numéro 19 en #LaLiga. Victime : #Gabi pic.twitter.com/zV3TE1YuWk
— François Miguel (@fmboudet) 2 octobre 2016
Vous avez raté Málaga – Athletic Bilbao et vous n’auriez pas dû
Après quatre victoires consécutives, l’Athletic se pointe en Andalousie avec de sérieuses certitudes sur son jeu. En face, Juande Ramos joue sa survie, d’autant que ce n’est pas le grand amour avec son vestiaire. Aduriz claque son pion, la routine. Les Boquerones sont au plus mal et ça ne semble pas s’arranger. Ça sent le passage à la compta pour le coach. Sauf que sur une relance faiblarde de Kameni, Balenziaga devance Rosales qui lui plante ses crampons dans le ventre bien comme il faut. Le Basque a un geste d’humeur que l’arbitre assistant signale. Et voilà comment une boulette devient un geste décisif ! Un rouge pour l’un, un jaune seulement pour l’autre, auteur de la faute. Le match est relancé juste avant la mi-temps. Mais même en supériorité numérique, Málaga ne semble pas en mesure de gêner les Leones. Ça chicore sec, l’arbitre du centre est un peu paumé. Aduriz sort à l’heure de jeu et, vraiment, ça sent les trois points pour les hommes de Valverde. La sortie est proche pour le KKC de Pierre Perret, mais à la 82e minute, sur une double erreur d’inattention des joueurs de Valverde, Sandro réduit l’écart. Moins de soixante secondes plus tard, c’est Duda qui aligne Iraizoz et offre une bouffée d’air frais à son équipe. Totalement fou et improbable !
La polémique de la machine à café con leche : et si l’Atlético refaisait le coup de 2014 ?
On est tôt dans la saison, mais l’Atlético semble avoir acquis une sérénité incroyable et inédite. Après une entame poussive (une défaite et un nul contre deux promus), les Rojiblancos sont en tête de la Liga. Même en loupant deux penaltys, les Colchoneros n’ont pas perdu le fil du match et ont gagné sans souffrir. Mieux, la paire Griezmann-Gameiro a réalisé sa meilleure prestation, Kéké délivrant une passe à Grizou avant de lui-même terminer le boulot dans les arrêts de jeu. Mieux encore, Gameiro joue très bien avec Carrasco et Torres, entrés en jeu pour forcer la décision à Mestalla. Valencia a beaucoup de lacunes, c’est certain, mais l’Atléti a affiché un sang-froid confondant. Et tout ça sans Godín, remplacé au pied levé par Lucas Hernandez. Victoire en C1 contre le Bayern et en Liga contre le VCF, naissance de sa petite Francesca : la semaine d’El Cholo Simeone est plus belle que la vôtre !
Le golazo du week-end : Ryan Babel
Après KP Boateng à Las Palmas, la Liga a accueilli un ex-futur crack cet été en la présence de Ryan Babel. Entré en jeu pour les vingt dernières minutes contre le Sporting Gijón, le Néerlandais a enchaîné un croche exter’ du droit et un missile poteau rentrant expédié des vingt-cinq mètres. Le tout dans les arrêts de jeu, excusez du peu. Trois points plus que nécessaires pour le Deportivo La Corogne.
#DEPOR|| Merece la pena verlo repetido ;)El golazo de @Ryanbabel pic.twitter.com/OXBtgj9mo3
— Carlos A. Fernández (@caf_is_online) 1 octobre 2016
Le Franchute du week-end : Wissam Ben Yedder
Tout va vite en football. Après le match de Séville contre Eibar, la cote de Ben Yedder était au plus bas. Perdu sur son aile gauche, il était sorti à la pause, absolument transparent. Cette semaine, l’ex-Toulousain a donné la victoire contre Lyon et claqué un doublé contre Alavés. Pacheco semblait infranchissable. Huit arrêts consécutifs, ça pose le bonhomme. Mais sur une géniale inspiration de Ganso, une subtile talonnade, WBY a enfin ajusté le portier. Et même quand Alavés est revenu au score, les Palanganas n’ont pas lâché. Certes, les plans d’attaque sont encore souvent statiques, mais quand Vitolo a une inspiration, c’est régulièrement décisif. Ben Yedder plonge au premier poteau. Non, ce n’est pas une Madjer, mais bien une talonnade qu’il glisse entre les guiboles de Pacheco. C’est la 91e minute, Sánchez-Pizjuán exulte et Ben Yedder peut hurler sa joie. Ce ne sera certainement pas la seule fois de la saison.
53′ GOOOOOOOOOL! 1-0 Ben Yedder! pic.twitter.com/JvFfGsyMxA
— Sevilla FC Sverige (@SevillaSWE) 27 septembre 2016
La statistique du week-end : 50
Gareth Bale a inscrit son 50e but en Liga sous les couleurs du Real Madrid, en 87 matchs. Le tout assorti de 33 passes décisives. Pas mal comme ratio. S’il est acquis que Ronaldo sera Ballon d’or, le Gallois mériterait bien de soulever la gonfle dorée. Omniprésent lors de la fin de saison de la Maison-Blanche la semaine dernière, il a porté son pays en demi-finales de l’Euro et il continue de réaliser d’excellentes prestations, toujours dans l’intérêt du collectif. En foot pur, il y a sûrement mieux. Mais Bale mérite d’être reconnu comme il se doit et pas uniquement pour son transfert surévalué.
Les déclas du week-end
Danilo (Real Madrid) : « Ils vont payer l’addition. » Le Brésilien a trop parlé avant le match, persuadé qu’Eibar servirait de victime expiatoire au Real Madrid. « L’air d’un con, Jean-Pierre » , comme dirait Dany Boon.
Zidane (Real Madrid) : « Nous ne sommes pas en crise, mais nous ne pouvons pas continuer de la sorte. Ça laisse un mauvais goût dans la bouche. En première période, on les a laissés jouer. On a été meilleurs en deuxième, mais on entame beaucoup trop mal nos matchs ces derniers temps. »
Gameiro (Atlético) en français dans le texte et tout en jean en sortant du vestiaire…
#Gameiro : « j’ai fait un bon match, je prends mes repères. Simeone demande bcp défensivement. Je travaille pour l’équipe. Ça se passe bien » pic.twitter.com/iCqoqFxRWl
— François Miguel (@fmboudet) 2 octobre 2016
Et sinon qué pasa ?
– Depuis la saison 2003-2004, le Betis ne gagne pas à la Real Sociedad. Ça durera un an de plus. Les Txuri-Urdin ont gagné 1-0 à Anoeta, en ouverture de cette septième journée, vendredi. Après les bonnes choses entrevues contre Málaga la semaine dernière, c’est un vrai coup d’arrêt pour les Verdiblancos.
Osasuna et tout le stade d’El Sadar y ont cru, mais après avoir mené 2-0 à la mi-temps, les Navarrais ont été remontés par Las Palmas dans le temps additionnel. Quand ça ne veut pas…
Paco Jémez viré, y aurait-il un choc psychologique à Grenade ? Bah… non. Szymankowski a inscrit l’unique but du match sous le cagnard de Los Cármenes, notamment grâce à une main bien molle d’Ochoa. Les Pepineros ont dix points et c’est amplement mérité. Les promus ne comptent pas pour des prunes. – Si cet Espanyol-Villarreal sentait bon pour terminer l’après-midi de dimanche, il a accouché d’un 0-0. Les Pericos ne décollent pas, ça devient très inquiétant cette histoire.
Par FM Boudet