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- Ce qu'il faut retenir de la 8e journée
Le Celta fait craquer Villarreal, Asensio monte en puissance
En bon épouvantail, le Celta Vigo s'impose au Madrigal, quand Marco Asensio affiche de très belles promesses. Au rayon des stars, Neymar plante un quadruplé, et CR7 dépasse la légende Raúl.
L’équipe du week-end : Celta Vigo
Le Celta est dans la place, et ce n’est que le début. On savait déjà les joueurs d’Eduardo Berizzo capables d’aller chercher des victoires en terre hostile, comme celle obtenue sur la pelouse du FC Séville en début de saison (1-2). On savait les Galiciens joueurs, comme lors de leur démonstration face au FC Barcelone, une semaine plus tard (4-1). Cette fois-ci, les Celeste se sont débarrassés du leader de Liga, le tout en déplacement, s’il vous plaît. Sous un grand soleil sur les coups de midi, les deux équipes proposent un match agréable à suivre, avec des occasions de chaque côté. Le premier à trouver la faille est Fabián Orellana, grâce à une demi-volte enchaînée d’une superbe frappe enroulée sur laquelle Alphonse Areola ne peut rien (41e). Les choses vont ensuite se compliquer pour Villarreal, avec l’expulsion bête d’Éric Bailly dès la reprise, pour un deuxième carton jaune consécutif à une main évidente. Touché dans son orgueil, le sous-marin jaune réagit par l’intermédiaire de l’ancien Barcelonais Denis Suárez (67e). Heureux de pouvoir partager les points, les Amarillos se dirigent vers une sortie honorable. Mais au buzzer, Orellana envoie une frappe exquise sur la barre d’Areola, et l’inévitable Nolito suit habilement pour donner la victoire aux siens (90e). Le Celta revient à égalité de points avec le Real Madrid et le Barça en tête du championnat. Le prochain match ? Celta Vigo-Real Madrid. Spectacle garanti à venir.
Le Don Quichotte du week-end : Marco Asensio
L’Espagne de demain détiendrait-elle en Marco Asensio sa future grande étoile ? Après la rencontre de ce week-end, la question peut légitimement se poser. En visite au Benito-Villamarin, l’Espanyol Barcelone n’aura fait qu’une bouchée du Betis Séville de Joaquín, pourtant sur une bonne dynamique avec deux victoires consécutives. Oui mais en face, la perle ibérique prêtée par le Real Madrid avait décidé de faire tourner les têtes adverses. Résultat : trois passes décisives, pour une victoire finale de son équipe (1-3). Trois passes du pied gauche, sur coup franc à destination d’Enzo Andia Roco d’abord (5e), puis en contre pour servir Felipe Caicedo ensuite (51e) et, enfin, d’un centre en retrait pour la reprise de Victor Sánchez Mata (55e). Trois caviars impeccables, qui font grimper les statistiques du natif de Majorque à 5 passes décisives en 5 matchs joués. La relève de la Roja est en marche.
Vous avez raté FC Barcelone/Rayo Vallecano et vous n’auriez pas dû
39 buts en huit matchs. Depuis sa réintégration dans le championnat espagnol, le Rayo Vallecano s’est toujours mué en acteur de matchs à spectacle avec son homologue barcelonais. La raison ? Une philosophie de jeu similaire, mais une qualité d’effectif logiquement à la faveur du collectif blaugrana, détenteur d’infrastructures et de finances autrement plus développées que le club de Vallecas. Dès lors, cette rencontre entre les deux équipes était l’occasion de voir une nouvelle flopée de buts. Toutefois, si le Barça s’est imposé avec un score flatteur (5-2), le contenu de sa prestation laisse plus perplexe. Menés au score dès le quart d’heure de jeu, les Culés ont peiné dans la construction de leurs actions et même sur leur terrain favori, la possession de balle : 56% contre 44% pour son adversaire madrilène. Bousculés, les Catalans s’en sont finalement remis aux dribbles déroutants et au sang-froid de Neymar, auteur d’un quadruplé (21e, 32e, 69e, 71e). Bon partenaire d’attaque, Suárez sera aussi récompensé de son bon travail par un centre de… Neymar (77e). Un score final de 5-2, puisque Jozabed réduira l’écart en fin de match (86e). Devant leur télé, les futurs adversaires du Barça auront sûrement tiré des enseignements de cette copie brouillonne.
La polémique de la machine a cafe con leche
David Moyes est-il en train de passer ses derniers jours au sein de la Real Sociedad ? Arrivé il y a bientôt un an, le coach écossais semble loin, très loin de pouvoir amener le collectif txuri-urdin afin de jouer à nouveau les premiers rôles en Liga. Une situation que le club avait connue il y a trois ans, en 2012-2013, pour arracher une qualification au tour préliminaire de la Ligue des champions. Un temps aujourd’hui révolu. Dans un match terminé à 9 contre 11 dans la confusion la plus totale, le technicien s’est fait copieusement siffler par Anoeta au moment où l’arbitre mettait un terme à la rencontre. Suite à une nouvelle défaite à domicile contre l’Atlético Madrid (0-2), la Real pointe à la seizième place du classement, à égalité de points avec le premier non-relégable Levante. Tiens, la prochaine journée, c’est Levante-Real Sociedad. The end ?
Le golazo du week-end : Antoine Griezmann
« Je ne célébrerai jamais un but contre le club qui m’a tout donné. » Même après avoir passé en revue toute la défense de la Real Sociedad et le gardien, Griezmann garde la tête froide. Classe.
L’analyse définitive du week-end
Ça y est, Cristiano Ronaldo vient d’entrer par la grande porte dans l’histoire du Real Madrid. Avant la rencontre face à Levante, le Portugais brandissait déjà fièrement son quatrième Soulier d’or au Santiago-Bernabéu, le troisième obtenu au sein de la Maison Blanche après 2011 et 2014. Mais même avec 48 buts inscrits dans la saison 2014/2015, CR7 n’est jamais rassasié. La preuve encore ce week-end, où il inscrit la deuxième des trois réalisations merengue pour une victoire nette et sans bavure (3-0). Avant de jouer le PSG ce mercredi, la star madrilène vient même de dépasser le futur retraité Raúl Gonzalez Blanco en nombre de buts inscrits pour le club. Il est désormais l’unique meilleur buteur du club royal, avec 324 buts marqués depuis son arrivée, en 2009. Monstrueux.
Les déclas du week-end
« Je suis très, très heureux de cette victoire, de notre match, de la façon dont nous avons joué. Félicitations à tous ! » Avec des étoiles dans les yeux après son quadruplé, Neymar manque de lucidité pour analyser la rencontre.
« Je fais mon travail avec le sourire aux lèvres, personne ne peut me l’enlever. Quand je dois être sérieux, je le suis. Le plus important, c’est que je me sente bien et que l’équipe aussi. Je trouve que nous sommes une équipe amusante à voir jouer. » Solide capitaine, Marcelo fait le point sur sa situation personnelle après son match de patron contre Levante. Pas sûr que le Paris Saint-Germain ait beaucoup envie de le voir s’amuser, en revanche.
« Quand un con dit une chose à un homme chaud, il trouve l’embrouille qu’il recherche. » Chambré par un spectateur au Camp Nou, Paco Jémez rappelle la belle époque de Fréderic Antonetti en Ligue 1.
« Je ne pense pas que mon poste soit en danger. Nous travaillons bien, on ne peut pas changer d’entraîneur tout le temps et penser que les problèmes se règlent comme cela. » David Moyes, serein.
« J’ai l’impression de jouer loin du but, mais c’est ce que l’entraîneur me demande. » Dans une interview à Marca, Álvaro Negredo s’est pris les pieds dans le tapis. Non convoqué par Nuno Espirito Santo contre Málaga et la victoire 3-0 des Chés, le buteur aura sûrement une petite discussion avec son coach pour éclaircir les choses.
Et sinon, qué pasa ?
Kevin Gameiro marque à l’aide de son sexe. Insuffisant pour battre Eibar malgré tout (1-1).
Jesé Rodríguez marque un but. Et un beau, en plus.
Yannick Ferreira Carrasco marque son premier but avec l’Atlético Madrid, tout en vitesse et malgré une conduite de balle laborieuse.
Luis Suárez téléguide son camarade Munir El-Haddadi. Ou comment sentir le jeu.
Getafe démonte Las Palmas à domicile (4-0). Toujours bon pour soigner sa différence de buts.
Le chiffre inutile du week-end
2. Comme le nombre de points qui séparent le Real Madrid, nouveau leader du championnat, et Villarreal, cinquième. Le combat peut continuer.
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Par Antoine Donnarieix