- Premier League
- 6e journée
- Arsenal/Chelsea (1-2)
- Notes
Le cauchemar de Laurent Koscielny
Avec une erreur de marquage et un but contre son camp, Laurent Koscielny a probablement livré l'une de ses pires performances avec Arsenal. Les joueurs de Chelsea n'en demandaient pas tant.
Arsenal/Chelsea : 1-2 Buts : Gervinho pour Arsenal. Torres et Koscielny (csc) pour Chelsea
ARSENAL
Mannone (5) – Un gardien d’Arsenal peut-il décemment avoir une bonne note ? Non. L’Italien ne peut rien sur les deux buts encaissés ? C’est vrai, mais il n’est pas non plus décisif. Et Vito Mannone est surtout chanceux d’avoir vu l’arbitre assistant lever son drapeau à la 30e sur le but refusé à Torres, sur lequel il était loin d’être net. Allez, la moyenne, parce qu’il a un patronyme à jouer dans un Scorcese.
Jenkinson (5) – Il a un nom de rasoir, mais ne sort pas les lames. Faut y aller au contact dans ce genre de derby, garçon.
Koscielny (4)- Serrer son marquage, c’est bien, mais ne pas quitter le ballon des yeux, c’est mieux. Le Français a confirmé ses limites au duel en offrant à Torres son premier duel gagné depuis deux ans, avant de scorer un csc au retour des vestiaires. Tout ça, pile au moment où la vox populi le déclare indiscutable en EDF. Sauf qu’on parle d’un mec qui ne joue pour que l’esthétique et qui oublie un peu trop souvent le sens du mot défenseur. Un Lorientais.
Vermaelen (5) – Les Gunners ont produit du jeu, les Gunners ont dominé, mais les Gunners ont perdu. C’est généralement ce qui pousse le capitaine de l’équipe à aller voir ailleurs à la fin de la saison. Mais les mecs qui font ça sont généralement de vrais patrons. Pas lui.
Gibbs (6) – Dynamique, entreprenant, une sorte d’Oxlade-Chamberlain, mais en défenseur.
Diaby (non noté) – Bon, ben il aura tenu 16 minutes avant de se péter… Ca en devient gênant. Bientôt, les gens vont parier sur le nombre de minutes qu’il passera sur le terrain à chaque titularisation. Remplacé par Oxlade-Chamberlain (6), décisif sur le but de Gervinho et actif dans son couloir droit. Bien plus que son alter ego du côté gauche.
Arteta (7) – Propre dans la relance, as usual, il a réussi à éteindre Oscar dans l’entrejeu.
Cazorla (6)- Tout le système d’Arsenal repose sur sa vista et sa technique. Quand il est dans un jour moyen, il compense par sa capacité à obtenir des coups francs fantômes dans l’entrejeu, grâce à son poids plume et son centre de gravité. Néanmoins, un vrai top class player aurait mieux négocié les deux frappes du gauche qu’il a tenté en deuxième période. Comment ? En cadrant, par exemple.
Podolski (3)- Il a mis une mi-temps avant de rentrer dans le match. Dommage, Tonton Arsène l’a sorti après 20 minutes seulement en deuxième. Auteur d’une jolie tête qui aurait fait mouche avec un gardien lambda. Remplacé par Giroud (4), qui fut à deux doigts de scorer un but de cocu avec l’aide de David Luiz, mais qui a raté la balle du 2-2 dans le money time. C’est reparti pour une semaine de comparatifs avec Van Persie. « Celle là, il l’aurait mise » .
Ramsey (6)- Grosse activité, il doit beaucoup à la blessure de Diaby, qui lui a permis de retrouver son vrai poste, dans l’entrejeu. Par contre, l’appeler « Ramzi » , ça fait vraiment bizarre. Remplacé par Walcott (4,5) à la 67ème, qui n’obtiendra pas son contrat à 100 000 Livres la semaine avec ce genre de rentrée.
Gervinho (6) – Ca a marché avec Thierry Henry, ça a marché avec Van Persie, ok, mais bon sang, pourquoi Arsène s’entête-t-il à transformer ses ailiers en purs numéros neuf ? Il ne serait pas plus judicieux d’en acheter un ? Le pire, c’est que c’est en train de marcher avec l’Ivoirien aussi, auteur d’un superbe enchaînement sur l’égalisation. En revanche, faudrait voir à lâcher la chique un peu plus rapidement.
CHELSEA
Cech (8)- Et ouais, sa moule de forain du printemps dernier est toujours là. Il paraît que les grands gardiens ont de la chance. Petr Cech est un très grand gardien.
Ivanovic (6)- Sans jeu de mot malsain, le Serbe est le genre de mecs avec qui on peut partir à la guerre. Il a croqué Podolski pendant une heure. Pas très présent offensivement, en revanche.
David Luiz (7)- Très très costaud, quoi que toujours un peu trop latin. On parle quand même d’un stoppeur qui prend un jaune à la 48ème pour simulation. Remplacé par Cahill à la 80ème.
Terry (6)- A rappelé à tout le monde le sens du mot sérénité lors de sa remise de la poitrine pleine d’audace pour son portier à la 29e. Sa seule erreur fut de laisser beaucoup trop d’espace à Gervinho à la 43ème. Avec la sanction que l’on connaît.
Cole (6)- Il arbore la crête d’un vulgaire joueur de 20 ans mais joue comme un joueur de son âge. Avec expérience. Avec ce back four, Chelsea peut voir venir.
Ramires (4)- Perd trop de ballons et fait trop de fautes. Avoir un physique de coureur de 3000m steeples éthiopien ne suffit pas à faire de vous un milieu défensif de classe mondiale.
Mikel (6)- Il est peut-être là, le meilleur Blue depuis le début de saison. On comprend pourquoi Di Matteo n’a pas eu trop de peine à lâcher Essien au Real. Et si c’était lui, en fait, le grand relais avec lequel Canal n’arrête pas de nous bassiner depuis une semaine ?
Oscar (4)- The Artist, sauf qu’il n’a pas eu dix ballons, lui. Avant de le juger définitivement, on va quand même attendre que la créatine fasse effet. Parce que dans un match de cette intensité, il est bien trop frêle pour exister. Remplacé par Victor « Shadow » Moses à la 73ème. Invisible, un as de l’infiltration.
Mata (6)- Rien que par ses coups de pied arrêtés, il est indispensable aux Blues. Deux fois décisif cet après-midi, en quelque sorte. Remplacé par Ryan Bertrand pour les cinq dernières minutes.
Hazard (6)- Le Belge n’a pas livré son plus grand match, loin de là. Mais à voir son activité défensive et sa tonicité dans les duels, on se dit que le garçon a déjà compris tous les rudiments de la Premier League. La preuve, quand il faut faire entrer du sang neuf devant, ce n’est pas lui qui sort.
Torres (6)- La force d’un collectif en confiance, c’est de savoir ressusciter ceux qu’on croyait perdu. Son petit coup de patte plein de malice sur l’ouverture du score a redonné le sourire à ses fans : « C’est bon, cette fois, il est lancé » . Puis il est retombé dans ses travers deux minutes plus tard en gratifiant l’Emirates d’une « Dugarry » sur un face à face. Le manque de concurrence au poste de numéro neuf devrait tout de même lui conférer un statut d’intouchable.
Par Marc Hervez