- Restes du monde
- États-Unis
- Major League Soccer
Le Canada à l’honneur en MLS
Alors que la saison 2013 de MLS vient de redémarrer, deux franchises canadiennes ont pris les devants : Montréal dans la Conférence Est et Vancouver à l'Ouest. Une Ligue nord-américaine qui se met dans le rythme, avec à venir ces prochains jours un « rivalry week », soit 7 derbys à l'affiche ! De quoi tester la popularité d'un championnat orphelin de David Beckham.
Difficile de dresser un premier bilan après seulement deux journées disputées, mais il faudra très certainement compter avec l’Impact de Montréal cette saison. Annoncée comme un outsider potentiel, la franchise québécoise débute de la meilleure des manières en remportant deux victoires en autant de déplacements sur la côte Nord-Ouest des États-Unis : 1-0 à Seattle, puis 2-1 à Portland, avec une magnifique ouverture du score réalisée par le Français Hassoun Camara d’une bicyclette. La grande force de cette équipe ? Sa stabilité. L’effectif a peu évolué depuis l’an passé, une chance pour le nouvel entraîneur Marco Schällibaum, qui possède un groupe à la fois expérimenté et homogène, d’où émergent quelques intéressantes individualités : Nesta en défense et Di Vaio en attaque, bien sûr, mais aussi le capitaine Davy Arnaud, la caution locale Patrice Bernier et le très séduisant milieu offensif brésilien Felipe Martins. L’Impact peut clairement viser les play-offs de la Conférence Est, au minimum.
Les Red Bulls inquiètent, déjà
À l’Ouest aussi, le Canada est à l’honneur, avec le meilleur départ réalisé par les Whitecaps de Vancouver : 1-0 face à Toronto, puis 2-1 contre Columbus. À l’inverse, deux équipes débutent la saison avec deux défaites au compteur : les Rapids du Colorado et, plus surprenant, Chicago Fire, annoncé pourtant comme un des prétendants à la victoire finale en fin de saison. L’absence sur blessure de l’ex-international allemand Arne Friedrich cause du tort. Les Red Bulls déçoivent également en ce début d’exercice 2013, comme de coutume… Avec Thierry Henry mais sans Juninho, blessé, ni Peguy Luyindula, qui n’a toujours pas signé, la franchise de New York inquiète, incapable de gagner à Portland alors qu’elle menait 3-1 face aux coéquipiers d’un Mikaël Silvestre six pieds sous terre (3-3, score final), puis en se faisant dominer sur le fil 2-1 par les Earthquakes de San Jose alors qu’elle menait 1-0. L’effectif a été chamboulé, un nouvel entraîneur est arrivé et tout ça risque de prendre du temps avant de se mettre à bien tourner. Si un jour ça veut bien tourner… « Il est temps de ramener le trophée vers la côte Est » , a pourtant prévenu le manager Jérôme de Bontin, après deux ans de règne du Galaxy de Los Angeles.
Galaxy : en attendant Donovan
Le Galaxy justement, parlons-en. Ça ne vous aura pas échappé qu’il doit désormais composer sans son joueur-superstar David Beckham, revenu en Europe pour une dernière pige en tant que joueur, avant très certainement de revenir en Amérique du Nord dans la peau d’un dirigeant de franchise. C’est en tout cas le projet… La franchise californienne doit en plus s’accommoder du petit moral et de la petite forme de Landon Donovan, qui a bien failli tout plaquer à l’intersaison. Revenu très tard de vacances, il doit retrouver le groupe du Galaxy fin mars, a annoncé son entraîneur Bruce Arena. En attendant, c’est à Robbie Keane que revient la responsabilité de l’animation offensive. Le second couteau Mike Magee, auteur d’un triplé lors de la première journée face à Chicago, peut aussi profiter d’un temps de jeu supérieur.
Infos en vrac…
– Il n’y a jamais eu autant de Français en MLS que cette saison : Thierry Henry aux Red Bulls bien sûr, Aurélien Collin le solide défenseur de Kansas City, Hassoun Camara à Montréal, Sébastien Le Toux et le petit jeune attaquant Antoine Hoppenot à Philadelphie, Saër Sène, Kalifa Cissé et Dimitry Imbongo au New England Revolution, Éric Hassli et Peter Luccin à Dallas (mais ce dernier est blessé pour de longs mois), Mikaël Silvestre et Frédéric Piquionne à Portland, Djimi Traoré à Seattle… Le Franco-Malien a d’ailleurs fêté son arrivée en Amérique du Nord en contribuant à la qualification des Sounders cette semaine pour la demi-finale de la Coupe de la Concacaf, la C1 locale, d’un énorme pétard face aux Mexicains de Tigres.
– S’agissant des stars, rémunérées sous le régime des joueurs désignés, la seule nouvelle vient de Seattle, qui doit très prochainement faire signer l’attaquant nigérian Obafemi Martins. Le meilleur buteur de la saison passée en MLS Chris Wondolowski a aussi vu son statut rehaussé et est désormais « designated player » aux Earthquakes de San Jose. Il faudra surveiller également les performances de l’Équatorien Claudio Bieler sur le front de l’attaque de Kansas City. Si l’ancien joueur du LDU Quito se montre prolifique, le Sporting Kansas City peut vraiment réussir une belle saison.
– L’actu en MLS, c’est aussi le partenariat officialisé avec la FFF pour l’aide à la formation des futurs techniciens de la Ligue. Preuve que la réputation de la formation « à la française » n’a pas encore disparue. Pour le vice-président de la MLS Todd Durbin, c’est en tout cas une étape importante dans le développement du championnat nord-américain de soccer, qu’il souhaite « dans le top mondial des ligues de football d’ici 2022 » .
– Pour apporter un peu de piment à ce début de saison, un « rivalry week » a été pensé dans l’organisation du calendrier 2013. Il a lieu ce week-end, samedi 16 et dimanche 17 mars. Sept derbys sont au programme : les Red Bulls face à leurs rivaux de DC United, Montréal face à Toronto, Philadelphie face au New England Revolution, Real Salt Lake opposé aux Rapids du Colorado, Dallas contre Houston, le bouillant Seattle face à Portland et enfin le derby de Los Angeles entre le Galaxy et Chivas. De quoi faire venir du monde au stade.
Par Régis Delanoë