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Le calvaire de San Iker

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Le calvaire de San Iker

Iker Casillas se souviendra de son mois de novembre : pour la deuxième année consécutive, il est sacré “meilleur gardien du monde”. Mais aussi, il perd son cinquième clasico d'affilée. Vilain automne.

Lundi soir, à 22h14, en plein Barcelone, un drame s’est déroulé sous les yeux de 400 millions de téléspectateurs. 57ème minute, Messi transperce le milieu et la défense du Real d’un coup de fusil en direction de Villa. A l’entrée de la surface, le gamin des Asturies, parti dans le dos de la défense meringue, défie San Iker. Sans contrôle et sans réduire à peine sa vitesse, Villa dégote un extérieur du droit dans le sens inverse de la course de Casillas. Un pas chassé de trop et le saint est battu entre les jambes, pour la première fois en neuf années de titularisation au Real. Ce quatrième but change un bon match en humiliation et le meilleur gardien du monde en portier d’immeuble. Ce soir, il n’y aura pas de miracle. Le Real ne le mérite pas.

Pour la seconde fois lors de ce mois de novembre, Casillas encaisse plus de quatre buts dans le même match. Pourtant cette saison, tout allait mieux et le saint avait enfin trouvé la paix. « Depuis que je suis arrivé, Iker Casillas n’est plus le meilleur joueur du Real » rappelait il y a quelques semaines le Mou. Iker avait enfin trouvé la tranquillité qui sied à un saint en exercice. En neuf journées, Iker n’était intervenu qu’une fois toutes les 71 minutes, rien à voir avec ses interventions toutes les 26, 26, 24, 26, 22, 24, 27, 24, 27 ou 33 minutes des dernières saisons. Depuis le titre mondial, quelque chose avait changé chez Iker Casillas : « J’ai dû tellement supporter de choses en tellement de temps que je sens que désormais je me suis enlevé un poids » . En Afrique du Sud, le gamin de la banlieue sud est devenu immortel. Depuis, Raul est parti et c’est lui qui porte le brassard du club qui l’a fait grandir. Sur le bras gauche, celui de l’écusson.

Pardonnez-leur leurs offenses

Un joueur de football ne devient gardien de but que s’il est convaincu, qu’à lui seul, il peut sauver le monde. Ou au moins en retarder un peu l’histoire. Car le plus dur, ce n’est pas l’intervention. Elle finit toujours par survenir. La vraie torture, c’est l’attente. Son instrument, c’est l’angoisse. Pour être un grand gardien, il faut attendre son heure et y être préparé. Casillas est le meilleur du monde et Jose Manuel Ochotorena, entraineurs des portiers de l’équipe d’Espagne, sait pourquoi « la pression, c’est ce qu’il y a de plus difficile à gérer pour un gardien de but. Lui a développé une capacité particulière pour la supporter. Iker sait que nous attendons toujours des miracles de lui. Son don, c’est de savoir y répondre. La performance maximum lors de moments d’extrême tension émotionnelle, c’est le plus difficile à faire. Lui, il y arrive » .

Mais novembre, c’est le mois des morts et des vieux démons. D’abord les voisins portugais font danser les ombres espagnoles à Lisbonne. Casillas en prend quatre contre le Portugal ce soir-là. Jamais Iker n’avait été autant de fois chercher la chique au fond de ses filets en sélection. Jamais des récents champions du monde n’avaient été aussi ridicules face à leurs voisins les plus proches. Mais le pire arrive douze jours plus tard, contre Barcelone. En terre catalane, Iker n’a même pas eu le temps d’être héroïque. Dès la dixième minute, c’est Xavi, son plus fidèle copain de la Selección, qui lui assène le premier coup de couteau. Ensuite, les meilleurs ennemis catalans font exploser la meilleure défense d’Europe -six buts encaissés lors des douze premières journées. Lundi soir, la treizième journée s’achève sur le treizième but encaissé en un mois par Casillas (et le cinquième du match par le Real). Quand Iturralde siffle la fin du match, le calvaire est enfin terminé. Et Iker de rester immobile pendant quatorze secondes au milieu de sa surface. Ce soir, les dieux sont catalans et lui vient d’en prendre cinq. Pas de miracle. Ce n’était pas le moment.

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