- CAN 2017
- Gr. A
- Burkina Faso-Cameroun (1-1)
Le Burkina bouge les Lions indomptables
Malgré l'ouverture du score de Moukandjo et de nombreuses occasions concédées, les Étalons ont arraché un match nul en fin de match qui place toutes les équipes du groupe A au même niveau. Le Cameroun, qui paraissait supérieur, peut s'en vouloir.
Burkina Faso 1-1 Cameroun
Buts : Moukandjo (35e) pour le Cameroun // Dayo (75e) pour le Burkina Faso
Décidément, la carrière de Benjamin Moukandjo connaît une sale période. La fin d’année 2016 a beau être passée par là, avec tous ses meilleurs vœux adressés, rien n’a l’air de vraiment changer pour l’attaquant. À Lorient, le Merlu se bat, marque régulièrement, mais ne gagne pas. À des milliers de kilomètres de la Bretagne, le scénario se répète : pour son entrée dans la Coupe d’Afrique des nations au Gabon, le Cameroun a vu son joueur offensif ouvrir le score d’une très belle inspiration, sans pouvoir en profiter pleinement. Car le Burkina Faso a réussi à revenir aux forceps en fin de partie.
La belle patte de Moukandjo
La première chose qu’on voit, c’est Pitroipa. Quel bonheur de retrouver l’ancien Rennais ! Ce dernier inscrit même le premier but de la partie, refusé pour hors-jeu. Reste que cela prouve la détermination du Burkina Faso, très volontaire et dominateur. Assez actif, Traoré met le feu dans la défense camerounaise, où Ondoa est vigilant. Les Lions indomptables, eux, procèdent en contre et ne sont pas loin non plus de passer devant au tableau d’affichage. Petit à petit, le Burkina perd le fil. Les relances sont manquées et les joueurs semblent perturbés par la pression adverse qui se fait croissante. Les imprécisions techniques sont beaucoup trop nombreuses et on use de longs ballons pour cacher les manques. Moukandjo entre alors en scène : sur un coup franc direct à l’entrée de la surface, le Lorientais transperce Kouakou et son visage d’enfant. Son deuxième but dans une CAN. Zoua se met lui aussi en évidence avec quelques gestes qui font plaisir aux supporters gabonais.
Du rythme et des opportunités
Malgré quelques situation chaudes en leur faveur, les bonnes intentions des Étalons entrevues dans les premières minutes ne sont alors que de vagues souvenirs passés, qui n’ont désormais aucun poids face aux occasions camerounaises. Surtout qu’en partant à l’abordage, ils créent d’énormes espaces derrière eux, laissant le pauvre Kouakou livré à lui-même. En résulte une rencontre très rythmée marquée par des fautes défensives parfois grotesques. Sinon, le Burkina reste tant bien que mal dans la partie, alors que les Lions gâchent énormément devant le but. Le quadruple champion d’Afrique n’est donc pas à l’abri de l’égalisation. Ce qui serait aussi agaçant que ces bruits constants de vuvuzela. Et comme souvent dans ce cas-là, le meilleur (en apparence) se fait avoir. À un quart d’heure du terme, Dayo remet les deux équipes au même niveau à la suite d’un coup franc mal repoussé par la défense. Camerounais et Burkinabés se quittent donc dos à dos, dans un groupe A où chaque teamest à égalité parfaite. À la grande déception de Moukandjo.
Par Florian Cadu