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- Angleterre-Brésil (0-0)
Le Brésil et l’Angleterre se partagent l’ennui
Dans un duel amical plein de promesses à Wembley, Anglais et Brésiliens ont décidé de ne pas offrir de spectacle. Résultat : un score nul et vierge quasiment privé d'occasion.
Angleterre 0-0 Brésil
C’était Wembley. Et il s’agissait de deux grosses écuries planétaires. La preuve : l’Angleterre n’avait plus connu la défaite en rencontres officielles depuis plus d’un an, et le Brésil détenait la meilleure attaque de sa zone lors des éliminatoires pour la Coupe du monde 2018 (41 buts marqués). Cette opposition de style allait donc être folle, c’était certain. Raté. Car c’était surtout oublier qu’il s’agissait d’un match amical, où la priorité reste de ne pas se blesser. Et que six des onze dernières confrontations entre les deux teamss’étaient achevées sur un résultat nul. Du coup, la Seleção et les Three Lions n’en ont fait qu’à leur tête. Et n’ont rien offert à leurs supporters, si ce n’est un match nul sans rythme et sans idée.
Ne jamais se fier aux apparences
Des beaux noms et de l’enthousiasme de chaque côté, deux équipes qui ne ferment pas le jeu et qui ont les armes pour régaler, le tout en ayant la certitude de ne pas voir des larmes couler en fin de partie : que demander de plus ? Des buts ? C’est vrai. Si les 22 acteurs jouent plutôt bien à la baballe et ne restent pas figés devant leurs cages, avec un avantage progressif pour le Brésil, les occasions nettes se font attendre. La faute notamment à une défense anglaise qui se déplace bien et parvient régulièrement à placer Jesús en position de hors-jeu. De son côté, Neymar touche pas mal de ballons, mais ses tentatives, trop forcées, finissent loin du cadre. Loftus-Cheek, lui, préfère abandonner ses potes en raison d’un pépin physique. Ou comment un match qui avait bien débuté peut oublier ses promesses en quelques minutes. À la pause, seulement deux tirs cadrés ont vu le jour…
Deux sauvetages signés Hart, et c’est tout
Paradoxalement, aucun changement n’a lieu à la mi-temps. Mais la Seleção le sait : sa large possession ne sert à rien si elle n’aboutit pas à des situations dangereuses. Alors, les hommes de Tite accélèrent dès la reprise et manquent d’ouvrir le score, Hart sauvant sa troupe devant Coutinho, parti en profondeur. Sur le coup, Neymar était encore à la passe. En face, l’Angleterre galère pour respirer. Passer la ligne médiane devient rapidement un calvaire et seul un coup de pied arrêté semble pouvoir faire la différence en sa faveur, même si les jambes de Rashford n’aiment visiblement pas le mot « trêve » . Et puis, comme dans le premier acte, le rythme ralentit, les imprécisions techniques se multiplient, et les gardiens peuvent s’endormir. Les spectateurs, aussi. Est-il vraiment trop osé de réclamer un petit tremblement de filet ou un peu de folie ? Apparemment, oui. Et ce ne sont pas les remplacements réalisés après l’heure de jeu qui changent quoi que ce soit. Fernandinho balance bien une brindille des 25 mètres, mais c’est à côté. Avant que Paulinho ne manque la balle de match face à Hart, décisif. Normal : son équipe comme l’adversaire ne méritaient pas de gagner.
Angleterre (3-5-2) : Hart – Gómez, Stones, Maguire – Walker, Dier, Livermore (Rose, 80e), Loftus-Cheek (Lingard, 35e), Bertrand (Young, 80e) – Rashford (Abraham, 76e), Vardy (Solanke, 75e)
Brésil (4-3-3) : Alisson – Alves, Marquinhos, Miranda, Marcelo – Paulinho, Casemiro, Augusto (Fernandinho, 68e) – Coutinho (Willian, 68e), Jesús (Firmino, 76e), Neymar
Par Florian Cadu