- Premier League
- J22
- Liverpool-Man. United (0-1)
Le braquage d’Anfield
Devant un Liverpool volontaire mais imprécis, United a arraché la victoire à Anfield grâce à Rooney (0-1). Les Mancuniens, qui n'ont cadré qu'une seule frappe, s'en sortent miraculeusement.
Liverpool FC 0-1 Manchester United
But : Rooney (78e) pour Manchester United
Le chewing-gum de Sir Alex doit avoir la vie dure. Encore plus que d’habitude. Si Ferguson n’est plus sur le banc de touche mancunien, ça ne l’empêche évidemment pas de suivre son équipe de cœur. La mâchoire du retraité n’a donc pas terminé sa carrière, loin de là. Car devant ce pathétique United, sans ambition ni idée depuis le début de la saison comme dans ce derby, Fergie n’a d’autres choix que de passer ses nerfs sur sa gomme préférée. Mais si MU n’a plus rien à voir avec ce qu’il était sous l’impulsion du Sir, ça ne l’empêche pas d’obtenir un minimum de résultats et de gagner des rencontres qu’il ne devrait jamais remporter. C’est ce qui s’est passé contre Liverpool : après 80 minutes où elle n’a rien montré, la bande du Pélican a arraché la victoire sur sa seule frappe cadrée. Grâce à un Rooney toujours décisif, United reste à deux points de la zone C1. Les Reds, qui se sont heurtés à un excellent De Gea, stagnent quant à eux à une triste 9e place.
Intensité sans but
Une nouvelle fois, Van Gaal aligne son affreuse doublette (en matière de prise de risques) Fellaini/Schneiderlin. Martial retrouve son aile gauche, alors que Mata cire le banc. Une habitude ces derniers temps. En face, Benteke est encore remplaçant, Firmino occupant la pointe de l’attaque. Touré accompagne Sakho en charnière centrale. Dans une ambiance chaude comme la braise, Manchester tient le coup en exerçant un bon pressing. Les locaux répondent par des passes longues bien senties, débouchant sur de grosses possibilités. Au milieu du terrain, c’est tendu avec une petite baston Fellaini/Lucas qui sent fort l’intelligence.
À la demi-heure de jeu, United n’a frappé qu’une fois, et Liverpool ne compte qu’un tir cadré. Mais les Reds utilisent bien les couloirs – Clyne enchaînant les montées sur son côté droit – et ne sont quand même pas loin de trouver la faille. Manque juste un peu de précision. Portés par leur public, les hommes de Klopp mettent beaucoup de rythme face à une team qui se montre tenace, à l’image de Martial venu sauver son équipe sur un repli défensif dans sa propre surface. Young, lui, se blesse et est contraint de laisser sa place à l’inconnu Borthwick-Jackson avant la mi-temps.
De Gea, vrai frisson de United
Les absences sont quand même préjudiciables pour le spectacle. Qu’est-ce qu’on aimerait voir Coutinho sur la pelouse ! Et pourquoi ne pas faire entrer Mata, pour tenter de mettre un peu le bordel ? Bref, la reprise voit De Gea sauver littéralement son camp sur une grosse opportunité de Firmino. Concernant United, c’est le néant. Jusqu’à ce que Martial décide d’accélérer, faisant flipper Anfield. Quelques instants plus tard, Sakho se montre impérial devant l’attaquant français. À la 60e, les deux équipes sont coupées en deux. Du coup, le cuir va d’un but à l’autre. Mais les 22 acteurs s’obstinent à passer dans l’axe. Mata et Depay font enfin leur apparition, pendant que De Gea multiplie les arrêts. Et contre tout attente, sur le premier tir cadré des siens, Rooney arrache la victoire en récupérant une tête de Fellaini sur la barre. Un vol, un vrai. Klopp réagit directement en sortant le solide Touré pour Benteke. Mais rien n’y fait, la victoire de United était écrite. Fergie peut se détendre et jeter son chewing-gum. Jusqu’à la semaine prochaine.
Par Florian Cadu