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Le boss, c’est Hugo
Ce vendredi soir à Nice, là où il est né et a été formé, Hugo Lloris retrouve sa place de titulaire contre l'Italie. L'occasion de remettre les pendules à l'heure avant le début de la Coupe du monde.
Cette saison 2017-2018 a peut-être été plus compliquée que les autres pour Hugo Lloris. Pour la première fois depuis bien longtemps. Avant même le début de saison, en juin 2017 avec les Bleus, le portier français a commis une boulette bien inhabituelle. D’ordinaire toujours irréprochable avec le maillot bleu, il coûte une défaite à l’équipe de France contre la Suède à cause d’une relance dans les pieds d’Ola Toivonen à la dernière minute (2-1). Une belle boulette qui en appellera d’autres sous le maillot de Tottenham.
À tel point que la presse britannique en a parfois été agacée, notamment au mois d’avril. Une trajectoire mal lue face à Chelsea, un but offert à Diouf contre Stoke et un penalty évitable concédé contre Manchester City : voilà toutes les erreurs assez flagrantes de l’international français commises en peu de temps. Si bien qu’au moment d’aborder la Coupe du monde, le capitaine français est peut-être moins rassurant qu’il ne pouvait l’être ces dernières années.
Dix ans de sélection dans les pattes
Pourtant, s’il ne devait y avoir qu’un seul vrai indéboulonnable en équipe de France, ce serait Hugo Lloris. Malgré la présence de nombreux talents chez les Bleus, il y a peu de vrais piliers. Seul Antoine Griezmann, Paul Pogba, Blaise Matuidi, Olivier Giroud, Raphaël Varane et Hugo Lloris étaient déjà présents à la Coupe du monde 2014. Mais parmi eux, le vrai taulier, le plus ancien, c’est bel et bien Hugo Lloris.
Gardien titulaire des Bleus depuis dix ans, reconnu comme un grand depuis son match hors norme à l’aller contre l’Irlande en 2009 (1-0), capitaine depuis ses 25 ans à l’Euro 2012 – plutôt que Franck Ribéry, Éric Abidal ou Philippe Mexès –, il bat déjà tous les records de longévité en Bleu. Depuis le 2 juin 2017 contre le Paraguay, il est le gardien le plus capé de l’histoire des Bleus en dépassant les 87 sélections de Fabien Barthez. Il en est aujourd’hui à 96. Et avec 72 sélections en tant que capitaine, il est déjà à dix-huit unités de plus qu’un certain Didier Deschamps.
Jamais contesté
Hugo Lloris débarque en Russie en ayant déjà disputé deux Mondiaux et deux Euro en tant que titulaire. Suffisant pour servir de repère, et de rare valeur complètement sûre de l’effectif français. Malgré sa discrétion et sa réputation de gardien capable de se trouer à quelques occasions, Lloris parvient à être d’une régularité incroyable, notamment dans les grands rendez-vous et les grandes compétitions.
[⚽️ VIDEO] ? Ligue des champions? La parade absolument démentielle d’Hugo Lloris devant Karim Benzema ! Un miracle ?#RMATOT pic.twitter.com/7N5APdwU4n
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 17 octobre 2017
Capitaine de l’équipe de France, mais aussi de Tottenham, le gardien des Spurs a par exemple, malgré sa saison moins bonne, su rendre une copie incroyable au bon moment contre le Real Madrid en Ligue des champions au Bernabéu (1-1). « Vous avez pu observer qu’Hugo est l’un des meilleurs gardiens du monde » , avait même lancé son coach Mauricio Pochettino ce soir-là. Car pour être écouté et respecté, rien ne sert de parler fort, il faut parler juste. À Hugo Lloris de rappeler ce soir contre l’Italie à ceux qui en doutent que l’équipe de France a de la chance de le compter dans ses rangs.
Par Kevin Charnay