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Le bon « Stramaritain »

Par Valentin Pauluzzi
5 minutes
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Quatrième de Serie A, l'Udinese marche fort en ce début de saison. Si l'équipe frioulane se repose toujours sur les buts de Toto Di Natale, elle doit en grande partie son renouveau à son nouveau coach : Andrea Stramaccioni.

Avec la Sampdoria, l’Udinese est l’une des deux surprises du début de saison en Serie A. Orpheline de Maître Guidolin, l’équipe frioulane a choisi de miser sur Andrea Stramaccioni. On avait quitté l’ex-futur prodige (il n’a que 38 ans) sur un licenciement à l’Inter en juin 2013. C’était la conclusion d’une parabole descendante après des débuts fracassants. « Strama » , comme on le surnomme, avait en effet très vite été comparé à Mourinho lors de ses débuts. Apogée de la Stramamania ? Une victoire 3-1 au Juventus Stadium qui mettait fin à la série d’invincibilité de la Juve de Conte (49 rencontres). Nous sommes alors début novembre 2012, l’Inter est 2e de Serie A, à un petit point de la Vieille Dame. Seulement voilà, de futur Mourinho à Mr Bean, il n’y a qu’un pas. Six mois plus tard, les Nerazzurri se classent finalement neuvièmes. Pire classement de l’histoire du club dans l’ère Moratti. Benoît Cauet, ex-Interista aujourd’hui en charge des U17 de l’Inter, a son idée sur le pourquoi du comment : « Il avait très bien commencé, mais il a dû affronter une cascade de blessures et un groupe en fin de cycle. Il avait mérité la confiance du club de par ses résultats avec les jeunes. Quand il a eu l’équipe au complet, il a été en tête. »

Pourtant, malgré ce record négatif, Strama est entré dans le cœur du peuple interista comme peu d’entraîneurs avant lui. Son secret ? « Il a été logique dans ses choix, puis il s’est toujours comporté avec un certain style en gardant son sang-froid, enchaîne le champion de France 1989, 1990 et 1995. Surtout, il a lancé un paquet de jeunes : M’Baye, Benassi, Garritano, Duncan, Longo. Il a essayé de faire le max avec ce qu’il avait. LesInteristiétaient enthousiasmés par cet entraîneur jeune, dynamique et qui essayait d’aller de l’avant malgré les difficultés. » Et Stramaccioni ne manque jamais l’occasion de rappeler le lien fort qui l’unit avec les supporters et l’ancienne direction : « Je suis la créature de Moratti. Quant aux tifosi, ils ne m’ont jamais sifflé, aujourd’hui encore, il y a plus de supporters de l’Inter que de l’Udinese qui m’arrêtent pour me féliciter » a-t-il déclaré récemment à La Repubblica. Comme quoi, toutes les histoires d’amour ne finissent pas forcément mal, en général.

Cours d’anglais, de Pep et de Carletto

Point de place pour lui dans l’Inter du nouveau président Erick Thohir, donc. C’est en tout cas ce que lui a dit Moratti avant de le virer. Motivation peu convaincante. Par ailleurs, les difficultés de son successeur, Walter Mazzarri, le réhabilitent auprès de ceux qui n’avaient vu en Strama qu’une énième déviance du guardiolisme. Sur le carreau et encore sous contrat avec l’Inter pendant un an, même si au chômage technique, il a choisi de poursuivre sa formation plutôt que d’accepter le premier challenge venu. Du genre sauver une équipe dans une situation désespérée avant de se faire lourder et de perdre un peu plus de crédit. Comme d’autres avant lui. Ainsi, il s’est expatrié quelques mois aux États-Unis avec sa femme Dalila pour y suivre des cours d’anglais. Tant qu’à faire, autant que ce soit dans une des meilleures universités et au soleil, c’est-à-dire l’UCLA. Quatre heures par jour à tafer ses verbes irréguliers. Un choix judicieux vu le club dans lequel il officie maintenant, l’Udinese étant en effet une vraie tour de Babel : « On est en retard de ce point de vue en Italie, je me suis d’ailleurs aussi mis à l’espagnol. » Comment lui donner tort, au vu de la récente prestation du Premier ministre italien Matteo Renzi ?

Vidéo

Strama est également allé prendre des cours auprès de Carlo Ancelotti, quand le Real Madrid est venu pour sa tournée américaine : « C’est le meilleur dans la gestion des grands champions, et il sait tailler l’habit sur mesure à l’équipe qu’il entraîne » précise-t-il. Il a également rendu visite à Pep Guardiola, qui avait emmené le Bayern dans les Dolomites pour sa première préparation estivale. Strama, encore : « Une expérience incroyable, il me faisait rester avec lui sur le terrain et à ses côtés durant les matchs d’opposition. » . On est donc sur un entraîneur qui a soif d’apprendre et qui a intelligemment mis à profit cette année sabbatique, plutôt que d’aller faire le consultant à la télé italienne pour y dézinguer ses confrères.

La révolution de la défense à 4

Bien lui a pris de patienter pour accepter la première offre vraiment intéressante, celle de l’Udinese. « Un des meilleurs clubs sur les quatre dernières saisons, au niveau des résultats sportifs et du rendement financier, ajoute Benoît Cauet. C’est un club à la fois familial, mais doté d’excellentes structures pour faire travailler les joueurs. C’est un choix intéressant pour la suite de sa carrière. » Spécialiste des équipes de jeunes pendant des années, Strama a en effet le profil parfait pour faire le tri parmi la multitude de joueurs sous contrat que la famille Pozzo a à disposition entre l’Udinese et ses deux clubs satellites : Watford et Grenade. C’est que plus de 50 éléments se sont présentés cet été à la reprise des entraînements. Tu parles d’un dégraissage. Mais contrairement à son prédécesseur, lui ne se contente pas de ce travail souvent ingrat et exige des recrues. Le Grec Panagiotis Koné et le Français Cyril Théréau sont, par exemple, des joueurs qu’il a personnellement voulus.

L’Udinese est également en train de vivre une vraie révolution tactique avec la disparition de la défense à 3, pourtant marque de fabrique du club depuis l’ère Zaccheroni dans les années 90 (époque Bierhoff, Locatelli, Amoroso). Un dogme tactique perpétué par Spalletti et Guidolin. Voici maintenant une assise défensive à 4 joueurs et une attitude plus offensive et plus libérée. Toto Di Natale se sent moins seul devant, lui qui était habitué à côtoyer jusqu’à 6 milieux avec Guidolin. On raconte d’ailleurs que les méthodes de ce dernier avaient fini par exténuer les joueurs. Un peu comme Sacchi au Milan en 1991, toute proportion gardée bien entendu. L’effectif avait besoin d’un rythme moins asphyxiant et d’un entraîneur moins stressant. Strama a débarqué avec son accent romain et l’enthousiasme du début de carrière. Et les motivations des joueurs se sont automatiquement renouvelées. Ainsi, l’Udinese, que l’on croyait rentrée dans le rang, est désormais plus que jamais dans le coup. Comme pourrait le dire Matteo Renzi : « Goude djob, Andrea » .

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