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Le bilan des clubs français : 50/50

Par Mathieu Faure
Le bilan des clubs français : 50/50

Bilan équilibré pour les clubs français avec trois qualifiés pour trois éliminés dans la même semaine. Une certaine vision des limites du football hexagonal sur la scène européenne. On se contente de peu. Faute de mieux.

Le LOSC n’a plus la moelle

Alors qu’il reste encore une journée de Ligue des champions au menu, les trois clubs français sont d’ores et déjà fixés sur leur avenir. Et on ne pouvait pas faire plus simple : Le PSG est invité à poursuivre l’aventure dès février prochain pendant que Lille et Montpellier sont tout simplement éliminés de toutes compétitions européennes, assurés de finir bons derniers de leur groupe respectif. Ce n’est guère rassurant. Surtout que les éliminations prématurées des deux derniers champions de France ne souffrent aucune contestation possible (Lille et Montpellier cumulent 4 points en tout et pour tout). Les deux équipes ont mis trop de temps à se lancer. Lille, par exemple, aura attendu son cinquième match pour prendre ses premiers points. Avec son équipe B qui plus est. En l’emportant sur le terrain de Borisov, les Lillois ont peut-être fait naître des regrets dans le cœur de Rudi Garcia. Pas pour la qualif’, car les Lillois n’avaient clairement pas le niveau pour prendre le dessus sur le Bayern et Valence dans une série de deux matchs, mais des regrets sur cette troisième place. En tout cas, on a comme l’impression que les Lillois n’ont pas progressé depuis l’an dernier où ils avaient déjà terminé derniers d’un groupe pourtant moins relevé (Inter, Trabzonspor et CSKA Moscou). Cette année, on n’a rien vu. Juste une défense à l’agonie, des cadres à la ramasse (Balmont, Basa, Beria, Pedretti) et une absence de joueurs capables de changer le cours d’un match sur une action. Hasard ou pas, le meilleur match des Lillois a été livré par l’équipe des coiffeurs, mardi. Et c’est d’autant plus rageant qu’une victoire par trois buts d’écart aurait permis aux Dogues de passer devant les Biélorusses à la différence particulière et, pourquoi pas, de poursuivre l’aventure européenne en Ligue Europa (et encore, on en vient à se demander si cette élimination n’est pas une aubaine pour un club qui se retrouve à présent allégé niveau calendrier). Décidément, l’apprentissage du haut niveau européen se fait avec une lenteur sidérante pour le LOSC.

Montpellier trop tendre, Paris sans folie

Bizarrement, la grille de lecture montpelliéraine est moins fâcheuse alors que le bilan comptable est plus catastrophique (un point en cinq matchs, onze buts concédés). Certes, les hommes de René Girard n’étaient pas vraiment taillés pour la Ligue des champions, ça, on le savait dès le tirage au sort. Et quand on ne prend aucun point contre l’adversaire le plus faible du groupe (Olympiakos), difficile de prétendre à quelque chose. Pourtant, les Héraultais ont fait le boulot à Londres face à Arsenal. Bon, ils sont repartis avec une défaite dans les valises (0-2 et deux passes décisives de l’ancienne gloire Olivier Giroud), mais avec l’impression d’avoir fait ce qu’ils pouvaient, compte tenu des absents (Aït Fana, Saihi, Camara, Hilton, Bocaly, Utaka et Stambouli). La marche était trop haute pour Montpellier. Un peu à l’image de l’AJ Auxerre de Jean Fernandez en 2010, les clubs français qui s’invitent par surprise en Ligue des champions le paient souvent cash. Sans doute par naïveté. Mais également par manque de talents (Charbonnier jouait en Ligue 2 l’an dernier par exemple). Face au gratin européen, la moindre approximation ne pardonne pas. C’est tout le mal français. Il est possible de bricoler en Ligue 1, pas en Ligue des champions. Il ne faut pas être exceptionnel sur la scène européenne, mais être efficace (à l’exception du Barça, du Real, de la Juve et à la rigueur de Dortmund, aucune équipe n’impressionne réellement cette année).

Ça, le PSG l’a bien compris. En validant son ticket pour les huitièmes de finale (douze points sur quinze avec un onze de départ où ne jouait qu’un seul français, Matuidi), les Parisiens ont déjà rempli leur contrat envoyé depuis le Qatar. Première participation à la Ligue des champions. Premiers huitièmes de finale. Bon, ok, le PSG a surtout eu la chance de tirer un groupe relativement à sa portée, mais la chance fait partie du jeu. Quoi qu’il en soit, les Franciliens ont fait le boulot sur la pelouse de Kiev. Un match très moyen, mais l’essentiel est là : doublé de Lavezzi (ses premiers buts parisiens au passage), aucun but encaissé, pas de blessé et la possibilité de jouer la première place dans quinze jours en recevant Porto. Oui, le PSG, bien que secoué par une mini-crise de résultats sur le plan national, a su faire le minimum syndical en Ukraine. L’honneur est sauf pour la France qui continue à envoyer au moins un club en huitièmes de finale pour la dixième fois consécutive. Dans le giron européen, les clubs français font aussi bien que les Portugais et les Ukrainiens, bien loin des Anglais, Italiens, Allemands et Espagnols. Oui, nous sommes des seconds couteaux.

C3, Marseille vient d’alléger son calendrier

En Ligue Europa, la morosité est moins importante puisque les Français ont fait un joli deux sur trois dans la même soirée. Mention spéciale à l’OL de Rémi Garde qui a emmené sa classe verte à Prague pour revenir avec un partage des points qui lui assure la première place. C’est le petit Benzia qui a scoré pour les Gones. Encore une saloperie de jeune crack sorti des sentiers lyonnais. Comme quoi le club de Jean-Michel Aulas a toujours un coup d’avance sur les autres. Garde s’est payé le luxe de pouvoir ressortir sa classe biberon dans quinze jours face à Shmona à Gerland, pour un match qui n’aura strictement aucune importance. La force d’avoir su gérer un match de Coupe d’Europe sans se fatiguer.

Ce qui n’est pas forcément le cas de l’OM, à la rue contre Fenerbahçe (0-1) et éliminé de son groupe de Ligue Europa. L’OM a surtout raté le coche dans sa double confrontation contre les Allemands de Gladbach. En même temps, les Olympiens sont cramés (sur leurs huit derniers matchs, toutes compétitions confondues, les Olympiens se sont inclinés à cinq reprises pour seulement une victoire). C’en est presque triste. N’ayant plus la C3 ni la Coupe de la Ligue, l’OM n’a plus que la Ligue 1 et la Coupe de France à son menu. On ne le dira jamais officiellement, mais cette élimination ne dérange finalement pas grand monde. Après tout, cette Coupe d’Europe bis n’intéressait déjà personne dans le coin (le stade était au 3/4 vide).

Enfin, Bordeaux a fait le métier en laissant Jussiê en planter deux pour une victoire contre Bruges. Les ouailles de Francis Gillot joueront la première place contre Newcastle, à Chaban-Delmas. Une qualification dans le silence car, même au cœur du pays, la Ligue Europa n’intéresse pas les foules. C’est toujours la même chose avec la France. On veut se faire inviter au bal de fin d’année. Une fois dans la place, on trouve la musique à chier et les meufs dégueulasses. Rabat-joie.

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