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- Ce qu'il fallait retenir de la 25e journée
Le Bayern y est presque, le BVB tombe
Pour cette 25e journée de Bundesliga, on a vu le Bayern s’occuper du cas du Bayer, le BVB s’incliner face à Gladbach et Schalke se faufiler sur le podium. Et puis plein de buts, des fautes, des gestes fous, des stades pleins. Comme d’hab.
L’équipe du week-end : Munich, encore, toujours
Trop puissant, malin et rusé, le Bayern s’est encore une fois rapproché d’un titre qu’il pourrait conquérir dès la semaine prochaine, à condition de faire un meilleur résultat que le BVB. Pourtant, les Bavarois ont tremblé lorsque Rolfes a fracassé la barre de Neuer à la 29e. Qu’à cela ne tienne, Herr Schweinsteiger était de retour dans le cœur du jeu, envoyant Lahm sur le banc (un turn-over de qualité). Juste avant la mi-temps, il a d’abord délivré un amour de centre pour Mandžukić, qui a conclu d’une belle tête décroisée. Le moment idéal pour ouvrir le score, parce que cela force l’entraîneur adverse à revoir ses plans. Bastian s’est ensuite chargé de l’aggraver d’un maître coup franc. Sinon, il a généralement régné sur l’entrejeu, permettant à son équipe de s’en sortir avec une possession de 78%. Kießling y est bien allé de son but en fin de match en prenant le meilleur sur Rafinha de la tête, mais c’était déjà trop tard. Ah et sinon, sur le banc bavarois, on pouvait retrouver au coup d’envoi Lahm, Alaba, Javi Martínez, Thiago, Shaqiri et Ribéry. Large.
Vous avez raté Hoffenheim – Mayence (et vous n’auriez pas dû)
On a peut-être tendance à se répéter, mais les matchs d’Hoffenheim sont toujours intéressants. C’est du moins l’assurance de voir plein de buts, avec une défense du type passoire et une attaque explosive. Pourtant, contre Mayence, on a longtemps cru rester sur notre faim. De fait, il a fallu attendre la 49e minute pour voir Polanski (aucun lien) mettre le premier. Un sacré but au demeurant : une très grosse volée du gauche à la suite d’un corner mal dégagé. Boum. Le deuxième n’est pas trop mal non plus, un enchaînement contrôle aile de pigeon frappe, le tout en dehors de la surface, signé Roberto Firmino. 13e réalisation de la saison pour le jeune Brésilien, qui ne devrait pas faire de vieux os à Sinsheim. 2-0 donc pour Hoffenheim. Puis 2-1 à la 67e, lorsque Choupo-Moting prend le meilleur sur son vis-à-vis à la réception d’un centre de Bell. 2-2 à la 73e, sur énorme but gag de Saller. 2-3 à la 75e et enfin 2-4 à la 92e, Okazaki par deux fois. Dixième défaite de la saison donc pour Hoffenheim, dixième. Troisième meilleure attaque, pire défense. Mayence de son côté est cinquième et se rapproche de Leverkusen, qui n’est plus qu’à trois points.
L’analyse définitive du week-end
Quand s’arrêtera la chute de Leverkusen ? On est en droit de se poser la question après ce huitième match sans victoire toutes compétitions confondues (un nul contre Hanovre et sept défaites). Évidemment, il ne fallait pas s’attendre à un miracle contre l’ogre bavarois, mais cette série noire est pour le moins inquiétante. À l’image de son équipe, Sam, après un début de saison tonitruant, n’est plus que l’ombre de lui-même, le trio Rolfes/Bender/Castro (vous savez, celui qui est meilleur que Motta/Verratti/Matuidi) fait peine à voir et l’attaque est apathique. Leno a beau multiplier les exploits dans les cages, il ne peut pas tout faire. Solide deuxième il y a quelques semaines, le Bayer se retrouve maintenant hors du podium, et voit Mayence dans son rétroviseur. Il serait de bon ton de réagir le week-end prochain face à Hoffenheim.
On risque d’en parler sur RMC
Combien de temps Klopp va-t-il tenir avant d’assassiner un arbitre ? Le carnassier coach du BVB a encore une fois hurlé toute sa rage sur le malheureux corps arbitral, coupable selon lui de lui voler le match. Un pénalty non sifflé pour une main de Daems et un but refusé à Ducksch pour une faute de Lewandowski sur Ter Stegen, c’en était trop pour Jürgen. Du coup, le BVB s’incline 2-1 et rate l’occasion de faire le trou.
Le top 5
1 – Bastian Schweinsteiger. Une passe décisive. Un but. Douze millions de passes. Il faut revenir sur le côté droit maintenant, Philip. 2 – Klaas-Jan Huntelaar. Le Hollandais est de la race des grands. Après un triplé la semaine dernière, l’attaquant de Schalke y est allé de son doublé ce week-end pour offrir le podium à son équipe. His Own Way.
3 – Marc-André ter Stegen. Contre Dortmund, le portier de Gladbach a tout simplement été terrifiant et n’a cédé que sur une frappe déviée. Un homme qui veut voir la Catalogne. 4 – Patrick Hermann. Si MAsT a tenu la baraque derrière, lui l’a fait devant, en étant à l’origine des deux buts des siens. Il est donc le deux cent cinquante-troisième ailier prétendant à une place avec la Mannschaft. 5 – Roberto Firmino. Toujours là. Un véritable tube.
Le geste
Un crochet à droite, un crochet à gauche, Piszczek et Weidenfeller dans le vent, Max Kruse n’a plus qu’à la foutre au fond. C’est ce qu’on appelle un dribble efficace.
Jürgen Klopp a dit
« Je n’ai pas dit : « Et ne vous sifflez pas ? », même si j’ai utilisé ma célèbre expression faciale. Mais il ne peut pas me renvoyer. Cette situation est inacceptable. » Jürgen victime.
La stat inutile : 16
Comme le nombre d’années pendant lesquelles Gladbach n’avait plus gagné à Dortmund. Pas facile.
Et sinon…
Javi Martínez n’a toujours pas perdu avec le Bayern. Pep n’a toujours pas perdu en championnat. Il peut même dépasser le record d’Heynckes avec Leverkusen (25 premiers matchs sans défaite).
Kießling a trompé pour la cinquième fois Neuer. Personne n’a fait mieux en Buli. Ribéry a remplacé Robben. Tranquillement.
Le Hertha Berlin est la seule équipe à ne pas avoir marqué. Uli Hoeneß n’est plus président du Bayern. Ça devait arriver un jour.
Par Charles Alf Lafon