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Le Bayern vient à bout du Werder
En dépit d’une partie relativement équilibrée, le Bayern s’est imposé en patron à Brême (2-3) grâce à Lewandowski et Müller. Le Werder s’est offert un mince espoir en revenant au score, mais un penalty en fin de rencontre a mis fin à ses espoirs de finale.
Werder Brême 2-3 Bayern Munich
Buts : Osako (74e), Rashica (75e) pour le Werder // Lewandowski (36e, 80e, sp), Müller (63e) pour le Bayern
Peu importe de quel côté, une série impressionnante devait prendre fin ce mercredi soir. Ou bien celle du Werder, invaincu à domicile en Pokal depuis 1988, soit 37 matchs, tout de même ! Ou bien celle du Bayern, invaincu à l’extérieur en Pokal depuis 2009, soit 29 matchs, tout de même, là encore ! Deux records en Allemagne, mais au terme de 90 minutes d’une rare intensité, seul celui des locaux est tombé. Un doublé de Lewandowski et un pion de Müller font du Bayern le deuxième finaliste de l’édition 2019 de la Coupe d’Allemagne, après le RB Leipzig, vainqueur la veille à Hambourg (1-3).
Le Werder au 36e dessous
En battant les Brêmois trois jours plus tôt à l’Allianz Arena (1-0), le Bayern est venu interrompre la série magistrale de douze matchs sans défaite réalisée par les hommes de Florian Kohfeldt. Pire, c’était la première fois de la saison que le Werder ne marquait pas de la rencontre. Autant dire que la revanche moins d’une semaine plus tard sent très fort la poudre. Et le public du Weserstadion gonflé à bloc sait très vite à quoi s’en tenir : les occasions fusent de part et d’autre, mais ni Osako (19e), ni Klaasen (23e) ne parviennent à débloquer le compteur des Vert et Blanc. En face, Müller ouvre les hostilités au bout de dix minutes, avant d’être imité par Thiago (23e). Deux occasions partout, mais avantage Bayern en matière de dangerosité.
Dans la foulée, un lob piqué de Boateng à 25 mètres trouve la tête de Müller sur le côté gauche de la cage de Pavlenka. Le ballon rebondit sur le poteau opposé, puis sur Augustinsson qui dévie dans l’axe malgré lui. Un cadeau pour Robert Lewandowski qui la joue simple et pousse le ballon au fond des filets (0-1, 36e). La minute est symbolique puisqu’elle correspond au nombre de buts inscrits par le Polonais cette saison, toutes compétitions confondues. Et au vu des acteurs bavarois impliqués dans cette ouverture du score, on est en droit de penser que les vétérans du groupe de Niko Kovač ont encore de beaux restes. Surtout lorsque Müller envoie un nouveau centre dans la boîte à son buteur cinq minutes plus tard. Le ballon effleure le sommet de la coupe de cheveux impeccable de Lewa et trompe Pavlenka une deuxième fois (41e). Sauf que le break est refusé pour une position de hors-jeu évidente de l’actuel meilleur buteur de Bundesliga. À la pause, le Werder est groggy, mais pas encore KO.
Une minute pour y croire
« Tout va très vite dans le football. » L’expression est d’une banalité affligeante, mais elle est toujours aussi vraie. Pendant que les Brêmois semblent en panne d’inspiration, Goretzka, entré à la place d’un excellent Gnabry, reprend un centre de Kimmich dans la surface, mais sa frappe est contrée et atterrit dans les pieds de Müller qui, avec une simplicité déconcertante, contrôle en une touche et envoie le ballon du droit sous la barre de Pavlenka (0-2, 63e). C’était la décharge qu’il fallait au Werder pour arrêter les frappes de loin et commencer à se procurer des espaces décisifs. Voilà comment Osako réduit la marque, en reprenant un centre de Rashica au centre de la surface, avant de prendre Ulreich à contre-pied (1-2, 74e). Et voilà comment le Kosovar redonne espoir à tout un peuple en égalisant une minute plus tard d’une frappe croisée qui rentre avec l’aide du poteau droit (2-2, 75e).
Mais alors que le Weserstadion commence à y croire, Kingsley Coman continue de maltraiter le côté gauche de la défense brêmoise et prouve que la succession de Franck Ribéry s’écrira indubitablement en lettres bleu-blanc-rouge. Bousculé dans la surface par Gebre Selassie, le Français obtient un penalty plutôt généreux que Lewandowski se charge de transformer en douceur et en prenant Pavlenka à contre-pied (2-3, 80e). Un uppercut sous forme de coup de grâce qui envoie le Bayern à Berlin pour y défier Leipzig le 25 mai prochain. Et qui condamne le Werder à un exploit en championnat pour retrouver l’Europe, dix ans après y avoir goûté pour la dernière fois.
Werder Brême (4-3-3) : Pavlenka – Gebre Selassie, Veljković, Moisander, Augustinsson – M. Eggestein – Möhwald (Pizarro, 65e), Klaassen (J. Eggestein, 89e) – Kruse – Osako, Rashica. Entraîneur : Florian Kohfeldt.
Bayern Munich (4-2-3-1) : Ulreich – Kimmich, Boateng, Hummels, Alaba – Javi Martínez, Thiago (Rodríguez, 76e) – Gnabry (Goretzka, 58e), Müller (Rafinha, 89e), Coman – Lewandowski. Entraîneur : Niko Kovač.
Par Julien Duez