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Le Bayern veut revoir Munich

Par Mathieu Faure
Le Bayern veut revoir Munich

Dans un match d'une très haute intensité, le Bayern a fait l'essentiel en s'imposant à la maison (2-1). Mais le but marqué à l'extérieur par les Espagnols pourrait peser lourd dans la balance au match retour.

Bayern – Real : 2-1Buts: Ribéry et Gomez pour le Bayern. Ozil pour le Real.

1987, demi-finale aller de la feu Coupe d’Europe des Clubs Champions. Dans l’Olympiastadion München, le Bayern de Matthaüs danse sur le corps du Real de la Quinta del Buitre, vainqueur de la Coupe de l’UEFA les deux années précédentes (4-1). Oui, les deux clubs se connaissent par cœur. Le Bayern, pas forcément favori des bookies, n’a pas envie de se planter. Et pour cause, la finale se jouera à la maison. Le Real du Special One ne rêve que d’une chose : se farcir le Barça en finale de la Coupe aux grandes oreilles. Chacun voit grand. Avant, il y a au moins 180 minutes à ferrailler pour valider son ticket. José avance son équipe-type. Une charnière de Visigoths, Pepe-Ramos. Coentrao et Arbeola sur les côtés. Un milieu Khedira-Alonso pour tout détruire, Di Maria-Özil pour reconstruire. Devant, le mutant CR7 et Benzema. Ça a de la gueule. Pas dégueu non plus, la compo du Bayern. Notamment son quatuor offensif Kroos, Ribéry, Robben, Gomez. Techniquement, ça doit envoyer du rêve. Et ce fut le cas avec 90 minutes de très haute volée, tant dans l’intensité que dans l’envie. Munich s’impose logiquement (2-1) mais devra cravacher sévère à Madrid.

D’ailleurs, il ne faut que quatre minutes aux 22 lascars pour envoyer du kiff. Sur une caresse d’Özil en profondeur, Benz’ chauffe les gants de Neuer, qui se détend bien. Premier little frisson. Par contre, ça commence à se chauffer sévère. Robben se fait molester par Coentrao, Ribéry s’écroule dans la surface et compare son front à celui de Pepe. Bref, c’est parti sur un gros rythme. La preuve, Franck Ribéry perfore Iker Casillas au quart d’heure de jeu. Sur un corner de Kroos, Ramos renvoie la gonfle au point de penalty, « Lascarface » ne se pose pas de question et mouche Casillas d’une frappe du droit, en force. Le Real encaisse son premier but en première période cette saison en C1. Pour le Bayern, tout va bien, le trio vitesse, percussion et jeu en profondeur est au top. Sur une belle prise de balle de Ribery, Schweinsteiger décoche une grosse frappe qui passe à gauche des buts espagnols. Il faut attendre 28 minutes pour voir les chaussures fluo de CR7 envoyer la quille au-dessus des bois de Neuer. Comme à chaque gros match, le Portugais se fait très discret. Pour l’instant.

Histoire de muscler un peu le match, Holger Badstuber sort un écran digne de la NBA sur Di Maria. Sauf que l’Argentin rend 50 kilos à un pivot américain et se retrouve au sol. CR7 envoie le coup franc dans les moufles de Neuer. A l’inverse, les Munichois sont partout. Le dédoublement entre les deux latéraux allemands fait considérablement souffrir la défense espagnole. En 30 secondes, Neuer stoppe une belle frappe de Benzema et relance les siens pour une contre-attaque fibre optique. A l’arrivée, Gomez allume les gants de Casillas d’une madeleine du gauche. Franchement, José doit impérativement recadrer l’ensemble, notamment ses deux latéraux (Coentrao et Arbeola), dépassés à chaque offensive allemande. Surtout que la montagne est grande. En effet, le Bayern n’a jamais perdu un match de C1 à la maison en menant à la pause (45 victoires, 7 nuls).

Rim-K, prince de la Ville

Et heureusement que le Real peut compter sur un très bon Karim Benzema. Bien serré par Boateng, le Français trouve le moyen de taquiner les gants de Neuer sur chaque prise de balle. De l’autre côté, Robben veut sa standing ovation aussi. Pas question de laisser Ribéry tout s’accaparer. Alors le Néerlandais prend la gonfle le long de la ligne de touche, enrhume Coentrao et rentre plein axe, pour frapper au-dessus. Les Allemands sont trop faciles. Et le payent cash. Sur une merveille de passe de Benzema en contre-attaque, CR7 se retrouve seul face à Neuer. Le Portugais galvaude l’offrande. Mais les Munichois se dégagent mal, Benz’ est encore dans le coup et transperce la défense munichoise pour centrer devant le but, Ronaldo redresse la gonfle pour servir Özil, seul à deux mètres du but pour égaliser. Contre le cours du jeu, les Espagnols reviennent dans la partie en claquant ce but à l’extérieur si important. Le Bayern est groggy. Vexé. Il faut près de cinq minutes aux locaux pour reprendre le cours du jeu. Gomez rate un demi-occasion face à Casillas, mais Pepe veillait en sentinelle. Et, il faut le souligner, ce match restera le premier de la saison où Mario Gomez, seul dans la surface à deux mètres des ficelles, enverra la gonfle dans les étoiles.

Deux minutes plus tard, l’avant-centre place une tête – sur un délice de centre de Lahm – juste au-dessus de la barre madrilène. Le rythme a un peu baissé, c’est beaucoup plus brouillon, des deux côtés, mais on sent le KO pas très loin. C’est le moment « boucherie » signé Sergi Ramos qui arrache la gonfle, les pompes, les malléoles et le slip de Thomas Müller. Les ouailles de Jupp Heynckes jettent leurs dernières forces dans la bataille. Ribéry et Robben enchainent les percées et les centres en retrait. En vain. Il faudra attendre la 89e pour voir Gomez enfin claquer son but syndical. Sur un énorme travail de Lahm, qui s’amuse de Coentrao, le capitaine bavarois centre dans le paquet et trouve Gomez, en vrai renard, qui crucifie Casillas à bout portant. Boum. Marcelo, toujours aussi clairvoyant quand ça chauffe, soigne son muay thai sur la face de Müller. Par miracle, il ne prend qu’un jaune. C’est dans cet état d’esprit que le match se termine. On le savait, les côtés bavarois étaient LE point fort des Allemands. Alaba-Ribéry et Robben-Lahm, c’est costaud. Malgré un match très solide, les Munichois devront aller chercher leur billet à Bernabeu. Avec les couilles car le but marqué par le Real à l’extérieur comptera double. A l’inverse, c’est un Real moyen qui repart de Munich avec un immense espoir. Outre la charnière Pepe-Ramos, très solide, on soulignera le match de bonhomme de Karim Benzema. Par contre, comme d’habitude, dès que l’enjeu pointe son nez, CR7 s’éclipse. Sa passe décisive (sur une action où Rim-K fait tout le boulot) sur le but est un cache-misère. Le Portugais a encore raté son match. Mais José Mourinho s’en fout. Dans une semaine, le Real en saura plus sur sa fin de saison. D’ici là, 90 minutes de clasico et une demie de C1 retour seront passés par là…

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Par Mathieu Faure

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