- Bundesliga
- J1
- Francfort-Bayern (1-6)
Le Bayern pulvérise Francfort en ouverture du championnat
La concurrence s'en doutait, mais elle est prévenue : il faudra encore compter sur le Bayern Munich cette saison en Bundesliga. Pour l'ouverture des hostilités, les hommes de Julian Nagelsmann sont venus se promener sur la pelouse de l'Eintracht Francfort, tout récent vainqueur de la C3, mais complètement submergé par le collectif bavarois.
Eintracht Francfort 1-6 Bayern Munich
Buts : Kolo Muani (63e) pour l’Eintracht // Kimmich (5e), Pavard (11e), Mané (29e), Musiala (35e, 82e) et Gnabry (43e) pour le Bayern
Insatiable. Sans pitié. Pour son premier match de Bundesliga post-Robert Lewandowski, le Bayern Munich a envoyé un message fort en désossant l’Eintracht Francfort (1-6). Après une première période de très haute volée, marquée par une intensité assez dingue, les Bavarois ont levé un peu le pied en seconde. Mais les quarante-cinq premières minutes ont délivré quelques belles promesses, à l’image de la relation naissante entre Sadio Mané – déjà chez lui – et Thomas Müller, ou de l’éclosion confirmée de Jamal Musiala, auteur d’un doublé. Avec le Sénégalais, le Bayern tient un nouveau Kaiser, et se positionne déjà pour une onzième couronne nationale consécutive. Monstrueux.
Le Bayern pied au plancher
Il n’a pas fallu longtemps au Bayern pour dicter sa loi sur la pelouse du vainqueur de la dernière Ligue Europa. Cinq petites minutes ont suffi aux Bavarois pour trouver la faille, grâce à la malice de Joshua Kimmich, qui a profité du brouillard des fumigènes des locaux pour surprendre Trapp à son premier poteau, sur un coup franc lointain et excentré (1-0, 5e). Un premier coup de pétard suivi d’un véritable feu d’artifices, puisque le Bayern a rejoint les vestiaires avec 17 frappes, contre 3 pour l’Eintracht. Forcément, avec la qualité offensive des Bavarois, quelques-unes ont fini au fond. Déjà buteur en supercoupe la semaine passée, Pavard s’est montré opportuniste après une frappe de Müller (2-0, 11e), avant que Mané ne profite d’un service de Musiala pour tripler la mise de la tête (3-0, 29e). Le Sénégalais a ensuite lancé Müller, qui a offert le quatrième pion à Musiala (4-0, 35e), puis le cinquième à Gnabry (5-0, 43e). Complètement noyé par l’intensité mise par les hommes de Julian Nagelsmann, l’Eintracht a pris l’eau, de toute part, avec quasiment aucune respiration. A la pause, les locaux avaient de quoi avoir mal au crâne avec un cinglant 5-0, du jamais vu pour un match d’ouverture de Bundesliga.
Kolo Muani, première réussie
Que peut-on dire à ses joueurs dans les vestiaires après une telle première période ? Si l’on n’était pas dans l’intimité de l’Eintracht à la pause, on suppose qu’Oliver Glasner a dû sortir le classique : « On va gagner la deuxième mi-temps les gars ». Même pas. Car si le Bayern a peut-être inconsciemment levé le pied (ce qui n’est pourtant pas le genre de la maison), et que Julian Nagelsmann a rapidement fait tourner, donnant notamment du temps de jeu à la pépite française Mathys Tel, Francfort a tout juste sauvé l’honneur. Poussés par un public irréprochable, les champions d’Europe ont réduit l’écart par Kolo Muani, qui a réalisé le rêve de tout attaquant : punir Manuel Neuer, qui se prend pour Franz Beckenbauer à trente mètres de ses buts (5-1, 63e). Une réaction d’orgueil à laquelle Musiala a répondu par son doublé (6-1, 82e), histoire d’éviter tout suspense infime pour la fin de partie. Il ne restait alors à l’Eintracht que les chants envoûtants de son public, et au Bayern à gérer la fin du match assis dans un fauteuil qu’il n’est décidément pas enclin à partager.
Eintracht Francfort (3-4-3): Trapp – Touré, Tuta (Hasebe 82e), Ndicka – Knauff, Sow, Rode (Jadis, 46e), Kostic (Alidou, 74e) – Linström (Lenz, 46e), Götze, Santos Borré (Kolo Muani, 46e). Entraîneur : Oliver Glasner.Bayern Munich (4-4-2): Neuer – Davies, Hernandez (De Ligt, 82e), Upamecano, Pavard (Mazraoui, 82e) – Musiala, Sabitzer (Gravenberch, 57e), Kimmich, Müller (Tel, 65e)- Mané, Gnabry (Sané, 65e). Entraîneur : Julian Nagelsmann.
Par Adrien Hémard-Dohain