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- 22e journée
Le Bayern ne change rien, la folie derrière
Ô surprise, le Bayern s'est imposé une fois de plus. En attendant le duel entre le Borussia Dortmund et l'Eintracht Francfort, le Bayer Leverkusen s'empare provisoirement de la deuxième place. Van der Vaart fait le show, et on s'est une nouvelle fois régalé au Weserstadion.
Le Bayern Munich est à la fois l’équipe la plus aimée et la plus détestée d’Allemagne. Mais ça, les Bavarois n’en ont plus ou moins rien à foutre. Cette saison, à domicile ou à l’extérieur, ils sévissent sur les « cafards » comme du Baygon. Hier, c’est Wolfsburg qui s’est fait rentrer dedans, dans sa Volkswagen Arena. Le constat, pas très difficile à dresser : un but du Croate Mario Mandžukić qui a la classe de placer un joli retourné et de ne pas fêter son but derrière, et un second signé Arjen Robben, le seul mec qui ronge son frein au sein de cette équipe formidable qui n’en finit plus de faire des folies : 5 victoires en 5 matchs dans cette phase retour, 57 points sur 66 possibles, 57 buts marqués, 7 concédés, une avance qui sera de 15 points minimum à l’issue de cette 22e journée, et la possibilité de réaliser un formidable triplé Bundesliga-Pokal-C1. La folie, on vous dit.
La praline de Van der Vaart, folie à Brême
Derrière, la bataille pour la deuxième place fait rage. Profitant du fait que le Borussia Dortmund reçoive l’Eintracht Francfort pour le sommet de la journée, le Bayer Leverkusen a tenu à mettre la pression sur ses concurrents directs et s’est tranquillement imposé face au FC Augsburg sur le score de 1-0. Une fois de plus, Gonzalo Castro a délivré une passe décisive (sur coup franc, cette fois-ci) ; une fois de plus, Kiessling s’est démerdé pour marquer (de la tête, cette fois-ci). 15e but pour le longiligne attaquant, qui rejoint Mandžukić au classement des buteurs. Kiessling sera même l’auteur d’une passe décisive pour Lars Bender. Mölders aura beau réduire la marque, ça ne change rien : le Bayer s’empare provisoirement de la deuxième place. Comme quoi, on a beau jouer 44 heures après un match d’Europa League, on peut quand même réussir à s’imposer.
Enfin, ça dépend. Le Borussia Mönchenglabach a lui aussi joué jeudi soir, et les hommes de Lucien Favre ont laissé beaucoup d’énergie dans leur confrontation face à la Lazio (3-3). Du coup, le déplacement à Hambourg ne s’annonçait pas si simple. D’autant que cette saison, le HSV a récupéré un bonhomme qui donne toujours beaucoup de mal aux Fohlen : Rafael van der Vaart. Dans sa carrière, le meneur de jeu néerlandais avait jusqu’ici affronté Gladbach quatre fois : 2 victoires, 2 nuls, et surtout deux buts, dont ce magnifique bijou lors de la phase aller. Cette fois encore, le mari de Sylvie n’a pas pu s’en empêcher : une barre transversale suite à un coup franc, tout ça pour dire qu’aujourd’hui encore, la foudre allait frapper. Une frappe de 25 mètres sur laquelle Marc-André ter Stegen ne peut absolument rien. Suffisant pour que le HSV s’impose et se mette à rêver de nouveau d’Europe, et pourquoi pas accrocher cette fameuse 4e place qui pourrait l’emmener en Ligue des champions.
Pour ça, faudra lutter face à l’Eintracht Francfort, mais aussi face à Fribourg, l’autre très belle surprise de la saison. Traditionnellement hyper défensive, l’équipe de la Forêt-Noire se surprend à développer un joli football. Un football qui lui permet de s’imposer au Weserstadion face à Brême, dans un match complètement fou. Dominateurs, les Breisgauer ouvrent le score par Caligiuri. Un coup derrière la tête qui réveille le Werder : Kevin de Bruyne accélère et sert Nils Petersen qui marque. En seconde période, Caligiuri double la mise sur pénalty. Petersen y va lui aussi de son doublé, suite à une boulette d’Oliver Baumann. Fribourg touche du bois par Guédé, le Werder aussi suite à un corner, Ginter donne un avantage définitif à Fribourg, Petersen touche le poteau à son tour et ne fera pas le triplé. Conclusion : prendre un abonnement au Weserstadion, c’est toujours aussi rentable. Être fan du Werder Brême, c’est toujours aussi dangereux pour la santé.
Michel Bastos, l’assurance-vie
3 matchs, 3 buts. Michel Bastos a bien réussi son intégration dans une équipe de Schalke plutôt en galère ces derniers temps. Le déplacement à Mayence s’annonçait difficile, en plus. Bien que légèrement dominés par les Knappen, les hommes de Thomas Tuchel sont les premiers à ouvrir le score : toujours aussi insaisissable, Nicolai Müller se faufile entre 3-4 joueurs du Null-Vier et sert Andreas Ivanschitz tout seul au point de pénalty. Schalke réagit en fin de première période, Raffael servant Bastos tout seul dans les six mètres. Mayence reprend l’avantage grâce à Zdeněk Pospech – 1er but en Bundesliga du Tchèque. Mais l’ancien Lyonnais, dans tous les bons coups, croise sa frappe à dix minutes de la fin et ne laisse à Christian Wetklo aucune chance. Bastos, un petit rayon de soleil dans le ciel gris du S04.
Enfin, un peu plus au nord, Düsseldorf s’est tranquillement imposé face au Greuther Fürth. Il faut dire que la lanterne rouge avait tout fait pour faciliter la tâche au Fortuna, ce qui est extrêmement dommage, surtout après avoir mis un poteau à la 15e minute et une transversale à la 16e. Non seulement Varga avait décidé de laisser ses partenaires se démerder tout seul avant la fin de la première mi-temps, mais Zimmermann avait déjà abattu une grosse partie du taf : il provoque le péno que ratera Schahin, et il tentera une passe en retrait toute flinguée pour son gardien, un ballon qui profite à Bellinghausen qui doublera la mise. Zimmermann, un mec qui n’aurait pas dû sortir de chez lui aujourd’hui. Bref, un mec qui n’aurait pas dû quitter sa chambre.
Par Ali Farhat