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Le Bayern n’a même pas eu à forcer

Par Eric Maggiori
5 minutes
Le Bayern n’a même pas eu à forcer

Ultra-dominateur, le Bayern Munich est venu à bout d'une Juventus méconnaissable, 2-0. Les Bavarois ont ouvert le score dès la 27e seconde de jeu par Alaba, puis ont doublé la mise en seconde période par Müller. Pour la Juve, il faudra montrer un tout autre visage pour espérer se qualifier.

Bayern Munich – Juventus 2-0Buts : Alaba 1′, Müller 63′

Trop de Bayern. Pas assez de Juve. On attendait une énorme confrontation entre Munichois et Turinois, on a finalement assisté à un match à sens unique. Reste une interrogation : le Bayern était-il trop fort, ce soir, ou est-ce la Juve qui est passée complètement à côté de son match ? Peut-être un peu des deux. N’empêche que le Bayern a dominé de la tête et des épaules ce quart de finale, et qu’il n’a fallu que 27 secondes pour le comprendre. Le temps pour Alaba d’ouvrir le score d’une frappe lointaine, et de faire sauter l’invincibilité de Buffon qui durait depuis 490 minutes. Asphyxiée, jamais dans son match, la Juve n’a fait que subir, s’en remettant aux arrêts de Buffon et aux erreurs face aux cages des attaquants munichois. On pourra évidemment remettre en cause les choix de Conte, qui a attendu d’être mené 2-0 pour faire entrer Vučinić et Giovinco en lieu et place des inutiles Matri et Quagliarella (même s’il avait préparé le changement juste avant que le Bayern ne double la mise). Le Bayern, de son côté, a fait son match. Robben, exclu du onze initial, a profité de la blessure de Kroos pour dynamiter le jeu de son équipe dès son entrée. Mais c’est tout le collectif bavarois qui a effectué un pressing incessant pendant toute la rencontre, contraignant les joueurs de Conte à commettre des erreurs inhabituelles. Le 2-0 est presque un score flatteur pour le champion d’Italie, qui devra montrer un visage totalement différent, façon Barça-Milan, pour espérer renverser ce Bayern au match retour. Mais après ce que l’on a vu ce soir, on a sincèrement du mal à y croire.

Alaba, 27 chrono

À peine le temps de s’enlever la musique de la Ligue des champions des oreilles qu’une autre musique retentit. Celle du public de l’Allianz Arena. 27 secondes de jeu, David Alaba arme une frappe aux 20 mètres, son tir est légèrement dévié par Vidal et trompe un Buffon étonnamment en retard. La Juve n’avait pas pris de but en Ligue des champions depuis 490 minutes. Le Bayern n’en aura eu besoin que d’une seule pour faire sauter le verrou. Forcément, ce but en tout début de rencontre chamboule les plans de la Juve et met un coup de boost aux Bavarois. Juste après l’ouverture du score, la Juve donne l’impression de pouvoir réagir. Les Turinois enchaînent les passes, et le Bayern commet quelques petites erreurs, matérialisées, entre autres, par cette petite engueulade entre Alaba et Dante après une passe ratée de l’Autrichien. La Juve en profite, et se crée deux occasions, d’abord par un coup franc de Pirlo, puis sur une frappe de Vidal, qui avait fait la différence après un crochet malicieux. Mais ces deux fulgurances vont être les seules pour le champion d’Italie.

La première période de la Juve se termine en effet au quart d’heure de jeu, lorsque Toni Kroos est contraint de sortir sur blessure. L’Allemand cède sa place à Robben, ce qui va totalement changer la physionomie du match. Le Néerlandais fait une entrée fracassante, et a immédiatement la balle de 2-0 au bout des pieds, mais Buffon joue les sauveurs du mardi. À partir de là, c’est un monologue munichois. La Juve ne voit plus le ballon, commet des erreurs incompréhensibles, perd des ballons en défense. Le Bayern joue en patron, et pourrait doubler la mise d’abord par Ribéry, puis sur une tête de Dante. La plus grosse occasion bavaroise intervient à la demi-heure de jeu : sur un déboulé de Müller, Robben, seul aux 5 mètres, la fout à côté au lieu de la propulser au fond. En face, la Juve ne donne aucun signe de vie et les deux attaquants, Matri et Quagliarella, sont fantomatiques. Matri ne se signale que pendant les arrêts de jeu, avec une tête sur corner. Et c’est tout. Conte, sur son banc, tire la tronche. Et cogite.

Même pas une émotion turinoise

Pourtant, le technicien italien ne change rien. En début de seconde période, c’est la même Juve qui débarque sur la pelouse. Forcément, lorsque l’on prend les mêmes et que l’on recommence, on obtient les mêmes résultats : le Bayern continue de dominer, même si la Juve presse un peu plus haut qu’en première période. Lors du premier quart d’heure, les Turinois ne dépassent quasiment jamais le rond central balle au pied, alors que les Bavarois s’amusent, avec des redoublements de passes, et deux nouvelles occasions signées Mandžukić (frappe repoussée par Buffon) et Alaba (coup franc lointain dévié encore par le portier). Face à l’étonnante léthargie de son équipe, Conte se décide enfin à faire des changements. Oui, sauf que le temps que Vučinić et Giovinco enlèvent leur survêtement, le Bayern double enfin la mise. Luiz Gustavo tente sa chance de loin, Buffon repousse dans les pieds de Mandžukić, qui attend et sert idéalement Müller, qui n’a plus qu’à la pousser au fond. Tout aurait été parfait si Mandžukić n’avait pas été hors-jeu sur la frappe de Gustavo. 2-0 quand même.

Désormais dans les cordes, la Juve n’a plus d’autre choix que de réagir. Au terme d’un beau mouvement, Vidal place une grosse frappe que Neuer repousse des deux poings. Le Chilien avait tout intérêt à marquer lors de ce match aller, puisqu’il ne disputera pas le retour à cause d’un carton jaune aussi stupide que mérité. Pris en grippe par le public de l’Allianz Arena, Vidal devient également la cible de Ribéry, qui lui assène un coup de pied qui aurait pu lui péter le tibia. Les arbitres n’ont rien vu, autrement, c’était rouge pour Franky. Le Bayern se contente de gérer sa fin de rencontre, la Juve ne se procurant même pas une demi-occasion, histoire de faire frissonner ses supporters. La dernière occase est même pour le Bayern, avec Schweinsteiger qui tire au-dessus à quelques mètres des cages, avec Buffon à terre. La Juve s’en sort donc avec ce revers 2-0. Conte va devoir taper du poing sur la table et remobiliser ses troupes pour le match retour. Car sa Juve a été trop moche, ce soir, pour être vraie. Et ce n’est pas l’étincelant Bayern de Jupp Heynckes qui va s’en plaindre.

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Par Eric Maggiori

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