- C1
- 8es
- Liverpool-Bayern Munich (0-0)
Le Bayern muselle Liverpool
Liverpool et le Bayern Munich se sont séparés sur un score nul et vierge, au terme d'une partie globalement dominée par les Reds. Tout reste à faire dans ce duel entre les deux géants, qui ont tous deux manqué de tranchant offensivement pour offrir à cette affiche les sommets qu'elle promettait.
Liverpool 0-0 Bayern Munich
Devant son banc, Niko Kovač semble sceptique. Le regard en l’air, scrutant les cieux, le coach du Bayern finit par identifier la cause de l’erreur d’appréciation de l’un de ses joueurs, sur un ballon aérien : l’éclairage. Son défenseur a été ébloui. Pour l’unique fois du match, ou presque : dans ce qu’on était en droit de considérer comme la plus grosse affiche de ces huitièmes de finale, le trio d’attaque des Reds s’est montré incapable de faire vaciller les Bavarois, qui repartent avec un nul qui les place en ballottage favorable (0-0).
Des Reds stériles
Dix petites minutes. C’est le temps que dure le round d’observation dans cette affiche réunissant dix coupes aux grandes oreilles à Anfield. Après quoi, les situations chaudes se succèdent dans les deux surfaces. Premier en action, Salah ne peut reprendre que du bout du pied une merveille d’ouverture d’Henderson (12e). Matip est ensuite tout près de tromper Alisson, auteur d’un arrêt involontaire et miraculeux (13e). Trop joueur devant Lewandowski, le Brésilien est lui à deux doigts d’offrir l’ouverture du score au Bayern, mais la praline de Coman finit dans le petit filet (16e). Il s’agit là de l’ultime véritable alerte bavaroise lors des 45 premières minutes.
Car si Gnabry oblige, de loin, Alisson à détourner en corner (36e) et que les hommes de Niko Kovač multiplient les corners, l’essentiel des opportunités est à mettre au crédit des Reds jusqu’au repos. Ce, sans qu’aucun Merseysider n’accroche la cible. Symbole à lui seul du manque d’efficacité des hommes de Jürgen Klopp, Mané manque ainsi le cadre sur une action où le jeu aurait voulu qu’il serve Robertson (16e), et surtout sur une frappe de Keita (33e), détournée il est vrai de la main par Süle, dans le dur en première période. Salah, dont la tête passe à côté (24e), Matip, dont le tir est dévié in extremis (40e), et Firmino, dont le piqué fuit le but (44e), ne sont guère plus heureux que le Sénégalais.
Le Bayern s’en contente, Klopp aussi
Bref, si le premier acte est plaisant, il manque aux deux équipes un petit quelque chose pour faire la diff’. Hormis sur une incursion de Robertson, contré par Neuer (53e), une frappe lointaine de Gnabry flirtant avec la lucarne (58e) et une tête plongeante de Mané sauvée par Neuer (84e), ce petit quelque chose ne viendra jamais, dans une deuxième période globalement maîtrisée par le Bayern et pauvre en frissons. Kovač se refusait à imaginer un 0-0 ? Le Croate l’appréciera probablement, face à un Liverpool qu’il identifiait comme « le pire tirage » possible pour son Bayern. Jürgen Klopp aussi, sans doute, lui qui affichait un bilan clairement déséquilibré face au club bavarois (huit victoires, cinq nuls, seize défaites au coup d’envoi). Plus question, en revanche, de s’en contenter au retour : le 13 mars, à l’Allianz Arena, un géant d’Europe tombera déjà. Bien malin qui saura pronostiquer lequel.
Liverpool (4-3-3) : Alisson – Alexander-Arnold, Matip, Fabinho, Robertson – Wijnaldum, Henderson, Keita (Milner, 76e) – Salah, Firmino (Origi, 76e), Mané. Entraîneur : Jürgen Klopp.
Bayern (4-3-3) : Neuer – Kimmich, Süle, Hummels, Alaba – T. Alcántara, Javi Martínez, James Rodríguez (Renato Sanches, 88e) – Gnabry (Rafinha, 90e+1), Lewandowski, Coman (Ribéry, 81e).Entraîneur : Niko Kovač.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Simon Butel