- Ligue des champions
- 4e journée
- Gr.F
- Bayern/Arsenal (5-1)
Le Bayern Munich sort l’Arsenal
Grâce à une folle première mi-temps où il a inscrit trois buts, le Bayern a explosé un Arsenal inoffensif et incapable de lutter contre un collectif allemand en feu. L'équipe de Guardiola est quasiment qualifiée, au contraire des Gunners, derniers de la poule.
Bayern Munich 5-1 Arsenal
Buts : Lewandowski (10e), Müller (29e, 89e), Alaba (44e) et Robben (55e) pour les Bavarois // Giroud (69e) pour les Gunners « Toi la star du haut de ta vague / Descends vers nous, tu verras mieux / On vient te chanter la ballade / La ballade des gens heureux / On vient te chanter la ballade / La ballade des gens heureux. » La chanson de Gérard Lenorman a beau avoir 40 ans, elle ne fait pas son âge. Elle n’a même jamais été autant d’actualité. Car ce mercredi soir, elle semblait destinée aux Anglais d’Arsenal. Terreurs de Premier League en compagnie des deux Manchester, les Gunners n’ont eu d’autres choix que d’observer la promenade des joueurs du Bayern Munich. Dominés, asphyxiés, les hommes d’Arsène Wenger ont subi une véritable démonstration. Et le coach français a pu voir l’écart qui séparait le niveau de jeu de son équipe à celle de Guardiola. Le tableau d’affichage et les chiffres confirment l’impression du terrain : trois buts à rien à la pause, cinq à un à l’issue des 90 minutes, une possession largement en faveur des Allemands et aucun suspense. Logiquement, Munich est pratiquement qualifié après cette gifle administrée à Arsenal, dernier du groupe et pour qui ce sera très compliqué d’arracher la deuxième place.
Munich choisit la solution offensive
Comme à son habitude, le Bayern se présente avec une compo ultra offensive (que ne renierait pas Poelevoorde) et un quatuor Müller-Costa-Coman-Lewandowski, dans une sorte de 4-2-4 où le Français prend la place de Robben. Côté anglais, Campbell est titulaire pour la troisième fois d’affilée sur le côté droit. Deux changements sont à noter en défense : Debuchy remplace Bellerín, blessé, et Koscielny démarre sur le banc au profit de Paulista. Étonnant, quand on connaît la vitesse et le goût du duel du Français. Surtout lorsqu’on rencontre une équipe qui a l’habitude de tenir le ballon, de dominer territorialement son adversaire et d’exercer une pression constante.
Si Arsenal sait relancer et jouer vite et juste quand il touche la quille – ce qui reste rare –, Munich a la capacité de garder la balle et de trouver la faille à n’importe quel moment. Alors que les Gunners ne paraissent pas véritablement inquiétés, ils commettent l’erreur de laisser du temps à Alcántara. Dix minutes après le coup d’envoi, le milieu de terrain ne se fait pas prier et balance un caramel à son attaquant allemand. Lewandowski, à la limite du hors-jeu, convertit. Comme depuis le début de la saison. On sait comme il est difficile de défier les équipes de Guardiola, surtout quand ses hommes exercent un pressing aussi haut sur le terrain. Du coup, Özil tente la carte roublardise en utilisant son coude pour égaliser. C’était sans compter sur les yeux de l’arbitre, qui pète le kiff de l’Allemand en refusant le but. La suite est une succession de vagues rouges. Costa est chaud, Coman se fait plaisir, alors que les latéraux Lahm et Alaba multiplient les appels dans leur couloir respectif. C’est d’ailleurs sur une accélération du premier que Müller double la mise sur une partie de billard, son troisième but en quatre matchs de C1 cette année. Malgré les multiples sauvetages de Čech, le portier s’incline une nouvelle fois juste avant la mi-temps sur un chef-d’œuvre d’Alaba. Les Anglais comprennent alors que Munich est injouable dans son Allianz Arena et retournent au vestiaire la tête basse.
On prend (presque) les mêmes et on recommence
Au retour des vestiaires, le scénario est identique : Munich monopolise le cuir et fait flipper les fans d’Arsenal à chaque offensive. Les Gunners, eux, ont bien pigé que cette soirée n’était pas pour eux. Du coup, les partenaires de Giroud jouent désormais pour limiter les dégâts. Rien à faire : Robben, à peine entré à la place de Coman, plante le quatrième pion sur son premier ballon grâce aux omniprésents Alaba et Costa. Le Hollandais, qui veut retrouver rapidement sa place dans le onze, défend comme un acharné et devient le principal allumeur de mèches avec – évidemment – Douglas Costa. Mais après ce nouveau but, les Allemands se détendent et laissent un peu d’espaces, qu’exploite magnifiquement Giroud, avec un enchaînement contrôle-volée de toute beauté qui termine dans les filets de Neuer. Pas de quoi s’inquiéter pour Guardiola, qui fait tourner en sortant Lewandowski pour Vidal. La suite ? Robben et Müller s’amusent et manquent le doublé par deux fois, ses collègues font circuler la balle, et les supporters en redemandent. Pas de problème : Douglas Costa accélère et sert Müller, pour offrir le score pastis aux fans. Munich s’arrête et peut passer à la bière. La leçon est suffisante et pas vraiment surprenante : il y a bien une classe d’écart entre la meilleure équipe européenne et les cadors de Premier League.
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Par Florian Cadu