- Allemagne
- Bundesliga
- 7e journée
- Résumé
Le Bayern fête octobre, Dortmund rit jaune
Toutes les équipes concernées par la Ligue des champions jouaient en début d'après-midi en Allemagne, en plus d'un alléchant Werder/Fribourg. Défaites pour Dortmund et Schalke, nul pour Leverkusen et victoire aisée du Bayern. Tout s'est joué en première mi-temps, ou presque.
Parfois, tout se déroule comme les statistiques semblaient vouloir le prévoir. Même les surprises n’en sont plus vraiment. La Bundesliga et son cortège de buts ont joué à la répétition de l’histoire. En avant-match, il apparaît que Schalke n’a encore jamais gagné en Bundesliga à Sinsheim, qu’Hanovre reste sur huit défaites consécutives contre le Bayern pour plus de trente buts encaissés, que Fribourg ne perd plus contre le Werder depuis la prise de pouvoir de Christian Streich et qu’Hambourg est la bête noire de Jürgen Klopp en Bundesliga, le club qui lui réussit le moins entre tous. Enfin, Leverkusen reste le Bayer : un club au double visage, séduisant et inquiétant à la fois. Les mauvaises habitudes reviennent terriblement vite en Allemagne.
Dortmund, running-back
La première mi-temps a donc donné tout ce qui était attendu, en particulier l’impuissance chronique de Schalke et Dortmund. Les Königsblauen attaquent fort. Choupo-Moting manque de peu le ballon dans la surface après 40 secondes. Et Schalke domine. Mais Hoffenheim est séduisant, autour de son quatuor offensif Firmino, Elyounoussi, Volland et Szalai. Par deux fois, à trois, ils se mettent hors de portée de la défense adverse pour fusiller Fährmann. Pendant ce temps, les Schwarzgelben font ce qui était prévisible : sa défense bêtement surprise par Nicolaï Müller dans la profondeur, le mur jaune cède la fois de trop. Pierre-Michel Lasogga n’a plus qu’à finir le boulot, et encore une fois, le HSV sauve sa peau en prenant trois points contre Dortmund. Ces résultats font évidemment les affaires du Bayern. Les Munichois déroulent facilement leur jeu sur Hanovre. Un Robben surpuissant et un Lewandowski insolent s’amusent de Ron-Robert Zieler, le troisième gardien allemand au Brésil. Xabi Alonso s’essaye à la frappe lointaine, mais trouve la barre transversale. Dès le premier quart d’heure, l’issue du match est de toute façon certaine et le FCB peut tranquillement assurer son goal average, avec un doublé pour Lewa et Arjen.
Mi-temps du néant
Les statistiques confirmées, le retour des vestiaires ennuie. Rien ne se passe. Pendant vingt-cinq longues minutes, le temps s’arrête sur le football allemand. Pas de but, pas de franches occasions. Rien. Seuls quelques buts refusés – à raison – pour Leverkusen et le Werder ou des cartons jaunes contre Bakalorz (Paderborn) et Matip (Schalke) réveillent dans la torpeur saturnale… Paroxysme de ce néant, Lewis Holtby élimine Roman Weidenfeller facilement, mais croise trop sa frappe et manque le KO. Rien ne veut se passer. Il ne se passera plus rien. Le Bayern peut alors s’envoler, au-dessus de tout le monde, grâce à un « but typique de Robben » : crochet et frappe en puissance. Imparable. Après sept journées, les Bavarois ont d’ores et déjà quatre points d’avance sur son dauphin, et surtout 9 et 10 points de plus que Schalke et Dortmund. Maintenant, les joueurs du Bayern vont pouvoir profiter dignement de la fin de l’Oktoberfest. C’était sans compter sur la folie Leverkusen et Paderborn. Grâce à Stoppelkamp, le promu pense créer la sensation en prenant l’avantage 2-1 à la 87′. Sauf que le Bayer a une nouvelle arme à sortir de son chapeau. Nouvel international allemand, Karim Bellarabi rétablit la logique d’une jolie reprise de volée. Finalement, le Bayer reste l’inconnu dans l’équation allemande de la saison.
Par Côme Tessier