- Bundesliga
- J30
- Bayern-Schalke (3-0)
Le Bayern envoie sa sauce
Bien gênés par Schalke pendant 45 min, les Bavarois s'en sont remis à leur buteur redevenu prolifique et à un excellent Vidal pour trouver le fond des filets. Trois fois. Le Rekordmeister n'a jamais aussi bien porté son surnom.
Bayern Munich 3-0 Schalke 04
Buts : Lewandowski (54e et 65e) et Vidal (73e) pour le Rekordmeister
La théorie du ketchup développée par Cristiano Ronaldo à quelques jours de la Coupe du monde 2010 a très souvent prouvé sa justesse. Les buts, c’est comme les bouteilles de ketchup : parfois, il faut beaucoup secouer avant d’avoir un peu de sauce, et tout vient d’un coup. Le match de Lewandowski contre Schalke pourra facilement être ajouté au dossier. Depuis quelque temps, Lewa avait beau secouer, rien ne sortait : trois matchs consécutifs sans but, mis sur le banc pour le match à Lisbonne en milieu de semaine. Puis Lewa a marqué le premier but de ce match contre Schalke, alors que le Bayern galérait. Dès lors, il a décoincé sa bouteille à buts et celle du Bayern avec. Il n’y avait donc plus qu’à marcher sur l’adversaire sans se préoccuper du reste, et conforter la première place de Bundesliga.
Bouteille fermée
Il n’y a pas de surprise au coup d’envoi : Schalke joue bas et attend avec une première ligne de cinq, une autre de quatre et Huntelaar qui revient beaucoup défendre. Le Bayern a donc le ballon, très largement, et attend aussi. Ce qu’attendent les Bavarois, c’est la petite faille défensive adverse, qui doit finir par en avoir marre de se faire trimbaler de gauche à droite. Pendant quinze minutes, le ballon traverse d’un côté à l’autre, en rythme, comme un métronome. L’hypnose est totale. Schalke n’a que 25 % des ballons, mais gagne bien plus de duels. Les hommes de Breitenreiter jouent même leur chance en contre, mais ne déstabilisent pas les défenseurs bavarois par manque d’inspiration. Sané se perd dans des gestes difficiles et solitaires, la passe d’Hojberg sur un quatre-contre-quatre est facilement intercepté par Alaba. C’est le résumé de cette première mi-temps : les défenses sont tout simplement meilleures que les attaques. Fährmann sort la jolie tête de Lewandowski, Benatia enlève de justesse une passe destinée à Huntelaar. C’est un 0-0 typique de match fermé, aux opportunités rares. La parade de Fährmann intervient après 29 longues minutes. Il n’y en aura pas d’autres ensuite. C’est la pause et le moment de prier pour voir un match autrement plus ouvert par la suite.
Bouteille secouée
Cela semble être l’intention du Bayern à la reprise. Coman frappe rapidement au but. Lewandowski joue les otaries. Sans succès, ni danger. Le Bayern a retenu la leçon que les côtés étaient trop verrouillés pour ce soir. Pour faire sortir les Knappen de leurs 20 m, les attaques passent désormais par l’axe plus rapidement, et les frappes lointaines sont donc autorisées. Après Coman, c’est Götze qui essaye. Puis Vidal. Tout le monde a le droit à son essai, en file indienne, et Schalke ne sait plus où donner de la tête. Le match est ouvert, et Lewandowski marque. Placé derrière Neustädter, il contrôle de la poitrine et pivote. La spéciale du Polonais. Imparable. Aussi imparable que sa tête croisée sur un centre de Rafinha, ou le bout du pied de Vidal après un numéro de soliste signé Ribéry. Munich déroule et envoie la sauce. Tout ne rentre pourtant pas pour Lewandowski, notamment à cause de Fährmann. Rien de grave. Le Bayern gagne donc tranquille et n’a aucun remord à secouer, secouer, et encore secouer ses adversaires. Mais pourquoi sont-ils si méchants ?
Classement et résultats de la BundesligaPar Côme Tessier