- C1
- 8es
- Bayern-Beşiktaş (5-0)
Le Bayern détruit le Beşiktaş
Amputé de Domagoj Vida, exclu au bout d'un quart d'heure de jeu, le Beşiktaş n'est pas parvenu à réaliser son braquage et a encaissé une sévère branlée à Munich, mardi soir (5-0). Punis par Müller, Coman et Lewandowski, les Turcs auront besoin d'un peu plus que du boucan de leur public pour espérer un miracle dans trois semaines.
Bayern 5-0 Beşiktaş
Buts : Müller (43e, 66e), Coman (53e) et Lewandowski (78e, 88e) pour le Bayern
En tribune, on se réjouissait du tirage. Dans le staff, on se méfiait. Coupable de trois victoires à l’extérieur en phase de poules, le Beşiktaş débarquait avec la ferme intention de braquer l’Allianz Arena. Mais les hommes de Jupp Heynckes n’ont eu besoin que d’un quart d’heure pour lancer leur carton. Une exclusion précoce de Vida et un break fait à l’heure de jeu suffisent au Bayern pour s’assurer une victoire méritée avec un but marqué toutes les huit tentatives. Les héros du soir s’appellent Müller, Coman et Lewandowski. Le premier a prouvé son potentiel de neuf, le deuxième a été omniprésent et le troisième a fait son boulot.
Un petit grain de sable
Pour réussir un casse, il faut une machine bien huilée, qui ne tolère pas le moindre pas de travers. Et, d’entrée de jeu, les Aigles noirs planent sur la surface bavaroise en imposant un pressing haut, auquel les joueurs du Bayern répliquent par de longs ballons qui agacent passablement Jupp Heynckes. En alignant une composition inédite par rapport au match face à Wolfsburg (seuls Sven Ulreich et Javi Martínez avaient été titularisés le week-end dernier, ndlr), le vétéran a sorti une arme de guerre censée annihiler d’entrée de jeu une quelconque tentative de braquage à la turque. Et le petit grain de sable qui enraye la machine s’appelle Domagoj Vida. Au bout d’un quart d’heure, le Croate, en position de dernier rempart, découpe Robert Lewandowski à l’entrée de la surface et voit logiquement rouge. Mais Senol Günes compte sur un repli défensif à défaut d’un changement tactique, aucun de ses joueurs n’étant assez échauffé pour affronter prématurément le froid munichois.
Pour le Bayern, c’est le signal de départ. Avec quinze tentatives et 71% de possession de balle, les Bavarois prennent pleinement le contrôle de la partie et Jupp Heynckes retrouve le sourire. Mais ils sont nombreux à se casser les dents sur le béton turc : James, prématurément remplacé par Arjen Robben pour un ballon pris en pleine poire, Lewandowski, Alaba, Hummels, Müller et surtout Coman. Le Français, après avoir déposé Adriano sur le couloir gauche, est d’ailleurs à l’origine de l’ouverture du score relativement tardive de Thomas Müller. Son centre trouve David Alaba qui remet sur son capitaine, lequel n’a plus qu’à conclure du pied droit une offensive en panne d’efficacité (1-0, 43e) et qui a mis étonnamment longtemps à faire sauter le verrou du Beşiktaş, déterminé à ne pas subir son infériorité numérique.
Et une tempête de feu
Indispensable tout au long de la partie, Coman passe de passeur à buteur à peine dix minutes après la reprise, d’un plat du pied sécurité au point de penalty à la suite d’un service lumineux de Lewandowski (2-0, 53e). Il faut un break pour que Senol Günes choisisse enfin la solution défensive en remplaçant Vágner Love, aligné seul en pointe, par Tošić à l’heure de jeu. Nouvel objectif : abandonner le casse et limiter la casse pour se laisser un maximum de chances pour le retour. Mais Thomas Müller en décide autrement et montre qu’il a un vrai potentiel de numéro 9 en reprenant de volée un centre laser de Joshua Kimmich (3-0, 66e). Le capitaine aurait même pu prouver une deuxième fois sa complicité avec l’excellent Coman, remplacé par Franck Ribéry, mais sa tête passe au-dessus de la barre de Fabricio. Une occasion manquée parmi les vingt-sept autres des Allemands, qui s’en sont créé finalement six fois plus que leurs adversaires du soir.
Et si Robert Lewandowski fait partie des vendangeurs, le Polonais a tout de même réussi à faire parler son flair par deux fois. D’abord en reprenant une mine de Mats Hummels, repoussée par la main ferme de Fabri (4-0, 78e), puis en concluant un centre de Thomas Müller dix minutes plus tard (5-0, 88e). Une manita méritée synonyme de quatorzième victoire d’affilée et qui rappelle la dangerosité du Bayern en huitièmes de finale de C1. Après Arsenal et le Shakhtar Donetsk, c’est au tour d’un Beşiktaş étouffé à petit feu de venir inscrire son nom à ce triste palmarès.
Bayern Munich (4-3-3) : Ulreich – Kimmich, Boateng, Hummels, Alaba – James (Robben, 44e), Javi Martínez, Vidal (Tolisso, 83 Comane) – Müller, Lewandowski, Coman (Ribéry, 81 Comane). Entraîneur : Jupp Heynckes.
Beşiktaş Istanbul (4-2-3-1) : Fabri – Caner (Gökhan Gönül, 69e), Vida, Pepe, Adriano – Medel (Arslan, 85e), Hutchinson – Babel, Talisca, Quaresma – Vágner Love (Tošić, 57e). Entraîneur : Senol Günes.
Résultats et classements de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Julien Duez