- Bundesliga
- J16
- Bayern-Leipzig (3-0)
Le Bayern démolit Leipzig
Le choc attendu n'en a pas été un. En une mi-temps, le Bayern Munich s'est payé le scalp du RB Leipzig. La faute à un promu qui a sombré trop vite. La « faute » également au Bayern, qui a joué à son vrai niveau, celui qu'il devrait avoir plus souvent.
FC Bayern Munich 3-0 RB Leipzig
Buts : Thiago (17e), Xabi Alonso (25e), Lewandowski (45e sp) pour le Rekordmeister
Quatre minutes. C’est le temps qu’il aura fallu au RB Leipzig pour redescendre sur terre. C’est le temps qu’il aura fallu pour que Naby Keita et Emil Forsberg, deux des meilleurs joueurs du côté du promu et remarquables depuis le début de saison, se sabordent et permettent au Bayern de prendre son envol. Le Guinéen a perdu un ballon à la 25e qui s’est transformé quelques secondes plus tard en but du 2-0, tandis que le Suédois a allumé capitaine Lahm par derrière à la 29e et a écopé d’un rouge logique. Dérangée par le fait que son hégémonie soit contestée par un club qui n’existait pas il y a encore sept ans, l’ « Étoile du Sud » était en mode Rekordmeister ce soir, du moins en première, c’est-à dire tranchant, précis, pointu. Au vu de la qualité de son effectif, un Bayern comme on aimerait le voir plus souvent, finalement.
Thiago en dix (et en renard)
D’entrée, les Bavarois prennent le contrôle du match, monopolisent le ballon et tentent d’aller à l’assaut des buts du RB. Leipzig résiste et tente de faire la décision en contre. Une idée pas loin d’être concrétisée, seulement Poulsen est trop court pour reprendre le centre fort de Werner (4e). Bien qu’acculé, le promu veut y croire. Après tout, il vit un rêve éveillé. Mais la réalité et le réalisme bavarois vont briser les espoirs du RB. À la 17e minute, Robben trouve Lahm dans la profondeur. Le capitaine centre pour Lewandowski, qui ne trouve que le poteau de Gulasci, mais Thiago (repositionné en dix par Ancelotti) suit parfaitement derrière. Eins-Null Bayern, danke, bitte. Leipzig met un premier genou à terre, et n’est pas loin de craquer la minute d’après, mais Costa ne trouve que le poteau sortant.
Leipzig se brûle les ailes
La stratégie de Leipzig n’a pas fonctionné : les possibilités de contre sont bien là, mais les frappes au but, elles, ne sont pas au rendez-vous. Déboussolé, le promu bégaye, à l’image de Naby Keita, qui perd le cuir au mauvais endroit, au mauvais moment. Lewandowski récupère, sert Thiago, qui sert Xabi Alonso. Frappe croisée de l’ancien, Zwei-Null Bayern (25e). Leipzig est à terre. Orbán a beau contraindre Neuer à sortir sa première parade du match à la suite d’un corner (29ee, les joueurs de Ralph Hasenhüttl cavalent comme des poulets sans tête. Frustré, Emil Forsberg lâche les chevaux, sa haine et ses coéquipiers et décide de découper Philipp Lahm parti en contre (30e). À dix contre onze, il n’y a plus de match. Les joueurs de Saxe n’y sont plus. Ce qui explique sans doute la sortie plus qu’hasardeuse de Gulasci sur Costa en fin de première mi-temps. L’arbitre accorde un penalty, que Lewandowski transforme sans problème. Drei-Null Bayern (45e).
Les sifflets pour Werner
Après une telle démonstration et dans une telle configuration, les quarante-cinq dernières minutes sont futiles. Il y a bien ce duel que Ribéry perd devant Gulasci (49e), ou encore cette pichenette de Lewandowski, détournée par le gardien hongrois en corner (65e). Dans l’absolu, il n’y a qu’une équipe sur le terrain. Leipzig est KO debout, ne cherche plus à attaquer, de peur d’en prendre un autre. Tout le monde veut que ça s’arrête, à commencer par Timo Werner, qui sort sous les sifflets. Personne, à l’Allianz Arena ou ailleurs, n’a oublié sa simulation contre Schalke au début du mois, ni son comportement derrière. Ribéry assure un peu le spectacle en fin de rencontre, mais la barre transversale l’empêche d’en mettre un quatrième (85e). Le Bayern s’impose et reprend la tête de « sa » Bundesliga. Mais ce n’est même pas l’information la plus importante de la soirée. Celle-ci est tombée en début de rencontre : Mats Hummels s’est teint les cheveux en blond. Le bel homme n’est plus. 2016 est vraiment une année à oublier.
Et Thiago vous souhaite un joyeux Noël…
Résultats et classement de Bundesliga Retrouvez toute l’actualité de la BundesligaLMAO THIAGO THOUGHT THAT SANTA IS À BAYERN PLAYER HAHAHAHA pic.twitter.com/awUaQPO7Ji
— Phil (@Reventon_17) 21 décembre 2016
Par Ali Farhat