- Bundesliga
- J15
- Résumé
Le Bayern champion d’automne, Dortmund refroidi
Le Bayern s'échappe grâce au nul du RB Leipzig, Dortmund s'embourbe.
Borussia Dortmund 1–2 Werder Brême
Buts : Aubameyang (57e) pour Dortmund // Eggelstein (26e) et Gebre Selassie (65e) pour le Werder
Deux petits points en Ligue des champions, vingt-deux en Bundesliga, aucune victoire depuis le 30 septembre, le Borussia Dortmund, malgré tout qualifié en Ligue Europa et à portée du podium national, a connu meilleur début de saison. Cela dit, il y a toujours un peu de sourire au Signal Iduna Park grâce à cette faculté qu’ont les Jaune et Noir d’enquiller les buts. Mais c’est Junuzović, l’attaquant du Werder qui fait trembler le mur jaune sur une belle frappe qui flirte avec la transversale. Puis Max Kruse illumine le jeu d’une transversale sur Maximilian Eggestein qui conclut d’une superbe frappe enroulée du gauche. Mené sur sa pelouse par l’avant-dernier, le Borussia a de quoi paniquer. Kruse provoque une nouvelle frayeur à Bürki sur une frappe trop enlevée avant la mi-temps. À la reprise, Kagawa offre enfin une vraie occasion à ses supporters, mais Pavlenka s’interpose. Peter Bosz, le coach néerlandais du BvB, clamait cette semaine : « Aubameyang est un grand joueur ! » On ne sait pas pourquoi, mais on aura toujours du mal à s’en convaincre. Une chose est sûre : c’est un très bon buteur et il l’a encore prouvé cet après-midi face au Werder Brême avec le but le plus moche du week-end. Mais il faut toujours se méfier du retour de bambou et il s’appelle Theodor Gebre Selassie, qui redonne l’avantage au Werder d’un but ridicule avec l’aide du pauvre Bürki. Kagawa manque ensuite l’immanquable en tirant sur le dos d’Aubameyang, alors que le but était vide. Sans doute une version allemande de Vidéo Gag. Co-meilleure attaque du championnat avec le Bayern Munich, l’équipe de Peter Bosz n’a pas confirmé ses bonnes dispositions offensives et s’enfonce un peu plus dans la crise avec une cinquième défaite en championnat. Il fut une époque où Werder était synonyme de profusion de caramels. Avec seulement neuf buts marqués avant ce match, autant dire que les coéquipiers de Max Kruse ne respectaient pas les traditions. C’était compter sans la magie de Noël.
Eintracht Francfort 0–1 Bayern Munich
But : Vidal (20e) pour le Bayern
Brillants vainqueurs du PSG cette semaine, les joueurs de Jupp Heynckes avaient l’occasion de finir la semaine en patrons à Francfort. Pas une montagne insurmontable, mais pas une mince affaire non plus face à la seconde meilleure défense du championnat où l’on retrouve une tête connue de la Ligue 1 : Simon Falette, ancien Messin. Un visage familier de l’adversaire, l’Eintracht en possède un également, puisque que le fantasque Kevin-Prince Boateng retrouvait son frère Jérôme. Côté Bayern, les armes sont françaises, Ribéry et Coman étant de nouveau titularisés. Mais les Munichois tremblent dès l’entame avec une grosse faute d’Arturo Vidal aux abords de la surface qui offre un bon coup franc aux coéquipiers de Sebastien Haller, déjà auteur de cinq buts en championnat. Tom Starke, le troisième gardien du Bayern sorti de sa retraite, repousse tranquillement la première tentative de l’Eintracht, qui maintient tout de même la pression sous les flocons. Et puis, comme d’habitude, les champions d’Allemagne s’installent peu à peu dans le camp adverse. Et Vidal allume une première mèche aux vingt mètres à la vingtième minute. Corner repoussé dans la foulée, centre de Kimmich, et Vidal trouve enfin la faille de la tête, en personnage principal de ce match. Le second rôle est pour Starke, une nouvelle fois décisif quelques minutes plus tard face à Rebić. Et Vidal, encore, place une belle reprise de volée après un contrôle poitrine-main très technique, mais celle-ci est détournée par Lucas Hrádecký. Après la pause, Vidal le footballeur total passe tout près d’un second jaune et est rappelé sur le banc, remplacé par Tolisso. La fin de match est relativement tranquille pour la team à Jérôme. Le Bayern Munich s’apprête à passer un Noël gemütlich : installé confortablement au coin du feu, dans son fauteuil de leader.
RB Leipzig 2–2 FSV Mayence 05
Buts : Kampl (29e) et Werner (45e+3) pour Leipzig // Quaison (39e) et Berggreen (86e) pour Mayence
Après sa petite déception de la semaine, le RB Leipzig pouvait se consoler en confirmant son statut de dauphin de l’intouchable Bayern. Les joueurs de Ralph Hasenhütt démarrent bien la rencontre en prenant le jeu à leur compte et sont récompensés à la demi-heure grâce à Kevin Kampl, après un superbe mouvement collectif. Mais l’international suédois Robin Quaison remet les compteurs à zéro dix minutes plus tard au terme d’un imbroglio que seule peut nous offrir l’assistance vidéo : cinq minutes pour accorder un coup franc, parade de Péter Gulácsi qui repousse sur Quaison qui conclut. Mais Timo Werner redonne l’avantage aux siens sur penalty – avec de nouveau l’intervention de la vidéo – juste avant la mi-temps. Gulácsi sauve de nouveau son camp à l’heure de jeu d’un superbe arrêt. La tension du match retombe brusquement dans la dernière demi-heure. Mais Emil Berggreen redonne un sens au terme « coaching gagnant » en égalisant en toute fin de match. Le RB Leipzig rate le coche et laisse s’échapper le Bayern.
Hambourg SV 0–0 VfL Wolfsburg
Une saveur de mauvais hamburger. Les vingt-deux acteurs avaient conscience que ce match n’excitait pas grand-monde, alors ils n’ont rien fait pour le rendre intéressant. Arp joue du violon à la défense de Wolfsburg à la demi-heure de jeu, mais sa frappe effleure le poteau droit de Casteels. Au bout de quarante-cinq minutes, toujours pas une seule frappe cadrée pour les deux mal classés. Pas une seule frappe tout court pour Wolfsburg ! Un bon 0-0 des familles. Hambourg semble bien parti encore pour se sauver péniblement et étendre toujours un peu plus sa longévité record en Bundesliga. Wolfsburg, orphelin de Luiz Gustavo, paraît lui sur le chemin d’une saison au goût fadasse. Loin du grand frisson européen d’il y a quelques années et de celui des barrages ressenti la saison passée. De la bière et un ventre mou, c’est déjà pas mal.
Résultats et classement de Bundesliga Retrouvez toute l’actualité de la BundesligaPar Christophe Depincé