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Le Bayern, c’est quoi ce couac ?

Par Douglas de Graaf
Le Bayern, c’est quoi ce couac ?

Alors le Bayern, ça fait quoi ? Habitué à anéantir ses adversaires en y prenant une forme de plaisir sadique, le club bavarois a brutalement ressenti, dimanche dernier, ce qu'il faisait subir à la plupart de ses victimes. Dans la peau du prédateur : le TSG Hoffenheim, impitoyable vainqueur (4-1) au terme de cette deuxième journée de Bundesliga qui a viré à la correction. Alors comment expliquer cette soudaine défaillance dans les rangs d'un Bayern qui avait encore massacré Schalke (8-0) il y a une semaine ? Et surtout, est-ce le premier signe d'une carapace qui pourrait s'effriter sur la durée ?

Une saison 2019-2020 mise en suspens et finalement achevée, un intense Final 8 à Lisbonne, un nouvel exercice qui démarre déjà sans avoir le temps de dire ouf… Cette année 2020 constitue, pour le Bayern comme pour tant d’autres, la traversée d’un long tunnel dont personne ne semble voir le bout. Mais si pour les uns, ce périple aura surtout rimé avec incertitude, forme physique aléatoire et résultats en dents de scie, le Bayern, lui, ne voyait toujours pas où était le problème. Le 27 septembre, pour la première fois depuis le début de l’année, Thomas Müller, Joshua Kimmich et consorts ont enfin expérimenté le goût de la défaite. Cela faisait près de 300 jours et 32 matchs tout ronds que ça ne leur était pas arrivé. C’est dire la portée de l’exploit du TSG Hoffenheim, qui a brutalement ramené le Rekordmeister sur terre dimanche dernier, en lui infligeant une fessée dont il se souviendra (4-1).

Alors bien sûr, les Bavarois ont leurs raisons. En excursion à Budapest jeudi dernier pour y disputer la Supercoupe de l’UEFA, les gars en rouge se sont coltinés cette satanée équipe de Séville pendant 120 minutes (1-2 a.p). Pas facile, dès lors, de se remettre de ses émotions en deux petits jours et de retrouver des jambes dignes de ce nom, a fortiori pour retrouver le train-train quotidien du championnat. Contre Hoffenheim, on a ainsi vu toute la lourdeur des jambes bavaroises, pas forcément avares d’appels tranchants ou de dédoublements et souvent réfractaires à revenir aider les copains derrière. « On sait ce qui nous attend (l’enchaînement des matchs) cette saison », soufflait après la rencontre un Manuel Neuer un brin fataliste. Ça ne sert à rien de rappeler après les matchs qu’on est kaputt, il faut juste qu’on l’accepte et qu’on le gère ».

Lassitude physique, mais pas mentale, jure-t-on

Pourtant, Hansi Flick et les cadres bavarois refusaient d’en faire tout un fromage. Manque de fraîcheur physique ? Certainement. Lassitude mentale ? Au grand jamais ! « Je ne peux rien reprocher à mon équipe en matière d’investissement et de motivation », tonnait l’ancien adjoint de la Nationalmannschaft après la défaite. « Même après les 120 minutes de jeudi, notre mentalité était encore top. » Et Thomas Müller d’aller encore plus loin : « Je ne pense pas que les raisons étaient d’ordre physique. Je crois qu’on avait suffisamment de force. D’autant qu’on avait intégré des hommes frais (Corentin Tolisso et Joshua Zirkzee, N.D.L.R) dans le onze. Je n’ai pas l’impression qu’on ait rechigné à mettre le pied dans les duels, ou que quelqu’un se soit découragé, ou que quelqu’un n’épongeait pas la sueur sur son front après 20 minutes. Pour moi, il y avait d’autres raisons (à cette défaite). »

Des autres raisons, parlons-en. À commencer par la qualité de l’adversaire, Hoffenheim. Les Kraichgauer restent intrinsèquement une équipe difficile à manœuvrer, qui s’était d’ailleurs imposée à l’Allianz Arena pas plus tard que la saison dernière (1-2, sous l’ère Kovač certes), et qui avait puni un Borussia Dortmund peu concerné lors de l’ultime journée du précédent exercice (0-4, preuve qu’il est exclu de défier le TSG en ayant la tête ailleurs). Et cette saison, le joujou du controversé milliardaire Dietmar Hopp possède un atout-maître pour lire dans les pensées du Bayern : son jeune entraîneur Sebastian Höness, neveu d’Uli Höness (président du conseil de surveillance du Rekordmeister pendant quatre décennies jusqu’en 2019), et qui entraînait encore l’équipe réserve du géant bavarois cet été. Plus facile, dans ces conditions, de savoir exactement comment faire mal à ce Bayern – la base étant de l’empêcher de faire mal en premier. Et en cela, Sebastian Höness a eu tout bon.

Même au Bayern, on a besoin de renforts

La nouvelle pépite de la génération dorée d’entraîneurs allemands n’a pas hésité à imposer un 5-3-2 contraignant pour ses poulains, mais tellement sur mesure pour frigorifier le feu sacré des Roten. Le plan : attirer tout ce beau petit monde près des cages d’Oliver Baumann, sans laisser un mètre carré d’oxygène à Serge Gnabry et compagnie, avant de lancer les redoutables Andrej Kramarić, Munas Dabbur ou Ihlas Bebou en quasi un-contre-un face à la fébrile défense bavaroise. « Toutes mes félicitations à Hoffenheim et à Sebastian Höness », reconnaissait un Flick fair-play après le match. « Ils étaient très bien disposés. Ils nous ont fermé les espaces, ce qui ne nous a pas permis de mettre en place notre jeu de combinaisons. » Au passage, le 5-3-2 de Höness ressemble étrangement à celui bichonné par Rudi Garcia en demi-finale de C1 contre le Bayern, lorsque Lyon s’était procuré trois ou quatre occasions nettes dans les 20 premières minutes sans en concéder une franche de son côté… Alors la voilà, la recette magique pour se payer ce Bayern-là ?

Pas si vite. Le Rekordmeister ne sera pas privé tous les jours de Robert Lewandowski et Leon Goretzka au coup d’envoi. Deux atouts-maîtres qui apportent justement ce qui a manqué au Bayern dimanche dernier : de la justesse technique et un danger permanent sur le front de l’attaque pour le premier, de l’impact dans les duels et une inlassable solution proposée partout sur le terrain pour le second. Et cette déculottée ne veut pas dire grand-chose pour ce Bayern habitué à se ruer de toutes ses forces vers l’attaque quel que soit le score, quitte à en prendre huit dans la musette (ce qui aurait pu être le cas contre Hoffenheim). Reste que la défaite aura eu le mérite d’apporter de l’eau au moulin de Flick, qui réclame des renforts de toute urgence pour pouvoir jouer tous les trois jours et pallier le départ de l’indispensable Thiago Alcántara, de Philippe Coutinho ou d’Ivan Perišić. Faute de quoi, ce Bayern qui apparaissait encore invincible il y a une semaine seulement pourrait rapidement devenir un adversaire prenable quand il est sur les rotules. Le Borussia Dortmund, qui débarque à la carte de ce menu infernal dès mercredi en Supercoupe d’Allemagne, ne demande qu’à y goûter.

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