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Le Bayern, c’est le FC Barcelone en mieux
Peu dire que la presse allemande est dithyrambique ce matin après le 7-0 infligé par le Bayern au FC Barcelone lors des deux rounds de la demi-finale de Ligue des Champions. De la fierté, mais pas de triomphalisme mal placé.
Depuis une semaine, toute l’Allemagne rêvait de cette finale entre le Borussia Dortmund et le Bayern Munich. Si les Schwarzgelben ont un peu galéré à Santiago Bernabeu, les Bavarois, eux, se sont qualifiés avec la manière. 4-0 à l’Allianz Arena, et 3-0 au Camp Nou. De fait, « le FC Bayern est Barcelone en mieux » , titre Die Zeit. De fait, on a assisté à bien plus qu’une victoire hier : « Les Munichois n’ont pas seulement gagné, ils ont fait ce qu’ils voulaient du Barça. Vers la fin du match, ils ont fait tourner le ballon. Chaque passe était accompagnée d’un « Olé » de la part de leurs fans, ce qui montrait bien leur supériorité dans le jeu par rapport à des adversaires limités. « Si on veut, vous ne toucherez plus un ballon », voilà le message diabolique de ce match dans le match, le credo qui a mené autrefois Barcelone à la perfection. Seulement voilà, c’est le Bayern qui faisait le jeu. Il y a un moment que Xavi et Iniesta n’avaient pas autant couru après le ballon » .
Savoir rester modeste
Douze ans après, voici que le trophée le plus convoité du football européen va faire ses valises pour l’Allemagne. Toutefois, il faut faire attention à ne pas sombrer dans l’ivresse. « Il y a de quoi être fier, mais pas de triomphalisme s’il vous plaît » , prévient Die Welt. « Ceci pourrait être le début d’une ère. Mais les cycles dans le football sont fragiles » . La dernière fois que le football allemand a voulu se la raconter, c’était juste après la Coupe du Monde 1990. La réunification a eu lieu quelques mois plus tard, et Franz Beckenbauer était convaincu qu’avec les forces d’ex-RFA et d’ex-RDA, l’Allemagne serait imbattable pendant des années. Il a eu faux. Cette fois, Die Welt espère que les clubs allemands sauront tirer quelques leçons de modestie. Mais de tout cela, Bild s’en fout. Le journal le plus lu d’Europe se réjouit bien évidemment de cette finale « Made in Germany » , et espère que l’équipe nationale en fera de même en 2014. Le tabloïd en profite pour louer les qualités des deux coachs, Jupp Heynckes qui a construit une équipe « qui a impressionné toute l’Europe avec son football moderne » et Jürgen Klopp qui, de par sa sympathie, est « un grand ambassadeur pour l’Allemagne » . Enfin, Bild se réjouit d’avance pour les Anglais. « Amusez-vous bien avec nos deux équipes » .
Par Ali Farhat