- Supercoupe d'Europe
- Chelsea/Bayern Munich (2-2, 5 tab à 4)
Le Bayern au bout du suspense
Pour leurs retrouvailles, Guardiola et Mourinho ont régalé. Leurs équipes ont offert une belle opposition de style pour un match indécis et de très haute volée. Ribéry a justifié son statut de joueur UEFA de l’année. Hazard a été grand dans le stadion Eden. Finalement, il aura suffi d’un pénalty raté de Lukaku pour que Guardiola l’emporte. Comme souvent.
Bayern Munich bat Chelsea: 2-2, 5 tab à 4Ribéry 47e, Javi Martínez 120e ; Torres 8e, Hazard 93e
Généralement, la Supercoupe, c’est cette compétition sans intérêt qu’on regarde distraitement après 8 heures passées sur l’autoroute A7. Du soleil plein la tête et un texto d’au revoir d’un amour de vacances sur l’iphone, on allume la télé. Sauf que cette année, c’était plus que ça, c’est l’occasion de voir Pep et le Mou s’affronter avec leurs nouveaux jouets, plus d’un an après leur dernière confrontation. C’est sans doute pour cette raison que, pour une fois, la Supercoupe n’a pas usurpé son nom. Suspense, engagement, jolis buts. L’affrontement des meilleurs ennemis du football mondial a accouché d’un match superbe. Et plein de rebondissements, quand on pensait que Chelsea avait match gagné, quand le Happy One savourait déjà sa victoire à la fin de la prolongation, Javi Martínez a égalisé. Puis le Bayern l’a emporté aux tirs au but.
Chassez le naturel, il revient au galop. Jeudi, le Special One, autoproclamé Happy One, avait allumé la première mèche : « Le Bayern de Jupp Heynckes était la meilleure équipe d’Europe. Avec un nouvel entraîneur et de nouveaux joueurs, je ne suis pas sûr qu’il soit toujours aussi bon. » CQFD. Et comme José n’a pas que de la gueule, il tient à prouver sa théorie rapidement. Sur un contre, Hazard enrhume le milieu des Rouges et décale Schurrle qui centre parfaitement en retrait. Fernando Torres rappelle à tout le monde qu’il fut un grand attaquant. José 1, Josep 0.
Ribéry buteur
Malgré cet accroc initial, le Bayern ne se presse pas et construit bien, plusieurs fois les Bavarois font frissonner Chelsea. Fidèles au style du coach, les Bavarois jouent (bien) au hand, mais n’arrivent pas à trouver Mandžukić dans l’axe. Alaba et Ribéry font souffrir Ivanović, mais seul le Français semble en mesure de percuter côté Bayern. Cependant, Ti Franck manque de justesse. Aux citrons, la leçon est la suivante. Le Bayern vient se casser les dents sur David Luiz et Cahill, la philosophie de jeu du Pep a du mal à entrer dans les caboches allemandes.
Mais la défense de Chelsea ne peut rien face à la détermination de Ti Franck. L’homme à l’abjecte dentition postule le Ballon d’or. Légérement à gauche à 20 mètres, il prend sa chance. Désormais, la mire est réglée et sa frappe sèche fait mouche. Čech masqué est trop court. 1-1 et presque 2-1 dans la foulée quand Ribéry place une volée au ras du sol juste à droite des bois. Le Mou est puni d’avoir trop laissé la balle aux hommes de son meilleur ennemi. Péché d’orgueil sans doute. Quoi qu’il en soit le match est relancé.
Pourtant, au moment où ils sont le plus vulnérables, réduits à 10 après l’expulsion de Ramires, les Blues reprennent l’avantage. Hazard, chez lui au stade Eden, casse des reins et vient battre Neuer au début de la prolongation. Ensuite, les Bavarois se heurtent au courage des Blues, aux arrêts de Čech. On se dit que le Mou tient sa revanche, mais c’est sans compter sur Javi Martínez.
Par Arthur Jeanne