- Ligue des champions
- 1/4 de finale retour
- Bayern/ManUnited (3-1)
Le Bayern a hésité, puis s’est qualifié
Après avoir craint une bonne partie du match de se faire violer par un Manchester United bien en place, le Bayern a repris ses esprits, déroulé naturellement et gagné 3-1.
C’était censé être une formalité. Le baroud d’honneur de Manchester United, la bande à Vidić, Évra, Carrick et Rooney, lauréate de l’épreuve en 2008, c’était au match aller avec un nul 1-1 face à l’archi-favori de l’épreuve. Au final, ce ne fut pas aussi évident que ça. Bien organisés et disciplinés en 4-5-1, les Red Devils ont fait le job, même s’il ne faut pas trop en demander à Jones ou Fletcher. Surtout vu les clients en face. Au final, si la qualification du Bayern a mis du temps à se dessiner, c’est avant tout la faute du Bayern. Pas des plus sereins au départ. Un détail qui n’a sûrement pas dû échapper à l’entraîneur qui les jouera peut-être en demies, un certain José Mourinho…
C’est d’ailleurs peut-être pour l’exciter que Pep Guardiola tente un pari dès le début du match : une formation avec un milieu composé de Kroos, Müller et Götze. Que des joueurs qui sont avant tout habitués à jouer numéro 10. Forcément, c’est Guardiola, donc tout le monde trouve ça génial mais ça ne fait pas mieux jouer le Bavarois. Face à un Manchester qui n’a plus rien à perdre, comme à l’aller, les Allemands ont peur du contre meurtrier. Les Red Devils arrivent au bout de 20 minutes à installer le doute grâce à un but (hors-jeu) de Valencia. Tous les arguments y sont : Carrick et Fletcher pour ratisser et Kagawa pour alerter directement Rooney. Au top player de savoir quoi faire ensuite. Au Bayern, il y en a deux, Robben et Ribéry. Ils font ce qu’ils savent faire, ils foncent dans la surface en dribblant, mettent le feu, mais Manchester ne craque pas, contrant les frappes comme il faut.
La qualif’ a duré que 70 secondes
À force d’être bien appliqués, les Anglais commencent forcément un peu à y croire. Le timide Kagawa se permet même une frappe de loin. Appliqué, Valencia fait des misères sur son côté droit. Sur une action, après avoir tout réussi, il centre fort. C’est sortant, on pense que c’est pour personne, et là, Patrice Évra déboule. Boum. Une volée digne de Roberto Carlos, qui casse les cages bien comme il faut. Malheureusement pour lui, le latéral gauche n’a pas le temps de penser à toutes les bouches qu’il est en train de fermer en France. Sur l’engagement, juste avant l’heure de jeu, le Bayern part à l’attaque sur le côté gauche, une petite combinaison et Ribéry centre dans la boîte. Mandžukić devance le Français pour smasher sa tête. 1-1.
Les Anglais n’ont été qualifiés que 70 secondes. Et 10 minutes plus tard, le Champion d’Europe prend l’avantage. Un centre de Robben dans la boîte repris comme il faut par Müller à ras de terre. Entre-temps, Rooney avait eu l’occase de faire taire ce stade qui le conspue. Mais sur le service en retrait nickel de Welbeck dans la surface, l’attaquant se foire comme rarement. Trop tard, à la 76e, Robben, qui finit par mettre toute la défense à genoux avec ses dribbles en compagnie de Ribéry, assure la qualif’ avec son classique, « je crochète sur le côté, je repique dans l’axe jusqu’au moment où on me laisse un angle pour frapper » . Pour la décompresser, Pizarro remplacera Müller. Ça ne sera peut-être pas la même au prochain tour…
Par Romain Canuti