- France
- Ligue 1
- 4e journée
- AS Monaco/Lille OSC (1-1)
Le bateau ivre monégasque tenu en échec
Une mi-temps d'ennui remportée par Lille, une mi-temps légèrement plus intéressante dont les Monégasques sont sortis vainqueurs. La recette idéale pour un match nul 1-1 où le plus gros du spectacle s'est passé en tribunes, où Radamel Falcao, de plus en plus proche d'un départ, était installé. L'AS Monaco ne sait pas où il va.
D. Berbatov (63′) pour Monaco , N. Roux (18′) pour Lille.
Il aura eu ce mérite-là. Et pas grand-chose de plus. Grâce à Radamel Falcao, les caméras se sont enfin braquées sur les tristes tribunes de Louis-II. Pressenti pour être sur le banc, aux côtés d’Anthony Martial, le Colombien prend place en tribunes, aux côtés de Jorge Mendes, le président de la planète terre. Et la triste vérité pour les Monégasques, c’est que leur éphémère attaquant est bien mieux en tribunes, avec une coupe à la mi-temps, et sera beaucoup mieux ailleurs, dans une vraie équipe. Complètement à la ramasse, les futurs ex-coéquipiers de Radamel lui ont offert un triste match nul en guise de cadeau d’adieu. En même temps, ni l’ASM ni le Colombien ne méritaient plus.
Petit Monaco, Lille efficace
Ce samedi, pour Monaco, la donne est plutôt simple. Ils ont affaire à la meilleure défense de Ligue 1, une équipe parfaitement organisée qui a disputé une rencontre difficile cette semaine. User l’adversaire, faire courir le ballon et presser haut devraient donc être les directives de coach Jardim. Mais pas du tout. Les hommes du Rocher ne mettent aucun rythme dans la rencontre et laissent les Lillois peinards. Sur un train de sénateur, les Nordistes bloquent les timides offensives monégasques et opèrent en contre, face à une défense laxiste. Seulement mis en danger sur une frappe de Valère Germain, bien lancé par Ferreira-Carrasco, les coéquipiers de Rio Mavuba profitent de leur première occasion pour ouvrir le score. Un contre éclair et parfaitement négocié grâce à un jeu délicieux en une touche entre Roux, Mendes, Lopes, puis Roux à nouveau. Parfaitement trouvé à l’entrée de la surface, l’ancien Brestois allume Subašić et ouvre le score. Petit bémol, Lopes fait action de jeu devant le portier de l’ASM et est en position de hors-jeu. M. Enjimi, trop occupé à supplier René Girard de la boucler, ne bronche pas. Le LOSC mène suite à sa première accélération. Seuls petits bonbons à se mettre sous la dent pour Radamel Falcao, un râteau parfait de Moutinho entre Gueye et Mavuba, puis une bonne opportunité pour Carrasco qui, gêné par la sortie supersonique d’Enyeama, perd son face-à-face.
Berbatov, encore et toujours
Gené par un excellent Corchia, mais très actif sur son côté gauche, Valère Germain cède sa place à Anthony Martial, qui réussit cette fois-ci l’exploit de finir la rencontre. Bien entré dans ce second acte, l’international espoir chauffe les gants d’Enyeama d’une bonne praline du droit. Le début d’une bonne séquence monégasque que les joueurs de Jardim vont vite bonifier. Étincelant par instant sur son côté droit, l’étoile filante Carrasco dévore Souaré, tient debout et envoie un centre parfait pour Berbatov. Seul devant le but vide, le Bulgare plante tranquillement. Sa septième banderille en neuf matchs. Suffisant pour que René Girard pète un plomb. Surexcité, comme toujours, le technicien nordiste se fait exclure quelques secondes après son fils. Comme quoi, cet après-midi, à Monaco, tout, ou presque, se passait en tribunes…
Par Swann Borsellino