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Le Barça sacré, le maintien à décider

Par Robin Delorme, à Madrid
Le Barça sacré, le maintien à décider

Officiellement sacré champion de cette Liga, le Barça a tué tout suspense dans la course au titre. L'indécision est, elle, bien présente dans la course pour la Ligue Europa et le maintien, ce qui annonce une dernière journée des plus bandantes.

L’equipe du week-end : FC Barcelone

Quelques minutes avant le début de cette finale de Liga, la feuille de match tombe : pas de Luis Suárez, ménagé en vue des échéances royale et continentale. Forcément, sans leur pointe, Pedro Rodríguez complète le trio offensif. Une titularisation qui ne change en rien le plan de bataille de Luis Enrique, ni les combinaisons endiablées de l’Argentin, du Brésilien et du Canarien. Longtemps maîtrisé à défaut d’être embêté par l’Atlético, ce Barça prend son temps. Malgré deux possibles penaltys non sifflés, et un coup franc du Diez caressant la transversale d’Oblak, la mi-temps est atteinte sur un score nul et vierge. Un temps titillés à distance par le Real et l’ouverture du score de Cristiano Ronaldo, les Blaugrana appuient sur l’accélérateur. Les pieds de velours de Messi permettent l’ouverture du score, suite à un subtil échange avec Pedro. Sans frayeur, ils gèrent ce maigre et décisif avantage. Et explosent de joie au coup de sifflet final d’un match en forme de passation de pouvoir. La victoire, à l’instar de ce titre, est indiscutable : la meilleure équipe d’Espagne, et de Catalogne, est sacrée.

Vous avez raté Elche/Athletic Bilbao et vous n’auriez pas dû

Dans cette rencontre face à un Elche déjà sauvé, l’Athletic Bilbao espérait un succès, histoire de continuer à croire en ses chances pour une qualification européenne. Du rêve à la réalité, il y a eu 90 minutes complètement folles. La tête à l’envers, les idées dans les vestiaires, les Basques s’offrent un handicap conséquent lors du premier acte. Jonathas, pointe brésilienne suivie de près par Monaco, inscrit un premier but qui doit beaucoup à la lenteur de l’arrière-garde des Leones. Une défense complètement aux abois juste avant la pause, ce même Brésilien profitant des contestations adverses et de sa déconcentration pour tromper Herrerrin. Ce retard, les hommes de Valverde le connaissent jusqu’à la 80e. Le moment choisi par Aketxe, idéalement servi par Aduriz, et San José, d’une reprise succulente, pour sortir de sa torpeur l’Athletic. Complètement folle, cette fin de rencontre tombe même dans la besace basque. Iñaki Williams, à la réception d’une déviation de l’inévitable Aduriz, trouve l’entre-jambe de Tyton et offre trois points précieux aux siens. Septièmes, ils sont désormais qualifiés pour la Ligue Europa.

Le Don Quichotte du week-end : Vicente Iborra (FC Séville)

Depuis le début de saison, la belle gueule de Vicente Iborra a souvent été associée au futur de la Roja. Jamais appelé par Vicente del Bosque, qui lui a préféré son comparse plus offensif Vitolo, le milieu de terrain élégant en a même perdu de son importance dans les rotations d’Unai Emery. Souvent dans l’ombre de la triplette Banega – Krychowiak – M’Bia, il officie en tant que « Kevin Gameiro » du cœur du jeu. Titulaire à la place du Polonais, le canterano de Levante a sorti le FC Séville d’une bien mauvaise situation. Longtemps menés par Almería et la banderille de leur Français Thievy Bifouma, les Palanganas s’en sont remis à deux buts de renard d’Iborra en seconde mi-temps. Toujours bien placé et à l’affût, il place le finaliste et champion en titre de la Ligue Europa à un petit point de Valence, quatrième qui a raté le coche face au Celta à Mestalla (1-1). Avec déjà 73 points cette saison, le FC Séville réussit le plus bel exercice de son histoire. Un record qui doit autant à la qualité d’Emery qu’à la profondeur d’un effectif dont Vicente Iborra a encore montré la qualité.

La polémique de la machine à café (con leche) :

Loin du Vicente-Calderón, dans un autre duel entre la Castille centralisatrice et la Catalogne autonome, le Real Madrid a envoyé un nouveau festival. Quatre pions face à l’Espanyol Barcelone qui ne servent à rien – mis à part montrer à la direction de tonton Florentino que l’effectif merengue ne lâche pas Carlo Ancelotti. Seul Cristiano Ronaldo, avec un énième triplé en poche – son 26e en Liga – et ses célébrations frôlant le ridicule, affiche un léger sourire. Car oui, le Portugais a gagné son championnat, celui du Pichichi. La seule banderille de Lionel Messi, son principal concurrent, ne suffit pas à griller la politesse à l’actuel Ballon d’or. C’est là tout le mal de CR7. Machine à inscrire des buts, il s’est construit sa propre compétition dont le succès n’est qu’individuel. Ses 45 réalisations de la saison apparaissent aujourd’hui comme inutiles, ou presque. D’autant plus que Lionel Messi, buteur à une seule reprise ce week-end, permet lui au FC Barcelone de remporter une Liga que le Portugais n’a remporté qu’une seule fois depuis son arrivée au Real Madrid. De là à avancer qu’il est le problème madridista, il n’y qu’un pas que certains observateurs ont déjà franchi.

L’analyse définitive du week-end :

Si le titre est d’ores et déjà décidé, la lutte pour le maintien reste, elle, totalement indécise – seul Cordoue est assuré de jouer en Liga Adelante en août. Relégables avant cette avant-dernière journée, le Deportivo La Corogne, facile vainqueur de Levante (2-0), et Grenade, surprenant à Anoeta (0-3), sont aujourd’hui sortis de la zone rouge et pointent à deux unités d’Almería, malheureux sur la pelouse du Sánchez-Pizjuán (2-1), et d’Eibar, malgré son nul à Getafe (1-1). Bref, avec quatre équipes qui se tiennent en deux points, le dernier chapitre du championnat s’annonce bouillant. Le Depor, en déplacement dans un Camp Nou qui s’apprête à fêter ses champions, se coltine la rencontre la plus compliquée. Des complications que devraient également connaître Grenade, qui reçoit un Atlético de Madrid dont la qualification directe pour la Ligue des champions reste toujours à officialiser. Eibar et Almería, respectifs hôtes de Cordoue et de Valence, doivent donc l’emporter avant d’espérer des faux pas de leurs concurrents directs… Des calculs d’apothicaires qui donnent déjà mal au crâne.

Le golazo du week-end : Juanfran (Deportivo La Corogne)

Après son retour homérique face à Bilbao lors de la dernière journée, le Depor ne devait pas se rater lors de sa réception de Levante. Les trois points sont bien au rendez-vous, en partie grâce au but du break de Juanfran. Après un crochet dans la surface, il s’en va nettoyer la lucarne adverse pour le plus grand bonheur du Riazor.

La décla du week-end : Gabi (Atlético de Madrid)

« Le meilleur a de nouveau décidé : Messi. » Gabi, capitaine courage plus que talent, de l’Atlético de Madrid a résumé à la perfection la passation de pouvoir dont le Vicente-Calderón a été le théâtre. Car si la Liga quitte Madrid et retourne en Catalogne, le facteur Messi y est pour beaucoup.

Et sinon, que pasa :

Villarreal, pour du beurre. À l’arrêt suite à une cascade de blessures, le sous-marin jaune a offert une dernière victoire à son Madrigal. Un succès 2-1 qui renvoie Málaga en dehors des places qualificatives pour la C3.

Le Real pas vraiment royal. Encore une fois relégués au second rang du championnat, les Merengues connaissent leur plus longue période de disette en Liga. Avec une seule breloque en or lors des sept dernières saisons, c’est leur pire série depuis la guerre civile.

El Arabi aime les déplacements. Buteur providentiel de Grenade face à la Real Sociedad, El Arabi permet aux siens de sortir de la zone rouge. Une habitude pour lui, puisqu’il a inscrit 10 de ses 11 derniers buts en déplacement.

L’Atlético de Messi. Forcément, Lionel Messi a inscrit le but du titre. Et forcément, il l’a fait au Calderón. L’Argentin est le pire cauchemar des Colchoneros, avec 23 pions plantés face à l’Atlético.

⇒ Résultats et classement de Liga

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