- Liga
- J12
- Atlético-Real Madrid (0-0)
Le Barça remporte le derby de Madrid
Incapables d’élever leur niveau de jeu respectif, Atlético et Real Madrid se sont adonnés à un triste spectacle pour le premier derby de l’histoire du Wanda Metropolitano (0-0). Un score nul qui fait du leader blaugrana le grand vainqueur du derby de la capitale espagnole.
Atlético de Madrid 0-0 Real Madrid
Pour son baptême dans les derbys de Madrid, le Wanda Metropolitano n’affiche pas encore salle comble qu’il assiste déjà à la première chaleur dans la surface merengue. À un ballon bêtement perdu par Marcelo après deux minutes de jeu succède un cafouillage que conclut Correa, servi bon gré mal gré par Varane, par un piqué qui ne fait que flirter avec les cages de Casilla. Certains y voient déjà les prémices d’une bataille haletante pour la suprématie madrilène, mais cette occasion initiale, ou plutôt ce raté, résume tous les maux et manquements passagers des deux fleurons du football castillan, auteurs d’une prestation insipide et sans but (0-0). Quand les Madridistas, incapables de se montrer consistants toute la partie durant, produisent un déchet technique coupable à l’heure de matérialiser leur domination, les Colchoneros répondent par une frilosité offensive inquiétante, mais conforme à leur indigent niveau en cet exercice. Des ingrédients qui ne suffisent pas à garantir un spectacle digne de ce nom, d’autant que le seul vainqueur de ce derby n’est autre que le leader barcelonais, désormais à dix points.
Le nez de Ramos, prise de guerre du Metropolitano
Car après cette première initiative avortée de Correa, le derby se tasse, les occasions deviennent denrée rare. La chaude ambiance imprimée par le peuple rojiblanco n’y suffit pas. Les protégés de Diego Simeone, comme anesthésiés par la peur de perdre, restent recroquevillés autour de leur arrière-garde sans même daigner offrir la moindre solution à un Griezmann esseulé entre les tours de contrôle Varane et Ramos. Les seules décharges d’adrénaline sont l’œuvre de Correa, remuant, mais trop désordonné, qui tente même de pimenter ce duel en allumant Benzema à bout portant. Une montée en pression qui se poursuit par les taquets de Carvajal sur Lucas, et surtout la volée de ce dernier dans le visage de Ramos – qui cède sa place à la mi-temps pour cause de nez fracturé –, mais qui reste anecdotique en matière d’occasion. Pour concrétiser sa domination territoriale, le Real s’en remet à son métronome allemand, Toni Kroos, incapable de trouver le cadre d’Oblak à la suite d’une remise de Ronaldo.
De la tension, mais pas de frisson
Le passage par les vestiaires n’insuffle aucun vent de révolte chez l’Atlético, et aucune amélioration technique côté merengue. Pis, le semblant de tension qui régnait sur le pré semble s’en être dissipé. Si bien qu’il faut attendre patiemment l’heure de jeu, et le premier changement de Simeone, avec l’arrivée de Carrasco en remplacement de Thomas Partey, pour que l’Atlético prenne enfin quelques initiatives. Un regain de forme qui, sans faire se lever l’assistance de l’antre rojiblanca, permet au bloc de Simeone de remonter sur le pré et, mieux, de squatter les abords de la surface de Casilla. C’est même l’entrant Gameiro qui, en lobant le portier du Real, pense offrir l’avantage aux siens jusqu’à l’intervention salvatrice de Varane sur sa ligne. Le réveil est pourtant trop tardif, pour les Matelassiers comme pour les Merengues, qui eux aussi, sur un coup franc de Cristiano boxé par Oblak, disposent de leur balle de match. Même si le tableau d’affichage ne désigne aucun vainqueur, les deux voisins madrilènes le savent, c’est bien le FC Barcelone qui sort vainqueur de ce derby de Madrid.
Atlético de Madrid (4-4-2) : Oblak – Lucas, Godín, Savić, Juanfran – Koke, Gabi, Partey (Carrasco, 54e), Saùl – Correa (Gameiro, 77e), Griezmann (Torres, 76e). Entraîneur : Diego SimeoneReal Madrid (4-3-1-2) : Casilla – Marcelo, Ramos (Nacho, 46e), Varane, Carvajal – Kroos, Casemiro, Modrić – Isco – Benzema (Asensio, 76e), Cristiano Ronaldo. Entraîneur : Zinédine Zidane.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Robin Delorme