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- Real Madrid-FC Barcelone (0-1
Le Barça refroidit le Real
Drôle de Clasico ce jeudi soir au Bernabeu. Très dominateur, le Real Madrid a manqué d'idées pour perturber le Barça d'un grand Koundé. Un CSC de Militão offre un avantage aux Catalans en vue de la finale de la Coupe d'Espagne.
Real Madrid 0-1 FC Barcelone
But : Militão CSC (26e)
Le Barça est encore très loin d’un triplé Liga-Coupe du Roi-Supercoupe d’Espagne qui lui ferait tant de bien, mais les Blaugrana peuvent plus que jamais y croire. Après avoir battu le Real Madrid en finale de la Supercoupe en janvier, les Catalans remettent ça dans ce 252e Clasico du nom. Le 46e pour Sergio Busquets, nouveau recordman de ces affrontements entre Madrilènes et Barcelonais. Avant la demi-finale retour du 5 avril, les ouailles de Xavi partent en tout cas avec un but d’avance. Et avec une finale de Copa del Rey qui devient de plus en plus accessible.
Petit Real Madrid
Ne nous mentons pas : cette manche aller n’était pas franchement riche en spectacle. Sans le mériter totalement, notamment au regard d’une deuxième période où il reste recroquevillé quasiment du début à la fin, le Barça se contente jusqu’au bout d’un but contre son camp d’Eder Militão. Sur une approximation d’Eduardo Camavinga, Ferran Torres fixe et sert Franck Kessié. S’il perd son duel face à Thibaut Courtois, l’Ivoirien voit Militão pousser le cuir au fond, ne pouvant stopper sa course (0-1, 26e). Entreprenant, le Real se montre étonnamment bien terne et ne trouve que trop rarement le bon décalage pour perturber une défense barcelonaise qui, il est vrai, réalise un match hypersérieux à l’image de Jules Koundé, placé pour une fois en défense centrale. Le pire étant que le Real ne se crée aucune occasion dangereuse. Il y a bien cette volée dans les nuages de Dani Carvajal (41e), mais c’est tout.
Au retour des vestiaires, c’est encore pire : une terrible domination territoriale madrilène, mais absolument zéro frayeur pour Marc-André ter Stegen. Latéral droit, Ronald Araujo se distingue d’un splendide tacle devant Vinicius (49e). Barcelone accepte cette domination et la gère plutôt tranquillement. Pour en sortir à vingt minutes de la fin et se créer la plus grosse opportunité de cette seconde période : sur un centre en retrait parfait de Ferran Torres, Kessié reprend et pense marquer. C’est compter sans le retour défensif parfait de… Ansu Fati qui enlève involontairement le ballon. Il faudra se souvenir de cette action en cas de mésaventure catalane au retour…
Géant Koundé
Si Rodrygo fait passer enfin un frisson dans le Bernabeu (90e), le Barça l’emporte et peut dire merci à Jules Koundé. L’international français réalise une partie de haut vol. En charnière, il fait preuve d’une concentration et d’une application de tous les instants. Au pied ou de la tête, son placement est toujours le bon et si Benzema est si peu en vue dans ce Clasico, c’est aussi à cause de son compatriote. Bref, le Koundé époque Séville qu’on se plaît à voir évoluer à ce poste. Ou plutôt à son poste. Étonnant, non ?
Real Madrid (4-3-3) : Courtois – Carvajal, Militao, Rüdiger, Nacho (Rodrygo, 67e) – Camavinga, Modric (Alvaro, 84e), Kroos (Tchouaméni, 74e) – Valverde, Vinicius, Benzema. Entraîneur : Carlo Ancelotti.
Barcelone (4-3-3) : Ter Stegen – Araujo, Koundé, M. Alonso, Baldé – Busquets, Kessié (S. Roberto, 86e), De Jong – Raphinha (Fati, 69e), Gavi, F. Torres. Entraîneur : Xavi.
Par Timothé Crépin