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Le Barça ralentit, l’Atlético se reprend
Après la démo du Real hier, les gros recherchaient l'essentiel aujourd'hui, à savoir la gagne. Objectif raté pour Barcelone, accroché sur le terrain de Málaga. L'Atlético Madrid se sort du piège tendu par Alméria et Séville poursuit son bonhomme de chemin. L'Athletic Bilbao est quant à lui dans le mal.
Le mur de Málaga
Depuis la première journée et son carton contre Elche, le Barça arrive à chaque fois chez ses adversaires en patron de la Liga. Mais comme sur chaque pièce de monnaie, il y a toujours un côté pile. Seule équipe à avoir su réaliser un sans-faute sur les quatre premiers matchs de championnat, la troupe de Luis Enrique sait désormais que chaque opposant qu’il rencontrera va chercher à lui mener la vie plus que dure. Toujours invaincue dans sa Rosaleda, Málaga est bien de cet avis. L’ancien riche fait subir un jeu rugueux aux Culés, qui parviennent à se créer quelques occasions, comme cette déviation instinctive de la poitrine de Messi sur un centre de Jordi Alba. À côté. Rebelote juste avant la mi-temps, où sur un décalage du quadruple Ballon d’or, la mobylette espagnole envoie un centre tendu que La Pulga ne peut reprendre. Devant le peu d’allant offensif offert par les Andalous, on imagine bien que la maison azulgrana n’encaissera pas son premier but de la saison. Sûrement dans un mauvais soir, la création n’est pas non plus le point fort du Barça qui balbutie son football. Et Málaga y croit : Rosales manque le cadre (68e) et le coup franc de Luis Alberto finit sa course sur le poteau de Claudio Bravo (70e). Oui, le Barça se fait peur. Et les esprits s’échauffent, à l’image de l’accrochage entre Welington et Messi. Non, les Catalans ne repartiront pas d’Andalousie avec des certitudes sur leur jeu, mais quelques doutes. Car face à un mur et sans cadrer la moindre frappe, le collectif barcelonais n’a pas trouvé la clé du coffre des Boquerones.
L’Atlético remercie Miranda
La victoire, c’est quelque chose que l’Atlético Madrid n’avait plus connu depuis le mauvais coup infligé au Real Madrid il y a dix jours. Une éternité pour un champion d’Espagne en titre. Dès lors, lorsque les Colchoneros se pointent dans le Sud-Est de l’Andalousie, les choix du banni Diego Simeone sont forts : Griezmann titulaire à la pointe de l’attaque, alimenté par un trident Koke-Raúl García-Arda Turan. Tout de suite dans le match, Rubén doit repousser le coup de casque de Diego Godín. Mais en face, Almería ne tergiverse pas et invite son hôte à une partie d’échecs, bien ennuyeuse il faut le dire. Rubén repousse la tentative de Tiago à la demi-heure de jeu, puis celle de Raúl García dix minutes plus tard. Le repos va-t-il sortir les spectateurs de leur léthargie ? Ben non. L’Atlético joue à la baballe sans se créer d’occasions franches, et s’empêtre dans l’entonnoir almérien. Heureusement, en matière de matchs fermés, João Miranda en connaît un rayon. Sur un corner frappé par Koke à l’heure de jeu, l’ancien pensionnaire de Ligue 1 s’échappe et coupe de la tête au premier poteau. Imparable. Tout de suite, le jeu s’ouvre et Arda Turan est proche du break, mais bute sur Rubén. L’Atléti souffre dans les dernières minutes, mais ramène un succès précieux d’Andalousie, le troisième en trois déplacements. Simeone, lui, peut enfin sortir de sa cage le sourire aux lèvres.
Séville enchaîne, Bilbao galère
Le FC Barcelone, l’Atlético, d’accord. Mais comment ne pas mettre en avant la prestation du FC Séville ? Ce soir à Sánchez-Pizjuán, les Palanganas sont toujours calées en deuxième position grâce au succès contre la Real Sociedad (1-0). Avec un Ever Banega à la baguette, les Sévillans ont logiquement été récompensés de leur début de match tonitruant grâce au premier but de Gerard Delofeu, venu en prêt du Barça (19e). Plus ennuyés par la suite, les hommes d’Unai Emery gèrent leur temps faible et les attaques de Chori Castro. Au final, Séville l’emporte et reçoit la bonne nouvelle de Málaga : les voilà co-leaders du championnat. Dans le quartier de Vallecas, à Madrid, un duel entre deux mauvais élèves du début de saison avait également lieu. Surprenant quinzième, l’Athletic Bilbao pensait avoir fait le plus dur par Aduriz (12e). Mais le Rayo Vallecano voulait remporter son premier succès de la saison. Pour ce faire, un homme est appelé à la rescousse : Leo Baptistão. Le Brésilien égalise avant la mi-temps en profitant de la belle bourde de Gorka Iraizoz et redonne espoir aux Franjirrojos (40e), puis parachève à la toute dernière minute du match, grâce à un bon débordement de Gaël Kakuta (2-1, 89e). Un doublé qui fait très mal aux Lions : quatrième défaite en cinq journées pour Aymeric Laporte et consorts.
Levante sort de la zone rouge
S’il y a un club qui n’a pas froid aux yeux pour sa première saison dans l’élite, c’est bien Eibar. Déjà victorieux à Elche vendredi dernier, les Armeros ont remis le bleu de chauffe contre Villarreal. Mikel Arruaberrana ouvre le score très tôt dans la partie (8e) et le promu pense tenir le bon bout. C’était sans compter sur le jeune Gerard Moreno et son subtil enroulé du gauche (71e), qui permet au sous-marin jaune de ramener un bon point du Pays basque. Enfin, le Levante a visiblement bien récupéré de la manita subie contre le Barça dimanche soir. En déplacement à Grenade, les Valenciens ont profité du but de Garcia Santos au retour des vestiaires pour glaner leur premier succès de la saison et quittent ainsi la zone rouge. Plaisir.
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Par Antoine Donnarieix