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Le Barça pille San Siro

Eric Maggiori
Le Barça pille San Siro

Au terme de ce qui restera certainement comme le plus beau match de ces phases de poule, le Barça décroche une victoire de prestige sur la pelouse du Milan AC (2-3). Les Catalans s'assurent la première place du groupe H. Mais qu'on se le dise : ce Milan là sera un sacré poison pour quiconque osera s'y frotter.

Parait-il qu’il s’agissait d’un match sans enjeu. Une rencontre entre seigneurs, entre ténors qui se respectent, et qui n’ont aucune intention de se faire du mal. Preuve de cette cordialité, ce midi, les dirigeants barcelonais sont allés déjeuner avec Adriano Galliani, l’administrateur délégué du Milan AC. Alors, ce Milan-Barcelone, sur le rythme d’un amical estival? Non. Pas le moins du monde. Le choc du groupe H, entre le champion d’Italie et le champion d’Espagne, a tenu toutes ses promesses. De l’intensité, des buts, des parades, de l’action, des cartons, de l’engagement. Un vrai match de Ligue des Champions, comme on les aime. Pendant 90 minutes, les deux formations ont oublié qu’elles étaient déjà qualifiées pour les huitièmes de finale, et n’avaient qu’une idée en tête : gagner. Et à ce petit jeu, c’est le Barça qui a été le plus malin. Ou le plus talentueux, selon le point de vue que l’on adopte. Les Catalans ont mérité leur victoire (2-3), malgré un très bon Milan AC, capable de revenir deux fois au score. La troupe blaugrana rompt ainsi la malédiction de San Siro, une enceinte qui leur était hostile depuis 2006, et s’assure la première place du groupe. Pas forcément un avantage flagrant, sachant que Manchester United ou Chelsea peuvent terminer deuxièmes de leur poule. Mais bon, pour le prestige, cela fait toujours du bien. Même si le Milan d’Allegri a prouvé ce soir qu’il aura des arguments à faire valoir dans cette compétition. Par contre, l’histoire ne dit pas si, à la fin de la rencontre, Guardiola et Zlatan se sont serré la main dans les couloirs. Pas grave, Ibra le racontera dans le tome II de son autobiographie.

Amuse-bouches et biscottes

Pas de round d’observation. Dès les premières minutes, les rossoneri ont un objectif : rappeler aux Catalans que lors de leur dernière venue dans ce stade, ils en avaient pris trois. Tous à l’abordage. Sauf que contre le Barça, cela ne marche pas vraiment comme ça. Si les premières minutes sont effectivement milanaises, les joueurs de Guardiola n’en ont besoin que d’une pour débloquer la situation. Seydou « Ngijol » Keita centre fort devant le but, et Van Bommel, pour ne pas laisser la joie du but à Xavi (qui était hors-jeu, cela dit en passant), propulse le ballon dans ses propres filets. L’antithèse de la générosité. Dès lors, le match est lancé. Milan passe la seconde, et Robinho trouve bon, en guise d’amuse-bouche, d’envoyer le ballon dans les tribunes de San Siro à un mètre cinquante du but vide. Bien vu, l’imitation de Torres. Heureusement, le public n’a pas le temps de traiter le Brésilien de tous les noms. Soixante secondes plus tard, Seedorf distille une merveille de passe à Ibra, qui foire son tir, mais marque quand même. Une belle rivincita, pour celui qui a quitté Barcelone lorsqu’il a commencé à sentir qu’il « devenait un type bien » .

Cela va d’un but à l’autre. Quasiment dans la minute qui suit, Abate réalise un véritable miracle, en déviant un tir de Messi sur la barre. Le défenseur rossonero se répète quelques minutes plus tard, en anticipant, à nouveau le double (triple) Ballon d’Or. Malheureusement, ses coéquipiers ne sont pas aussi habiles. Aquilani, lui, préfère balancer Xavi en pleine surface. Pénalty? Non pour tout San Siro. Oui pour l’arbitre. Et un carton jaune pour Nesta. Mais, c’est Aquilani qui a fait la faute, non? Oui, mais c’est Nesta qui prend sa biscotte. Une biscotte que reçoit aussi Messi. Le petit fourbe s’arrête avant de transformer son pénalty. Il est donc puni d’un carton jaune. Oui, Messi peut prendre un jaune. Mais pas deux. A sa deuxième tentative, le numéro 10 barcelonais catapulte le ballon au fond des filets. 2-1. Et presque 3-1. Abbiati sauve les meubles sur un tir à bout portant de Villa. Puis encore, sur un autre de Messi. La dernière occasion de cette première période folle arrive sur la tête de Thiago Silva qui, pour une question de centimètres, aurait pu refaire le coup du match aller. Mi-temps. Il fait froid. Tout le monde va prendre un thé chaud.

Boateng et Messi, deux joyaux

Allegri a compris. Robinho a été le joueur le plus affligeant des 45 premières minutes. Du coup, dès le début du deuxième acte, c’est Pato qui prend sa place sur le front de l’attaque. Mais lors des premières minutes, ce sont les visiteurs qui font le spectacle. Profitant des problèmes de stabilité de Nesta, Fabregas et Messi se baladent dans l’arrière garde rossonera. Il s’en faut d’un rien pour que « le petit chétif » n’inscrive le troisième but des siens. Solidaire envers son coéquipier, Villa rate à son tour le cadre quelques secondes plus tard. En revanche, cadrer ses frappes, c’est un concept bien connu de Kevin-Prince Boateng. A la 54ème minute, le Ghanéen s’offre le but de la soirée : contrôle aérien, talonnade pour lui-même histoire d’éliminer Abidal, et frappe sèche au premier poteau. Golazo. Milan revient au score. Encore. Et s’ils nous faisaient le coup du « je renverse la situation en cinq minutes« ? Ce serait fou.

Oui. Mais peut-être pas aussi fou que le joyau de Lionel Messi. Pas un but, non. Une passe. Lumineuse, géniale, subtile. Xavi ne peut pas refuser une telle offrande, et trompe Abbiati. Milan, 2, Barça, 3. Le moment choisi par Nesta pour se faire un claquage à la cuisse. Le fameux. L’ancien capitaine de la Lazio est remplacé par Bonera. Le nouvel arrivant est vite mis dans le bain, puisque sur sa première intervention (foirée), le portier milanais est obligé de réaliser un nouveau miracle sur sa ligne de but. Le rythme est toujours aussi élevé. Et le chrono tourne. Tourne. Tourne encore. Milan tente d’attaquer, mais les jambes, dans le dernier quart d’heure, commencent à être lourdes. Pato chipe un ballon qu’Aquilani se serait fait un plaisir de bombarder. Trop gourmand, monsieur Barbara. Les derniers instants sont teintés de rouge et de noir. Milan y va au courage pour décrocher le nul. Puyol se jette pour freiner un tir de Nocerino. C’est le dernier frisson. La victoire est espagnole. Les Milanais s’inclinent, la tête haute. Ils seront là, bien là, en février prochain. Le Barça aussi. Mais ça, ce n’est une surprise pour personne.

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Eric Maggiori

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