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Le Barça peut remercier Koundé
Véritable taulier d'une défense barcelonaise proche de l'expérimental, le Français a rendu muets les attaquants madrilènes et livré l'une de ses meilleures prestations en Catalogne.
Oui, Jules Koundé est défenseur central. Et, oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, Jules Koundé est meilleur quand il joue défenseur central. Ce n’était pas le Real Madrid mode Ligue des champions dans cette demi-finale aller de Coupe du Roi au Santiago-Bernabeu, mais le joueur formé aux Girondins de Bordeaux est apparu avec quasiment tous les arguments d’un grand central. Pour un match qui va lui faire beaucoup de bien pour la confiance.
Benzema, c’est dans la poche
Il ne fallait pas attendre bien longtemps avant de comprendre qu’il était dans son match. Lancé dès la trentième seconde en profondeur, Luka Modric était bien contrôlé par Jules Koundé qui empêchait le Croate de pouvoir frapper dans de bonnes conditions. Dans un début de partie où le Real Madrid prenait très vite le leadership question domination, le défenseur de 24 ans annihilait de nombreuses situations. Karim Benzema n’avait absolument rien à se mettre sous la dent : une bonne couverture de la tête (11e), un bon placement pour dévier une frappe du Nueve (15e), un jaillissement efficace pour dégager face à Benzema (18e). Tout ça était signé Jules Koundé. Il n’était pris que sur une unique situation, mais Vinicius n’en profitait guère (31e). Paradoxalement, et c’est pour dire que le Real n’a vraiment pas été dangereux, il a eu moins le besoin d’être présent après le repos alors que Madrid envahissait la moitié de terrain barcelonaise. Mais dans les rares moments où il a dû s’illustrer, il l’a une nouvelle fois bien fait (56e, 62e, 75e, 80e).
Pas de quoi non plus retrouver complètement le Koundé époque Séville. Il a manqué à ce beau bilan ses belles idées avec le ballon. Concentré sur sa tâche défensive, le vice-champion du monde ne s’est que très peu risqué à ressortir pour casser des lignes, voire monter. On retient cette bonne passe pour créer une brèche offensive (19e) et une petite sortie à l’aventure pour apporter le surnombre (65e). Ce 252e Clasico pourrait-il être un tournant pour Koundé en Catalogne ? Pourrait-on croire à un retour sur la durée en charnière, à sa vraie place ? Xavi, la France et Didier Deschamps, on l’espère, te regardent.
Par Timothé Crépin