- Liga
- 28ème journée
Le Barça ne lâche pas
En enchainant pour la première fois de la saison une 5ème victoire consécutive en Liga, sur la pelouse du FC Séville (2-0), le Barca continue à suivre à distance la cadence infernale du Real Madrid. Le bon coup de la journée est réalisé par Grenade, qui prend un peu d’air avec la zone rouge en disposant à domicile du Sporting Gijon (2-1).
Septième victoire consécutive, dont cinq en Liga, meilleure série en cours pour le Barça cette saison. Les Catalans se sont calés sur le rythme du Real Madrid, lui mettant un semblant de pression avant la réception de Malaga, demain soir. En déplacement au Pizjuan, la bande à Guardiola n’a pas éprouvé trop de difficulté à dicter son football (2-0). Deux bijoux de Xavi et Messi, pour changer, avaient déjà permis au Barça de plier le match à la demi-heure de jeu. Un coup-franc pour le capitaine du soir, et un enchainement petit pont sur Spahic-balle piquée sur Palop pour l’Argentin, qui lave l’affront du match aller, au cours duquel il avait manqué un pénalty dans les arrêts de jeu. Chacune de ses accélérations a été un supplice pour Séville. Si Iniesta, Alexis Sanchez et Fabregas ont raté trois énormes occasions, les Sévillans aussi auraient pu trouver la faille à plusieurs reprises, notamment par Manu del Moral et Kanouté. Dominé dans le jeu, le FC Séville a emmerdé la défense catalane par ses longs ballons venus de derrière et par ses centres dans la boite, la plupart en provenance de l’excellent Jesus Navas, qui a fait doublement regretter Abidal à Guardiola. Le Français a eu droit aux tee-shirts de soutien, et Adriano au coup de gueule du Pep à sa sortie, pour placement hasardeux. A noter le bon match de Pedro, de retour en forme physiquement, et redevenu ce soir une option crédible pour l’attaque du Barca.
Le bon coup pour Grenade
Dans les autres matchs du jour, seul Osasuna était de sortie dans la première partie de tableau. En se déplaçant chez la lanterne rouge de cette Liga, le Real Saragosse, les joueurs de Pampelune avaient l’occasion de prendre la 4ème place du championnat. Osasuna en Ligue des champions, faut quand même pas déconner. Helder Postiga a sauvé l’honneur de la Liga en ouvrant le score à cinq minutes de la fin, mais les joueurs de Mendilibar ont une arme fatale : les coups de pied arrêtés. L’origine d’une grosse partie de leurs buts, dont l’égalisation de Roversio ce soir (1-1). En attendant les matchs de demain, Osasuna est 5ème, et c’est déjà énorme. C’était donc plutôt une soirée maintien en Espagne, avec le match décisif de cette 28ème journée, entre Grenade et Gijon. Le match de l’espoir pour le Sporting, qui s’est transformé en coup de bambou. Une victoire en Andalousie et les Asturiens revenaient à un point de leur adversaire. Sauf que Martins a ouvert le score d’entrée pour Grenade, et que Siqueira a doublé la mise 20 minutes plus tard. Efficacité maximum. Gijon a couru après le score, qu’il n’a pu réduire que dans les arrêts de jeu (2-1). Grenade réalise le vrai bon coup du bas de tableau.
Heureux Vallecas
Un poil plus haut, Getafe et la Real Sociedad cherchaient eux aussi à prendre encore un peu plus leur distance avec la zone rouge. Une première mi-temps chiante, une deuxième moyenne, et un but moche, contre son camp, d’Iñigo Martinez, en fin de match (1-0), avec quand même un bon centre de l’ancien Parisien Barrada à l’origine. Ce n’était pas la grosse fiesta au Coliseum. Les hommes de Montanier ont souffert de l’absence de leur meilleur buteur, Imanol Agirretxe, mais conservent neuf points d’avance sur Santander, 18ème. Le dernier match de la soirée opposait les deux très populaires promus, le Rayo Vallecano et le Betis Séville, dans la banlieue madrilène. Vallecas a chanté, Vallecas a poussé, et Vallecas a fini par faire craquer les Andalous en seconde période, grâce à ses Sud-américains Armenteros et Diego Costa et au buteur maison Tamudo (3-0). Le Rayo a déjà quasiment assuré sa permanence dans l’élite et pourrait s’offrir la lutte pour l’Europe en bonus. Le Bétis a lui dix matchs pour défendre ses six points d’avance.
Par Léo Ruiz