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  • FC Séville/FC Barcelone (2-2)

Le Barça ne confirme pas le test sévillan

Par Robin Delorme
4 minutes
Le Barça ne confirme pas le test sévillan

De son déplacement dans un Sánchez-Pizjuán en ébullition, le FCB ramène de solides certitudes pour un seul petit point (2-2) face à une adversité farouche et une égalisation tardive de Gameiro. La Liga est loin d'avoir livré son verdict.

FC Séville – FC Barcelone : 2-2Buts : Banega (38e) et Gameiro (84e) pour Séville / Messi (14e) et Neymar (30e) pour le Barça.

Une séquence que chaque passionné de football a vu mille fois. Et que chaque passionné a apprécié mille fois. À la réception du cuir sur le côté gauche de la surface, Messi ouvre son pied et laisse pantois le gardien adverse. En ce 27e tour de cadran, le théâtre répond au nom de Sánchez-Pizjuán et la victime à celui de Sergio Rico. Le bourreau argentin, auteur de son 399e pion sous le jersey blaugrana, lance un match intense, à la qualité technique exquise et à la vitesse rare. Un match qui ne connaît aucun vainqueur, le football espagnol mis à part. À la première mi-temps largement dominée par les Barcelonais, mais terminée sur un temps fort sévillan, le second acte répond par une domination locale malgré des opportunités azulgranas. Bref, d’un but à l’autre, avec des temps forts pour les deux équipes, cette rencontre est un manifeste du championnat espagnol. Une Liga qui semble loin d’être acquise pour le toujours leader blaugrana, qui compte deux points d’avance sur son premier poursuivant merengue et de solides certitudes quant à son identité. Le FC Séville, lui, prouve s’il en avait encore besoin qu’il serait tout sauf une tache en Ligue des champions.

WhatEver, WherEver, WhenEver

De Madrid à Bilbao, de Vigo à Valence, chaque paire d’yeux espagnole se tourne vers Séville et son vétuste et chaleureux Sánchez-Pizjuán. L’antre des Palanganas sonne pourtant creux à l’heure du choc face au leader barcelonais. Les Biris, groupe des ultras locaux, sont en rogne contre le président de la LFP, coupable selon eux de « matar el futbol español » . Un refrain que contredit le onze blaugrana, en verve dès le coup d’envoi. Au premier quart d’heure maîtrisé, lors duquel les Sévillans s’asphyxient derrière un cuir aimanté par les pieds catalans, s’ensuit une réalisation estampillée Lionel Messi. L’avantage en poche, les hommes de Luis Enrique appuient sur l’accélérateur. Les une-deux se succèdent, le trio de la MSN met au supplice l’arrière-garde adverse, et les Palanganas enchaînent les fautes. Krychowiak, à la rue sur Suárez, provoque un coup franc que caresse Neymar. Son bijou, superbement enroulé, rend à la lucarne sa définition première. Et réveille enfin la bande à Emery. Plus pressante, elle se montre enfin dangereuse par le biais d’Iborra. Banega, lui, préfère la puissance à la finesse. Sa frappe des 20 mètres, plus que de provoquer une faute de main de Bravo et de réduire les distances, conforte les siens dans leur élan offensif. Il y match, gros match.

Mathieu, Gameiro et le ciel bleu sévillan

À l’instar d’un fabuleux premier acte, le second reprend avec les mêmes intentions. Les « à toi, à moi » barcelonais sont toujours d’actualité et provoquent des torticolis andalous. Cette fois à la baguette, Andrés Iniesta combine avec Luis Suárez pour se retrouver en face à face avec Rico. À la récupération sur la parade du portier, l’Uruguayen envoie une brique dans les tribunes. Le match allant d’un but à l’autre, les blocs sont moins compacts, et les espaces commencent à s’ouvrir. Ce qui n’empêche pas le Barça de s’essayer sur ses nouvelles armes : Mathieu et les coups de pied arrêtés. De fait, sur un corner, le Français envoie un retourné acrobatique qui termine dans les gants du gardien sévillan. Des locaux qui ne lâchent pas le morceau : leurs offensives sont tranchantes, leur envie débordante. Pas de bol, la défense barcelonaise affiche sa sérénité et sa solidité. Elle plie, ne rompt pas et offre des possibilités de contres à ses trois flèches. Un trio que délaisse Neymar, remplacé par Xavi et visiblement agacé – de l’eau au moulin des polémiques domestiques. Malgré l’entrée du Pelopo, le FCB n’arrive que trop peu à enchaîner les longues conservations de balle. Pis, sur une mauvaise passe de Piqué, Reyes lance un contre relayé par Vidal et conclu par l’entrant Gameiro. La dernière occasion d’un match somptueux.

⇒ Résultats et classement de Liga

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