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- 32e journée
Le Barca maintient la pression
En s’imposant plus difficilement qu’il n’y parait à Saragosse (4-1), le Barca revient provisoirement à trois points du Real Madrid, qui accueillera Valence au Bernabeu demain soir. L’Espanyol lâche deux points à domicile face à la Real Sociedad (2-2), et le Rayo Vallecano signe le carton de la soirée (6-0) contre Osasuna.
Le Barca avait de bonnes raisons de se méfier de ce drôle de Saragosse. D’ici le clasico du 22 avril prochain, les Catalans ont l’avantage du calendrier. Sur le papier. Car le Real Saragosse n’est plus du tout le même depuis un mois. Au fond du fond fin février, les Aragonais ont enchainé les succès prestigieux (Villarreal, Valence, Atlético Madrid) pour remonter la pente et se repositionner dans la course au maintien. C’est donc sans surprise que le Barca, avec Xavi, Iniesta et Busquets sur le banc au coup d’envoi, a passé une soirée difficile à la Romareda. Bougés jusqu’au dernier quart d’heure par des joueurs de Saragosse pourtant réduits à dix avant la mi-temps, les Barcelonais ont eu besoin de pas mal de réussite pour arracher cette neuvième victoire consécutive en championnat (4-1).
Un pénalty raté par un Aranda déboussolant, un but offert par Roberto à Puyol et les 37 et 38èmes pions de Messi dans cette Liga, dont le deuxième sur pénalty en fin de match. Pedro, servi par l’Argentin, a corsé l’addition dans les arrêts de jeu. C’est pourtant Aranda, préféré à Postiga, qui avait ouvert le score à la demi-heure de jeu, en inscrivant le but le plus bizarre de sa carrière. Si Messi a encore été décisif, Alexis Sanchez est pour beaucoup dans cette victoire, puisqu’il a provoqué l’expulsion d’Abraham et le pénalty de Messi. Keita, pas dans son assiette, aurait lui aussi pu concéder un pénalty en déviant (involontairement, certes) un ballon de la main dans sa surface. Avec l’envie qu’il a montré ce soir, Saragosse peut encore croire au maintien. Le Barca, lui, met un peu plus de pression sur le Real Madrid.
Rayo de soleil
L’autre club de Barcelone, l’Espanyol, recevait la Real Sociedad dans un Cornella-El Prat toujours aussi peu garni. Les Catalans auraient eux aussi dû prendre les trois points ce soir, mais comme leur voisin en début de saison, ils se sont contentés du nul (2-2). La faute à un duo qui ne fait pas de bruit mais beaucoup de dégâts : Vela-Griezmann. Double buteur dès le premier quart d’heure, le Mexicain est l’homme du match. Vif, technique, il a même failli claquer un triplé d’un retourné acrobatique spectaculaire. La suite a été beaucoup plus compliquée pour les Basques. Un csc juste avant la mi-temps, une égalisation du petit Weiss au retour des vestiaires, et une grosse pression sur leur but que Bravo a particulièrement bien gardé. Sergio Garcia aurait quand même dû bénéficier d’un pénalty assez net, mais sa queue de cheval n’était semble-t-il pas du goût de l’arbitre. Au classement, l’Espanyol stagne en milieu de tableau et la Real continue à se rapprocher du maintien. Un objectif déjà rempli pour Getafe, qui n’a pas eu à forcer pour battre le Sporting Gijon (2-0) et atteindre les fameux 42 points. Le 9ème but du Vénézuélien Miku avait permis aux Madrilènes de prendre l’avantage en première mi-temps, avant que Diego Castro, ex-joueur du Sporting, ne règle le sort de ses anciens potes, qui font un pas supplémentaire vers la deuxième division.
Pour voir du spectacle dans la capitale, il fallait plutôt se rendre à Vallecas, où le Rayo a encore réalisé un match incroyable, passant un set blanc à Osasuna (6-0), pourtant 6ème du championnat. Et ce après trois défaites consécutives, dont un 4-0 la semaine dernière à Anoeta. La stratégie ultra-offensive de l’excellent Sandoval a payé face à la défense-gruyère de l’équipe de Pampelune, et encore ça aurait pu être pire. Mention spéciale à Michu (deux buts, une passe), Diego Costa (un but, une passe) et Movilla (un but et pas un cheveu sur la tête). Avec -17 au goal-average (le pire des 15 premiers du championnat), on se demande quand même qu’est-ce qu’Osasuna fout là. Une anomalie qui devrait se régler d’ici la fin de saison.
Par Léo Ruiz