- Espagne
- Liga
- 16e journée
- FC Barcelone/Atlético Madrid (4-1)
Le Barça gifle l’Atlético
Vainqueur 4 à 1 de son dauphin, le Barça continue son parcours de santé en Liga. Messi a encore inscrit un doublé et a éclipsé Falcao, beaucoup trop seul face à la puissance collective des Catalans.
FC Barcelone – Atlético Madrid : 4-1
Buts : Adriano (36e), Busquets (45e) et Messi (57e, 87e) pour le Barça ; Falcao (31e) pour l’Atlético
Quatre ans, que le Barça et le Real règnent sur la Liga. De quoi franchement se lasser. Alors ce soir, petite révolution, l’Espagne changeait de Clásico. Barcelone contre Madrid, le 1er contre le 2e, mais la capitale dans la peau d’un autre représentant. L’Atlético Madrid. Auteurs d’un excellent début de saison, mais frustrés par leur contre-performance dans le derby madrilène, les Colchoneros voulaient marquer un gros coup au Camp Nou. Ils y ont cru l’espace d’une demi-heure. Le temps dont a bénéficié Falcao pour s’amuser avec la défense barcelonaise. Le temps dont a eu besoin la machine catalane pour se mettre en route. Adriano, excellent, a sonné la révolte, et Messi a plié les débats en seconde période. Mais en Catalogne, l’Argentin n’est pas le seul à battre des records. En étant aligné pour la 387e fois avec le maillot du Barça, Xavi a dépassé Migueli et est devenu le joueur du FC Barcelone ayant le plus de titularisations à son actif. Et il vient de prolonger jusqu’à 2016. Décidément, tout va bien pour ce Barça.
Messi-indépendance
Ni Vilanova ni Simeone ne révolutionnent leur onze type au coup d’envoi. 4-3-3 côté catalan, avec Adriano plutôt que Dani Alves au poste d’arrière droit, et Alexis plutôt que Villa (remplaçant pour la 4e fois d’affilée en championnat) devant. 4-4-2 pour les visiteurs, avec la paire Falcao-Diego Costa aux avant-postes. Particulièrement mordants, les Colchoneros n’ont besoin que de 5 minutes et d’une tête sur le poteau de Falcao pour faire passer leur message. Ils sont venus pour gagner. Le Barça, lui, tente de mettre en place sa tactique du boa. Tourner inlassablement autour de sa proie, l’endormir, l’épuiser. Oui, sauf que jusqu’à nouvel ordre, le roi de la jungle, ce n’est pas le serpent, mais le tigre. Et l’Atlético en compte un beau dans ses rangs. D’une grosse accélération, Falcao jette un premier froid dans la charnière catalane, mais le Colombien échoue face à Valdés. La deuxième est la bonne. Sur une perte de balle de Messi, l’ancien de Porto met dix mètres à Busquets et compagnie et, d’une délicieuse balle piquée du gauche, éteint le Camp Nou (31e). Falcao fait peur, et Messi n’y est pas. Mais la force de ce Barça, c’est de ne pas être Messi-dépendant. Alors Adriano refait le coup de la frappe lucarne opposée (comme contre Valence), du gauche cette fois-ci (36e), et Busquets feinte, puis fusille Courtois et envoie les siens se reposer avec l’avantage (45e).
Messi quand même
Bien en place, plus dangereux, mais menés au score, les Madrilènes ont pris un coup sur la tête. La paire Iniesta-Alexis, impressionnante dans les petits espaces, fait sérieusement pencher le jeu catalan à gauche. L’Atlético ne touche plus la balle. Falcao est isolé, sans munition. Pour y remédier, Simeone change de dispositif. Adrian et Tiago font leur entrée et les Rouge et Blanc passent en 4-5-1. Mais le Barça a pris le dessus et récite trop facilement son football. Messi touche son premier ballon exploitable, et le met au fond (57e). Son 19e but face aux Colchoneros, sa cible favorite. Le coup de massue. L’Atlético est asphyxié, sans idée, sans solution. Et sans le ballon. Falcao en aperçoit un, mais Adriano, dans tous les bons coups, le lui enlève du bout du pied. Le match s’est éteint. Il n’y a plus de duel, plus de suspense. Alors Messi en profite pour chiffrer, tant qu’à faire. L’Argentin récupère la balle après une talonnade foireuse de Godín et s’offre son 90e but de l’année. Avant de recevoir le bref câlin d’un supporter. Neuf points d’avance sur son adversaire du soir, 13 sur le Real Madrid. Plus encore que sous Pep, le Barça marche sur cette Liga.
Par Léo Ruiz