- Espagne
- Liga
- 29e journée
- Celta Vigo/FC Barcelone (0-1)
Le Barça garde sa tête
Longtemps contrariés par un Celta cohérent, les Blaugrana s'en sont une nouvelle fois remis au jeu de tête de Mathieu et à leur qualité sur coup de pied arrêté. Buteur providentiel, le Français permet au leader de la Liga de conserver ses quatre points d'avance sur le Real.
J. Mathieu (73′) pour FC Barcelone.
Un iota fatigué par les jeux de mots et autres ricaneries concernant le « 9 » de Pâques de leurs poursuivants merengues, les Blaugrana ont répondu du tac au tac. Tout au moins sur un plan comptable. Il a suffi d’un seul coup de tête de Mathieu, buteur décisif pour sa deuxième rencontre consécutive, pour que le leader de la Liga reparte avec les trois points de la victoire. Alors que ses comparses s’apprêtent à entrer dans un dernier quart d’heure tendu, il s’octroie quelques centimètres d’écart sur son adversaire direct et propulse l’offrande de Xavi au second poteau dans la lucarne de Sergio Álvarez. Avant cela, les hommes de Luis Enrique s’étaient contentés d’éclairs de Lionel Messi et étaient rassurés par les retours décisifs de Gerard Piqué. Une partition suffisante, donc, pour que les Catalans conservent leurs quatre points d’avance au classement sur le Real Madrid. Surtout, dans une semaine à neuf points, Lucho en a profité pour faire tourner ses hommes du milieu. Un luxe à la vue des échéances printanières de ce Barça qui a une sacrée gueule de champion.
Nolito et Messi, les deux ambianceurs
Ému pour son retour au Balaídos, Luis Enrique oublie vite ses émotions. Avec un Real Madrid qui lui colle au derche, son Barça ne doit pas faire dans le sentimental. De fait, il aligne ses trois fantastiques sur le front offensif. Rafinha, de retour lui aussi dans son ancienne enceinte, est également de la partie au côté d’Iniesta. Faute de maîtrise au milieu de terrain, c’est pourtant le Celta qui impose sa patte sur le début de rencontre. Bien en place, les Galiciens attendent un déboulé de Nolito côté gauche suivi d’une frappe croisée de Larrivey pour inquiéter un Bravo bien sur ses appuis. Justement, l’ailier formé à La Masia de Barcelone est l’agitateur numero uno des hommes de Berizzo. Sûr balle au pied, précis dans ses transmissions et tranchant dans ses appels, il fait plier Dani Alves. Un Brésilien qui, pas dans son assiette, cafouille même sa passe en retrait pour son coéquipier chilien. En canne, Bravo devance d’un pied Nolito et ne fait pas broncher l’homme en noir. En face, la Pulga rappelle que ses problèmes de pieds sont restés aux States. De son aile droite jusqu’à l’axe de la surface adverse, il rend fou l’arrière-garde locale. Sa classique se heurte pourtant aux poings de Sergio Álvarez. Avec deux comparses invisibles, à l’image de Suárez qui brille par ses plongeons, il est au four et au moulin. Mais ne trouve pas encore l’ouverture. Un constat transposable à des Celtiñas qui ont tout du poil à gratter.
Mathieu, ce récidiviste
Dès la reprise, ni le rythme, encore moins les protagonistes ne changent. Mais c’est bien Nolito, toujours aussi remuant, qui sert fort son fessier sur un décalage d’Iniesta pour Luis Suárez. Lancé sur le côté gauche, il trouve un Lionel Messi qui coupe son centre au premier poteau. Ne manquent que quelques petits centimètres… Des centimètres, le Barça n’en gagne que peu, lorsqu’après 56 petites minutes, Lucho décide de faire entrer Xavi en lieu et place de Rafinha. Avec leur Pelopo sur le pré, les Blaugrana maîtrisent enfin le cuir. Bien plus haut, ils font le siège de la surface galicienne. Recroquevillée, la défense des hommes de Berizzo n’en demeure pas moins imperméable. Surtout, elle sert de rampe de lancement à des offensives désormais plus éparses. Sur l’une d’elles, Hugo Mallo est même tout proche de trouver le petit filet de Bravo. Mais c’est un autre défenseur qui s’apprête à briller, et il porte la tenue de la DDE catalane. Une nouvelle fois buteur, une nouvelle fois de la tête, il propulse le coup franc de Xavi au fond des filets adverses. Avec cette épine enlevée du pied, Lucho se la joue expérimental et insert Pedro dans son milieu de terrain. Une entrée qui ne déséquilibre pas son bloc, a contrario de l’humeur d’Orellana. Chambré par Busquets, il lui balance un bout de pelouse au visage. Head shot et carton rouge. Cette expulsion gag, suivie d’une louche de Messi sur la barre, met fin au suspense dans cette rencontre. Pas dans cette Liga.
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Par Robin Delorme