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Le Barça et le Real intraitables, Griezmann en feu

Par Robin Delorme
6 minutes
Le Barça et le Real intraitables, Griezmann en feu

De leurs rencontres compliquées face à Valence et Málaga, Blaugrana et Merengues ont su décrocher les trois points. Bémol de taille pour les hommes d'Ancelotti, ils y ont laissé Modrić et Bale, blessés musculaires. Des absences dont se fout l'Athletic Bilbao, chaud pour retrouver l'Europe, et Antoine Griezmann, auteur du golazo du week-end.

L’équipe du week-end

Les deux éliminations successives des compétitions européennes ont offert à l’Athletic Bilbao le bol d’oxygène dont il avait besoin. Sans visite du Vieux Continent, le fanion basque s’est refait la cerise, troquant sa mission maintien pour arracher un ticket pour la C3. Un constat qui s’est encore vérifié ce samedi. Avec la réception de Getafe, les Leones ont sorti les griffes. Bien aidés par l’expulsion précoce de Velazquez, et le penalty transformé par l’inoxydable Aduriz, ils ont enfoncé le navire des banlieusards madrilènes. Le tableau d’affichage s’arrêtant à 4-0, la pointe basque aux 34 balais s’est offert un nouveau doublé qui lui permet d’atteindre les 14 unités en Liga. Bref, tous les voyants sont au vert à l’heure d’aborder la finale de Coupe du Roi. Surtout, à trois petits points du septième Málaga, et surfant sur une série de six victoires lors des dix dernières journées, ils peuvent espérer décrocher le sésame européen. L’ambition affichée par Valverde : « Trois points, c’est une distance qui ne symbolise psychologiquement qu’un seul match. Málaga va subir notre pression et nous voulons qu’il la subisse » .

Vous avez raté Real Madrid-Málaga et vous n’auriez pas dû

Rarement le Real Madrid aura autant galéré à imposer son jeu. Pour sûr, certaines de ses sorties annuelles ont été perdues (cf. Anoeta, Mestalla, Calderón, Camp Nou), mais, dans son antre, le roi d’Europe a su rester souverain. Jusqu’à la banderille de rigueur de Cristiano Ronaldo, intervenue à la 93e minute – comme Messi, tiens tiens… -, le Santiago-Bernabéu n’a pas respiré. Congelé par un froid hors de saison, il s’est contenté d’éclairs individuels. Le Portugais, toujours Pichichi du championnat, et James Rodríguez, dépositaire du tempo merengue, ont bombé le torse pour venir à bout d’un Málaga qui poursuit sa mue. Mieux, ils ont offert les buts du break, le Colombien se permettant même un double une-deux suivi d’un enroulé en lucarne. Avec sa bande de jeunes aux dents longues, Javi García a posé un casse-tête d’une heure et demie à Carlo Ancelotti. Entre un Juanmi aux mouvements diaboliques, un Darder en batailleur du milieu de terrain ou encore un Amrabat plus fort au duel que Pepe, les Boquerones ont fait douter le Real. Diego Simeone a pris des notes.

Le duo de Don Quichotte du week-end

Immense. Le qualificatif peut sembler usurpé, mais la performance de Nicolas Otamendi, malgré la défaite de Valence sur la pelouse du Camp Nou, ne mérite pas plus modeste éloge. Au four et au moulin, le puncher argentin a offert une prestation tout en muscle. Son adversaire d’un soir, et compatriote de toujours, Lionel Messi l’a subi de plein fouet. À tel point qu’il n’a jamais réussi un dribble face à celui qui n’était pourtant pas du voyage brésilien l’été dernier. Du côté du vestiaire ché, les compliments abondent. « Sécurité balle au pied » , « impérial dans le jeu aérien » , « habile dans l’anticipation » ou encore « puissant au duel » sont autant de définitions de ce central dernière génération. Insuffisant, tout de même, pour voler la vedette à la Puce blaugrana. Buteur chanceux sur le gong, il n’a pas que buté sur Otamendi. Mais aussi sur l’équerre de Diego Alves, spectateur d’un coup franc magistral. Avec son 35e pion de la saison, Lionel Messi atteint la barre des 400 cartouches sous la tunique barcelonaise. À seulement 27 ans : immense et écœurant, donc.

L’analyse définitive du week-end

Chaque enceinte d’Espagne – et d’ailleurs – connaît ce rituel sans se l’expliquer. Après chaque coup d’envoi et avant chaque coup de sifflet final, des spectateurs ne sont pas encore ou plus sur leur strapontin. Samedi, au Camp Nou, ces dits spectateurs ont donc raté les deux réalisations de la rencontre face à Valence. 90 minutes avant le but du break de Lionel Messi, Luis Suárez avait ouvert le score après seulement 54 secondes. En une contre-attaque express, le trio emmené par Lionel Messi a fait regretter aux Chés leurs velléités offensives. Décalé sur la droite par son comparse argentin, El Pistolero ne prend pas le temps de contrôler et envoie un extérieur du pied sous Diego Alves. Remplacé sans broncher par Luis Enrique, il a rappelé qu’il était bien le successeur de Samuel Eto’o sur le front de l’attaque des Blaugrana. Certains observateurs ont même poussé la comparaison jusqu’à Ronaldo… Blague à part, Luisito s’affirme comme le complément parfait à la doublette Messi-Neymar. Une valeur ajoutée qui, dans les moments de creux collectifs, s’imposent comme le maillon qu’il manquait à ce Barça.

La polémique de la machine à café (con leche)

En se gaussant des maux de Guardiola avec son Bayern de Munich, une partie du madridismo a reçu le pire retour de boomerang qui soit. Tomas Roncero – pathétique étendard de cette frange – et consorts ont ainsi perdu leur pièce maîtresse dans la quête de la Liga et le rêve d’un back to back en Ligue des champions. Du côté du Santiago-Bernabéu et du centre d’entraînement de Valdebebas, la polémique médicale n’a pas encore fait son apparition. Ce qui n’empêche pas les services sanitaires du club blanc d’annoncer une entorse du ligament du genou pour Luka Modrić, et donc une absence de quatre à six semaines. Coup double, puisque son ancien coéquipier de Tottenham, Gareth Bale, s’est lui aussi pété musculairement. Moins importante et moins préjudiciable pour le collectif, sa blessure devrait écarter le Gallois des terrains pour une bonne vingtaine de jours. Bref, ajoutez-y le forfait de Marcelo, le manque de compétition de Coentrão et le pépin de Benzema, et vous trouvez un Real Madrid des plus ric-rac avant le derby le plus capital de la saison.

Le golazo du week-end

« Grizi’s on fire » . Plus que par sa crête douteuse, Antoine Griezmann pousse, de par ses performances, Die Antwoord à renouveler son tube. Dans un Riazor circonspect, où il avait déjà condamné le Depor à la descente, il ne lui a fallu que 22 minutes pour inscrire un doublé. Son premier pion, d’un retourné acrobatique, est un hymne à son talent. Mais aussi à son intelligence de jeu, puisqu’il se positionne en fonction du dernier défenseur. Olé.

La décla’ du week-end

Nous avons contrôlé le match comme une troisième division

Après la rencontre de son Rayo Vallecano face à Almería, Paco Jémez était bougon. La victoire, pourtant, était bien là, les coéquipiers de Kakuta l’emportant 2-0. Mais la manière, non. Sans contrôle et avec beaucoup d’approximations, ses ouailles peuvent s’attendre à une semaine salée, avec en ligne de mire un déplacement chez le FC Séville le week-end prochain. Et ce, malgré un maintien assuré.

Et sinon, que passa ?

Simeone devra « mieux se comporter » . Une nouvelle fois expulsé par Fernandez Borbalan, Diego Simeone a manié l’ironie en conférence de presse. Et assisté des tribunes à la victoire des siens au Riazor (1-2).

Diego Mainz, double buteur malheureux. Il y a des dimanches comme ça, inexplicables. D’abord auteur de l’ouverture du score pour Grenade, Diego Mainz a égalisé pour le FC Séville. Contre son camp donc, pour ce qui est son troisième CSC de la saison.

Cristiano, nouveau record. Avec son minimum syndical d’un but par rencontre rempli, le Pichichi de la Liga s’est qui plus est octroyé un nouveau record : être le premier joueur à inscrire plus de 50 buts par saison durant cinq exercices…

Bravo plus fort qu’Alves. Depuis le début de saison, le portier valencien affiche un pourcentage ahurissant de 50 % d’arrêts sur penalty. Ce samedi, c’est pourtant son homologue barcelonais qui a stoppé la tentative de Dani Parejo.

Villarreal n’y arrive plus. Dans son Madrigal, le sous-marin jaune avait à cœur de mettre à mal une néfaste série de cinq matchs sans succès. Raté, puisqu’après 90 minutes et deux montants touchés, Cordoue est rentré au bercail avec un 0-0 des familles.

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