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Le Barça et le Real se répondent du tac au tac
Vite à l’abri d’un couac grâce à deux débuts de match canon, le Real Madrid et le FC Barcelone poursuivent leur duel à distance pour l’obtention du titre de champion d’Espagne.
Real Madrid 4-1 Séville
Buts : Nacho (10e), Cristiano Ronaldo (23e, 77e) et Kroos ( 84e) pour le Real / Jovetić (48e) pour Séville
Las Palmas CF 1-4 FC Barcelone
Buts : Pedro Bigas (63e) pour Las Palmas / Neymar (25e, 67e, 71e) Luis Suárez (27e) pour le Barça
Un goût de vacances, des palmiers, des cocktails, du soleil… Même si Barcelone est déjà une destination estivale en soi, les îles Canaries sont celles qui font passer un cap un peu plus exotique, à se détendre sur le sable fin, raquette de plage en main et prêt à passer du bon temps. Du temps, Luis Suárez n’en gaspille pas. Déjà passeur décisif pour son comparse Neymar deux minutes plus tôt, l’un des meilleurs attaquants de la planète s’offre cette fois une réalisation dans la pure tradition du chasseur de buts. Une passe en profondeur pour le servir, une fixation du gardien et un piqué subtil pour boucler le suspense. La vingt-septième minute de jeu vient de passer, le Barça mène de deux buts et depuis la capitale espagnole, le Real Madrid comprend bien qu’il faudra remporter le championnat par ses propres moyens. Et des moyens, les Blancos en détiennent à foison.
Nacho le malin
La moitié royale de la capitale espagnole en bouillonne d’impatience. Cela fait maintenant cinq longues années que les Merengues attendent de pouvoir enfin récupérer la couronne du roi d’Espagne. Chef d’orchestre de ce Real taille patron, Zinédine Zidane opte pour une petite rotation d’effectif avec Benzema, Casemiro, Modrić et Isco sur le banc. Un choix plutôt osé, puisque son vis-à-vis vient au Santiago-Bernabéu pour gagner, son billet qualificatif pour la C1 n’était pas encore assuré. Qu’importe, le Real utilise tous les moyens possibles pour faire la différence, et Nacho profite d’un flottement de la défense sévillane pour surprendre Sergio Rico d’un coup franc de fouine (10e). Aux Canaries, le Barça perd virtuellement du terrain sur son rival, et Las Palmas peut compter sur Jesé Rodríguez pour mettre Lucas Digne, arrière droit d’un soir, en difficulté. Messi, Suárez et Neymar sont encore en rodage.
Face à la Casa Blanca, le FC Séville ne démérite pas dans les intentions. Stefan Jovetić trouve une fois, puis deux fois la barre transversale d’un Keylor Navas touché par la grâce. Entre-temps, le Real Madrid fait parler son réalisme glacial : James met trois joueurs dans le vent et voit sa frappe repoussée par Rico, mais Cristiano Ronaldo suit l’action pour inscrire le but du break dans la cage vide (23e). Avec une réussite aussi insolente, difficile d’imaginer le Real craquer dans les derniers hectomètres de ce marathon en 38 journées. Pour autant, le mental du Barça ne chavire pas depuis les îles, au contraire. Busquets régale au milieu de terrain, Iniesta lance Suárez d’un extérieur du pied délicieux. Le Charrúa fait parler son altruisme avec une passe plus que décisive pour Neymar, qui pousse la balle au fond des filets (25e). Dans la foulée, Luis Suárez boucle le suspense et tout le monde s’attend à passer une fin d’épisode bien tranquille.
Les frissons Jovetić et Bigas
De la tranquillité, il y en a surtout dans la tête de Jovetić. Une nouvelle fois mis en échec avant la mi-temps face à Navas, le joyau monténégrin remet une once d’interrogation dans le dénouement final grâce à une frappe enroulée sur laquelle le portier costaricien est trop court (48e). Une petite inquiétude s’installe alors à Madrid. Et si Séville parvenait à accrocher l’intouchable armée de Zizou ? En tout cas, Las Palmas n’est également pas du genre à rendre les armes. Un contre conclu par Pedro Bigas relance la partie (63e). Hélas pour les Amarillos, le bolide Neymar passe la seconde (67e), puis la troisième (71e) pour boucler tout suspense dans cette rencontre.
Il reste vingt minutes, et le dernier point d’incertitude de ce mano a mano se jouera bien à Madrid. Le double Z sort de son banc son atout majeur avec Luka Modrić, et fait sortir James Rodríguez pour ce qui ressemblait à un adieu aux socios madrilènes. Magique, le sorcier croate huile à nouveau le jeu du Real, qui plie l’affaire grâce à une reprise fulgurante de CR7 (77e), puis un numéro collectif conclu par Toni Kroos (84e). Le Real n’avait aligné ni Marcelo ni Carvajal au départ, mais s’impose avec force et détermination pour son dernier match de la saison à domicile. Les mêmes qualités seront requises dans son match en retard face à Vigo, mercredi, pour s’envoler vers le titre de champion.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Antoine Donnarieix