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- 8es
- Barça-Napoli (3-1)
Le Barça écarte Naples et verra Lisbonne
Porté par un Léo Messi déterminant, le Barça triomphe de Naples (3-1) et sera au rendez-vous du Final 8 à Lisbonne. Sans être véritablement séduisante, l'équipe de Setién reste en course pour remporter un titre majeur cette saison. Trop tendre, le Napoli quitte la Ligue des champions.
FC Barcelone 3-1 SSC Napoli
Buts : Lenglet (10e), Messi (23e), Suárez (45e+1) pour le Barça // Insigne (45e+5) pour le Napoli
On ne saura jamais si Quique Setién est un visionnaire ou un roi du bluff. « Ça ne m’a pas traversé l’esprit que ça pouvait être mon dernier match » qu’il disait en conférence de presse, à la veille de ce huitième de finale retour face au Napoli. Peut-être que le coach espagnol savait d’ores et déjà que la partie ne serait pas simple, mais que son équipe réussirait à s’en sortir. Peut-être aussi qu’il avait déjà senti que Leo Messi serait suffisamment irrésistible pour lui permettre de passer un séjour au Portugal, et lui donner la possibilité d’offrir au Barça un titre cette année. Même si pour aller au bout, il faudra afficher un autre visage que celui entrevu ce samedi soir au Camp Nou.
Messi que un club
Gennaro Gattuso le sait : la mission pour son Napoli est délicate. Le Barça n’a pas perdu depuis sept ans au Camp Nou en Ligue des champions, et faire vaciller les Blaugrana chez eux serait un exploit. Alors, d’entrée de jeu, les Partenopei foutent le feu à tout ce qui bouge. Le chrono n’affiche pas deux minutes de jeu quand, trouvé par Lorenzo Insigne à la suite d’une partie de billard, Dries Mertens touche déjà le poteau de Marc-André ter Stegen. Sans Sergio Busquets ni Arturo Vidal, le Barça n’est pas maître du cuir. Qu’importe, puisque les couteaux catalans, eux, sont parfaitement aiguisés. Sur corner, Clément Lenglet balance Diego Demme sur Kalidou Koulibaly et ajuste David Ospina (10e).
Licite ou pas, ce pion fait transpirer un peu plus Gattuso qui sent que le pire est encore à venir. Il l’avait dit lui-même avant la rencontre, devant les médias : « Je peux seulement marquer Messi dans mes rêves. Ou si je fais un match Naples-Barcelone sur la PlayStation de mon fils. » Et vu que ce Barça-Napoli est bien réel, Leo Messi s’empare du cuir, passe en revue l’arrière-garde napolitaine et parachève son chef-d’œuvre (23e). L’Argentin est omniprésent, tantôt dynamiteur, tantôt finisseur. Et si son doublé lui est refusé pour une main, c’est encore lui qui chipe le ballon à Koulibaly et obtient un penalty juste avant la pause transformé par son compère Luis Suárez (45e+1). Mais à l’image de sa saison, le Barça n’est pas tranquille. Et juste avant la pause, Mertens obtient à son tour un péno converti par Insigne (45e+5).
À Lisbonne, mais pas serein
Coïncidence ou non, au retour des vestiaires, le Barça souffre. L’air manque aux joueurs de Setién, qui n’arrivent pas à ressortir dans la durée et à s’offrir une fin de match tranquille. Néanmoins, côté napolitain, les occasions ne sont pas légion. Tant bien que mal, le vice-champion d’Espagne tente de gérer et regarde les minutes s’égrener avec bonheur. En panne d’idées, et peut-être aussi d’essence, les Italiens s’écrasent sans réussite sur la défense des locaux qui ne font que défendre, ou presque. La fin de match aurait pu basculer dans l’irrationnel, si le coup de tête gagnant d’Arkadiusz Milik n’avait pas été (justement) invalidé par la VAR. Au lieu de cela, à l’instar de la Juve ce vendredi, le Napoli quitte à son tour la Ligue des champions et laisse l’Atalanta pour seul représentant italien à Lisbonne pour le Final 8. Et même si pour la sérénité, il faudra repasser, le Barça et Lionel Messi seront bien au rendez-vous.
FC Barcelone (4-3-3) : Ter Stegen – Semedo, Piqué, Lenglet, Jordi Alba – Sergi Roberto, De Jong, Rakitić – Messi, Suárez (Junior Firpo, 90e+2), Griezmann (Monchu, 84e). Entraîneur : Quique Setién.
SSC Napoli (4-3-3) : Ospina – Di Lorenzo, Manolas, Koulibaly, Mário Rui – Fabián Ruiz (Elmas, 79e), Demme, Zieliński (Lozano, 70e) – Callejón (Politano, 70e), Mertens, Insigne (Milik, 79e). Entraîneur : Gennaro Gattuso.
Par Andrea Chazy