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- Ligue des champions
- 1/4 de finale
- PSG/Barça (1-3)
Le Barça douche le PSG
Dans un match que le Barça a rapidement mené, le PSG n'est pas arrivé à refaire son retard malgré les quelques situations offertes à Edinson Cavani. Et puisque Paris s'est fait prier, le Barça a acceléré et sans doute mis fin au parcours européen du club de la capitale.
Van der Wiel (80′) pour PSG , Neymar (18′), L. Suárez (67′), L. Suárez (78′) pour FC Barcelone.
Au milieu du terrain, Thiago Silva grimace. La moue, soit-elle assez naturelle sur les lèvres botoxées du Brésilien, est plus prononcée qu’à l’habitude. Le roc le sait : il ne pourra pas continuer la partie. Intervenue au bout d’une vingtaine de minutes, la blessure du maître de la défense parisienne vient en point d’orgue de ce quart de finale qui débute mal pour le PSG. Car le Barça, sans s’inquiéter des absents côté français, vient de planter sa première banderille grâce à son attaque titulaire. 0-1, le Parc s’éteint, puis tremble face à l’horizon d’une soirée cauchemardesque, marquée par le show des stars blaugrana et la poisse. Il a raison. Car malgré une révolte intermittente, le PSG ne peut que compter les pots cassés suite à ce rendez-vous manqué. D’autant que rattraper ces erreurs lors d’un second date apparaît désormais impossible.
Entame fatale
Pourtant, l’entame de match laisse entrevoir un Paris conquérant malgré les absents. Sans Verratti et Thiago Motta, mais avec Rabiot et Cabaye, le club de la capitale impose pendant dix minutes un rythme soutenu au milieu de terrain. Mieux, la jeune touffe écarte les inquiétudes concernant sa tendresse supposée. Mais Paris ramollit rapidement. Repoussé dans son camp, le PSG assiste sans broncher à la préparation des attaques barcelonaises. Le Barça made in Barça reprend alors ses droits. Passes courtes, enchaînements aux abords de la surface, accélérations… La défense s’en sort, mais la sérénité ne transpire pas des crampons de l’arrière-garde parisienne. D’ailleurs, son plus solide allié s’avère être le poteau, dont Sirigu reçoit l’aide sur le premier tir de Messi. Un avertissement avant la sanction. Rabiot perd le ballon, Messi accélère et décale Neymar qui profite du mauvais alignement de Maxwell pour placer dans le petit filet droit. La démonstration dure vingt minutes. Vingt minutes durant lesquelles Paris ne bouge plus, comme transi par ce choc trop violent et ses ambitions si vite envolées sur l’autel du talent espagnol. Mais s’il est une chose que Paris a appris de ses précédentes désillusions, c’est bien à rebondir. Alors, le PSG se rebiffe, reprend les armes et tente de trancher en contre-attaque à mesure que l’entrejeu se fait moins jaune. Mais il manque ce soir un petit supplément au PSG. Ou plus simplement, un peu d’adresse à Edinson Cavani.
Cavani non
Car autour de la mi-temps, Paris se fait dangereux. Avec, à chaque fois, la même rengaine. Cavani rate son contrôle, Cavani rate la passe qui pourrait faire mal, Cavani se croit hors-jeu, Cavani fait le mauvais choix… S’il est souvent mal vu de stigmatiser un joueur du collectif, force est de constater qu’en l’absence du Zlat’, Cavani ne tient pas son rôle de doublure. Dommage, tant Matuidi, Pastore et même Lavezzi s’évertuent à lui offrir des opportunités de prouver sa valeur. Alors, à force de frustration, Paris va céder. Enfoncé dans la surface, Suárez rappelle l’écart de classe en dribblant Marquinhos, en résistant au retour de Maxwell, avant de frapper sur la main molle de Sirigu. Plié en deux, le PSG craque même définitivement lorsque l’homme aux crocs d’acier enroule froidement en lucarne pour crucifier une troisième fois le portier de vert vêtu. Y a-t-il une solution pour battre ce Barça ? Peut-être, mais le PSG ne l’a pas trouvée, entre imprécisions d’attaque et relâchement défensif. Des erreurs fatales, qui trouveront à peine le réconfort dans la réduction du score de Van der Wiel, bien aidé par Mathieu, à dix minutes du terme. Les plus romantiques y verront un motif d’espoir. Les plus lucides, un symbole de ce PSG qui aura eu besoin d’un léger coup de pouce pour forcer les filets quand le Barça a témoigné d’une facilité déconcertante pour le faire. Chacun choisira, mais les faits sont là : Paris a ce soir mis un bon pied hors de la Coupe d’Europe.
À lire : les notes du match
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Par Raphael Gaftarik